Dans le cadre de la politique de lutte contre la vente illicite des produits pharmaceutiques engagée par le gouvernement, Mohamed Diallo allias SYPLA est renvoyé par devant la CRIEF. Il lui est reproché l’appartenance de 70 cartons de Tramadol et 30 cartons de Tempetadol, saisis les 8 et 11 juillet 2022, à l’aéroport international Ahmed Sekou Touré, à travers le service des douanes.
Placé sous mandat de dépôt suite à l’interrogatoire de flagrant délit du procureur, Mohamed Diallo a plaidé non coupable des faits d’exercice illégal de la profession de pharmacien, d’usurpation de titre et atteinte à la santé publique, à lui reprochés.
A la barre, le prévenu affirme être brusquement interpellé par des agents le 25 janvier dernier et conduit à la DCIJ. « J’ai demandé la convocation. Ils m’ont dit qu’ils ne sont pas habilités à le faire donc j’ai exigé qu’ils appellent au moins leur chefs Ils m’ont dit que c’est juste un entretien donc je les ai suivis à la DCIJ où on m’a montré des » connaissements » soi-disant que mon numéro figure là-dessus mais ce n’était pas mon nom qui y était…ils ont fouillé chez moi soi-disant qu’ils cherchaient des produits pharmaceutiques mais on n’a jamais montré ni à mes avocats ni à moi, des produits qu’ils ont trouvés », s’est-il défendu.
Devant les juges, le prévenu a également laissé entendre qu’il était vendeur de médicaments à Madina,
« Je n’importais pas, j’achetais avec des gens là-bas. Ils envoyaient et on achetait avec eux. Mais je ne retiens pas de nom parce que ce sont différentes personnes avec qui nous n’avons pas de lien. Mais, depuis l’interdiction de la vente des produits pharmaceutiques par les non professionnels, j’ai arrêté et je suis dans l’alimentation maintenant », a-t-il affirmé.
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Parallèlement, le président de la cour ainsi que le parquet ont mis le prévenu face aux faits qu’ils aurait proposé de payer 20 millions aux agents enquêteurs. Mais le prévenu, Mohamed Diallo a rétorqué : « je l’ai fait pour avoir ma liberté parce qu’on continuait à me retenir là-bas, mais je me reproche de rien par rapport à ces faits « .
Par rapport aux scellés, le procureur Moustapha Mariam Diallo, a demandé un renvoi à huitaine afin de produire les diligences nécessaires pour la mise à disposition par la douane. En outre, les avocats de la défense ont argumenté pour le rejet de cette demande et, sollicitent la liberté provisoire de leur client si toutefois il doit y avoir renvoi. Une demande que le ministère public a, à son tour, sollicité le rejet parce qu’inopportune, dit-il.
Pour cette première évocation, le président de la cour Alhassane Mabinty Camara, a tranché en faveur du parquet et a rejeté la demande de mise en liberté provisoire.
Par conséquent, renvoie l’affaire au 8 février 2023 pour la mise à disposition des scellés.