Située à 25km du centre-ville et l’une des plus importantes sous-préfectures de Lélouma, les populations de Sagalé sont confrontées à un manque criard d’eau potable. L’adduction d’eau destinée à alimenter les citoyens n’arrive plus à couvrir leur besoin. La demande est nettement supérieure à l’offre. Cette situation inquiète les autorités locales surtout en cette période de saison sèche.
« Au chef-lieu de la sous-préfecture, on manque d’eau. Nous avons une adduction d’eau mais qui ne suffit pas par rapport aux besoins qu’il y a. C’est seulement deux fois par semaine que cette adduction peut desservir les populations. Sinon la quantité d’eau se trouvant dans le bassin ne pourra pas atteindre certaine zone. C’est pourquoi, il a été établi un programme. Le secteur central est desservi une fois et les deux autres secteurs aussi une fois par semaine. C’est-à-dire que l’adduction est ouverte seulement deux jours pour toute la semaine. Nous demandons vraiment de l’aide pour avoir d’autres forages pour pallier à ce manque », sollicite Ahmadou Mouctar Diallo, le maire de la commune rurale.
Se procurer de l’eau potable est devenu aujourd’hui un véritable casse-tête pour les résidents du chef-lieu de la sous-préfecture. Il faut rationnellement l’utiliser. Car pour avoir quelques bidons, il faudra attendre encore une semaine.
«Pour avoir quelques bidons d’eau ici, il vous faudra des longues heures sur des longues files d’attente au niveau du point d’eau. Il y a énormément du monde et chacun veut se servir. Parfois, cela tourne aux disputes et même à des accrochages parfois. Nous manquons vraiment d’eau. L’adduction n’arrive plus à couvrir nos besoins », déplore une femme résidente sous couvert d’anonymat.
Pour pallier à ce manque, une ONG de la place avait offert à cette localité un forage. Mais la chance n’était pas du côté des bénéficiaires. L’eau de ce forage contient des débris et renfermerait une forte concentration en fer, nous apprend t- on.
«On a ici une adduction d’eau et un forage. Pour ce qui est du forage, l’eau n’est pas du tout propre. Quand on y puise de l’eau pour l’utiliser, il faut passer par des procédures. Donc, on ne peut pas boire cette eau. Elle est utilisée actuellement pour faire la lessive et même avec ça, nous souffrons énormément du manque d’eau », a renchéri Amadou Barry, Secrétaire général de ladite localité.