Prenant part à l’assemblée générale hebdomadaire de son parti ce samedi 26 février 2022, le Secrétaire exécutif de l’UFR a dédié un pan de son discours pour prodiguer des conseils au président de la transition qu’il soupçonne de dérailler sur le chemin qu’il s’était tracé sur de son discours de prise du pouvoir.
D’entrée, Saïkou Yaya Barry a invité le Colonel Mamadi Doumbouya à reprendre la main. Car, estime-t-il, les gens qui sont autour de lui ne sont pas tous ses amis.
« Je vous demande de faire attention. La Guinée est profonde. Il y a eu des tueries ici, beaucoup de sang versé dans les rues de Conakry et à l’intérieur du pays. Ce sang versé ne sera pas vain. C’est un sacrifice pour le bien de tout un peuple. Si vous cherchez à faire des combines autour de ça, vous vous cassez la figure. N’entrez pas dans ça ! Jouez votre rôle. C’est aux politiques de faire la politique. Ça, c’est notre milieu. On le comprend mieux que vous », a prodigué l’ancien député de l’UFR.
« Il y a des gens qui ont une connaissance livresque, qui sont autour de vous, qui sont des théoriciens de lecture, qui ne connaissent pas la pratique et qui vont vous induire en erreur. C’est un conseil que j’ai donné à Alpha Condé, mais il n’a pas compris. Je lui ai dit de faire attention parce que son entourage est pollué de personnes qui vont l’enterrer. Et ça n’a pas raté », a-t-il rappelé, tout en prédisant que c’est comme cela que ça va se passer avec le Colonel Doumbouya au cas où il entretiendrait une sourde oreille face à ses conseils.
« S’il ne prend pas garde, s’il ne se rectifie pas, s’il ne respecte pas les valeurs comme Sidya, il va se taper au mur. Et ce serait très grave pour lui. Il sera seul dans cette affaire. Aucun de ceux qui le poussent à ça ne sera avec lui. Que ce soit clair qu’aujourd’hui, c’est lui qui est à la tête de ce pays, les actes qu’il pose, d’autres les ont posés avant », a indiqué le Secrétaire exécutif de l’Ufr.
Et de conclure en ces termes : « La deuxième chose que je vais dire au Colonel, la roue de l’histoire est en train de tourner. Il a eu une opportunité incroyable : venir tardivement dans l’armée, avoir des grades de façon éclaire jusqu’à devenir lieutenant-colonel, c’est une chance. Et maintenant, arrivé à devenir président, c’est la chance exceptionnelle qu’il a eue. Mais quand Dieu te donne tout ça, il faut faire attention. Parce que c’est trop rapide ».