« Le pouvoir d’Alpha Condé assassine les enfants. Le pouvoir d’Alpha Condé met des familles en deuil en Guinée, le pouvoir d’Alpha Condé ne laisse même pas les corbillards. Il tire sur tout ce qui bouge », a dénoncé le député Saikou Yaya Barry, secrétaire exécutif de l’Union des Forces Républicaines (UFR), lors de l’assemblée générale du parti, tenue ce samedi 25 janvier à Conakry.
Il est allé plus loin pour se demander si les auteurs de ces crimes sont Guinéens. « On se pose la question de savoir si ce sont des Guinéens qui font cela ou nous sommes mélangés en République de Guinée », s’est-il interrogé.
En plus, le secrétaire exécutif de l’UFR s’en est pris au député Damaro Camara du RPG-arc-ciel qu’il accuse de tenir des propos incitant à la violence. « Ce sont des gens cagoulés qui sont à Labé aujourd’hui. On ne peut pas même pas déceler leur visage pour connaitre qui sont-ils. Aujourd’hui ça me dit que le comportement de Damaro Camara, ses paroles nous rappellent une histoire qui s’est passée tout récemment vers le Liberia et la Sierra Leone. Il rappelle à quelques familles de la Guinée, à une ethnie de la Guinée, que c’est une ethnie qui a été chassée quelque part et qui est venue en Guinée. Et aujourd’hui, il faut que cette famille prépare des hommes pour leur autodéfense.
Il dit qu’ils n’ont pas peur de la guerre. Dans un pays normal, il est attaché, mis en prison pour ce qu’il a déclaré. Mais comme c’est la voyoucratie, un gourou comme ça, qui se permet de tenir des termes comme cela dans la République de Guinée, il n’est pas arrêté. Ça veut dire qu’Alpha Condé cautionne son comportement. Ça veut dire qu’aujourd’hui, ils sont prêts à nous amener vers la guerre civile, parce que depuis que ça commencé, ce sont eux qui annoncent la guerre. Nous avons entendu le gouverneur de Labé dire qu’un chef de guerre ne fuit pas. Ça veut dire qu’il est à Labé pour faire la guerre. Il n’est pas à Labé pour administrer », a-t-il expliqué avant de se s’interroger de nouveau : « Nous sommes dans quel pays ? ».
Pour Saikou Yaya Barry, à cause des nombreuses victimes enregistrées lors des différents mouvements en Guinée sous le régime Condé, le combat au niveau de l‘opposition pour empêcher un 3ème mandat doit continuer pour honorer ceux qui sont morts pour la démocratie.
« En 2009, on a eu 150 morts. On n’est pas loin de là depuis qu’Alpha Condé est arrivé. On est à plus de 130 morts seulement pour les manifestations. Je ne vous rappelle pas ce qui s’est passé à Zogota ou à Saouro depuis l’arrivée d’Alpha Condé. Et pour toutes ces raisons, on ne doit pas arrêter notre combat, ne serait-ce que pour honorer ceux qui sont tombés pour la démocratie, on doit continuer le combat. Nous devons être plus déterminés qu’avant pour faire ce combat », estime le vice-président de l’UFR.