Suite aux magouilles et autres dysfonctionnements graves dans le recrutement des fonctionnaires au sein de l’administration publique, les enquêtes se poursuivent au commissariat central de Kaloum. En tout cas, deux hauts cadres viennent d’être mis sous mandat de dépôt à la Maison centrale de Corontie et le troisième a été placé sous contrôle judiciaire vendredi 20 septembre.
Il s’agit Mamoudou Condé, agent à la division des ressources humaines au ministère de l’Environnement, Eaux et Forêts et Ibrahima Kalil Condé, capitaine de police en service au commissariat spécial des chemins de fer à Kaloum. Quant Hadja Makhissa Sylla, comptable-payeur au ministère de l’Environnement, Eaux et Forêts, elle a été placée sous contrôle judiciaire.
Ils ont été tous inculpés par le juge d’instruction du Tribunal de Première Instance (TPI) de Kaloum, Mohamed Diawara dans l’affaire de détournement de deux ans de salaire de Mme Fanta Traore. Elle est l’une des victimes du collectif des 2 000 fonctionnaires dont les engagements ont été tripatouillés par les hauts cadres du département de la Fonction publique, la Réforme de l’Etat et de la Modernisation de l’Administration.
Interrogé par Guinéenews©, le président du Collectif, Jean Pierre Koly Goépogui, a fait savoir que l’agent enquêteur en charge du dossier, le désormais commissaire de police Ibrahima Sory Touré se montre très déterminé à relever le défi de la bonne image de la jeune génération de la police guinéenne. Il nous a confiés que ce dernier vient d’être élevé au grade commissaire de police juste après l’ouverture de cette enquête par sa hiérarchie.
Rencontré pour qu’il nous explique ses prouesses dans cette enquête, le Commissaire Ibrahima Sory Touré dira ceci : « Cela s’inscrit dans l’élan du renouveau insufflé par le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile et résolument mis en œuvre par le directeur général de la police nationale pour redorer l’image de notre institution. Il s’agit encore de la réforme du secteur de la sécurité impulsée par le président de la République. Ce mérite revient à ma hiérarchie directe notamment le commissaire central, commissaire divisionnaire Mohamed Keita et son adjoint Cheick Oumar Touré, commissaire de police qui ont bien voulu me confier cette enquête pour le souci de sa réussite. J’ai reçu des orientations et des instructions de mes chefs pour donner un éclat particulier à cette affaire. Les investigations se poursuivent sous la coupole du procureur de la République qui, au moment venu, communiquera mieux que quiconque sur l’issue de nos enquêtes. »
Faut-il rappeler que de nouveaux fonctionnaires Mariame Keita, Mangué Gadri Koita, Binta Sidibé, Ibrahima Sylla, Mohamed Lamine Touré, Mamadouba Camara, Amara Soumah, Issiaga Camara, Babara Sylla, Ibrahima Sory Sow, Lansana Camara, Ousmane Bangoura, Akoi Onivogui, Aboubacar Sidiki Keita Ernet koho Goépogui, Mariama Soumah, Mabinty Sylla, Fatou Kaita, Aissata Diallo, Mama Keita, Mariama Camara, Lansana Keita, Catherine Zéligo Bavogui (…) ont été engagés dans les effectifs de la fonction publique en 2017. Au regard de leurs récapitulatifs des bulletins de paie, les salaires sont mensuellement payés. Cependant, d’autres ont été substitués à eux par la complicité de certains cadres des différents départements ministériels pour percevoir frauduleusement leurs salaires.
Ils sont tous représentés par Jean Pierre Koly Goepogui ayant pour avocat Maître Zézé Kalivogui, qui a porté plainte contre les hauts cadres Madame Titi Kamano, ancienne Directrice de la gestion des carrières de la Fonction Publique, Monsieur Djoumé Camara, Inspecteur général adjoint de l’Inspection Générale de l’Administration Publique (IGAP), M. Daouda Camara chef de Pool IGAP, Eugène Falikou Yomalo, Inspecteur général IGAP, Mohamed Traoré chef de cabinet du ministère de la Fonction Publique et autres pour faux, faux en écritures publiques au Commissariat Central de Kaloum