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Sagalé/Lélouma : à la découverte des zones agricoles de Tèlè; ces greniers par excellence d’une localité extrêmement enclavée 

Yéradé, c’est ce bas-fond d’une potentialité agricole d’une importance capitale pour les citoyens de cette localité. Il se situe dans le district de Ouritounni dans la sous-préfecture de Sagalé à seulement quelques  encablures du village de Tèlè .  
Dans ce vaste domaine de plusieurs hectares qui s’étalent le long du cours d’eau, tout est parfait pour développer une activité agricole de grande envergure.
Dans cette zone mise en valeur, on y observe pour le plaisir des yeux pas mal de cultures en maturité ou sur le point. Les maïs verdoyants et mûrs occupe pour le moment là plus grande superficie. A cela s’ajoutent des aubergines, du piment, des arachides, du choux, des gombos entre autres qui ont occupé le terrain juste après la dernière récolte de la pomme de terre.
Ici, l’agriculture se pratique à toute saison. Les récoltes sont satisfaisantes et l’endroit attire du monde, a constaté sur place Guinéenews. 
Mody Ibrahima Diallo un septuagénaire explique les motifs du démarrage de ses activités agricoles dans cette zone très agricole. « J’ai commencé à travailler ici il y a huit ans maintenant. J’ai fait beaucoup d’aventure lors de ma jeunesse. Et finalement, je suis revenue chez moi ici pour me lancer dans les activités agricoles.(…). Et comme vous pouvez le constater, c’est ici qu’on appelle Yéradé. Une zone agricole par excellence. Il y a un sol très riche et de l’eau toute l’année. Un véritable trésor. Au début il nny avait presque rien ici. J’ai commencé mon activité avec une somme de trois cents mille francs sur un peu moins de 20 mètres carrés. (…). Aujourd’hui j’exploite plus de deux hectares pour le bonheur de toute ma famille », se rejouit dès l’entame notre interlocuteur.
« Ce sol que vous voyez là est extrêmement riche et favorise véritablement toute sortes de cultures. Voyez ces arachides. C’est exceptionnel. Et vous voyez ce champ de maïs qui n’attend que d’être récolté. On a diverses cultures ici qui répondent favorablement. (…). C’est une bénédiction qu’on a là. Un seul pied de maïs peut donner parfois jusqu’à trois ou quatre maïs. Un seul pied d’aubergine, si le travail est bien fait peut donner à chaque cinq jours dix à quinze aubergines. Et ce, pendant au moins quatre mois. C’est pour vous dire combien il est bon de travailler la terre », poursuit Mody Ibrahima Diallo.
Et d’ajouter que « ma dernière récolte de pomme de terre aussi a été un véritable succès. On avait pu semer 1 100 kilogrammes de semences de pommes de terre et notre recette est allée à plusieurs millions de nos francs. Deux pieds de pommes de terre équivalent à trois kilogrammes. Seulement deux dis-je bien » s’exclame t-il.
 
Aujourd’hui hormis les activités personnelles, Mody Ibrahima Diallo a réussi à mettre en place un groupement agricole de quarante neufs membres.
« Avec tout ces progrès, j’ai réussi à mobiliser les gens au sein d’un groupement qui compte actuellement 49 personnes. Et ensemble nous avons réussi à mettre en valeur trois hectares que nous exploitons avec succès. (…). Au vu de toute cette potentialité qu’on a là, je me demande pourquoi les gens ne travaillent pas ? En tout cas actuellement, un problème d’un million, deux ou trois de nos francs ne m’inquiète guère. Et ce, grâce au travail de la terre », se félicite-t-il.
Des débouchés difficiles à trouver…
 
Cependant, tout n’est pas rose. Trouver de débouchés pour la vente de ces produits agricoles restent un véritable cauchemar du fait de l’enclavement de la localité.
 » Notre plus grand problème ici, c’est l’accessibilité. Nous sommes très enclavés. Les routes sont quasi inexistantes. Vous avez certainement pu le constater en venant. C’est des montagnes avec des passages trop risqués. Du coup, on a énormément du mal pour pouvoir écouler nos produits.(…). Parfois des produits comme les tomates se gâtent avec nous ici et on n y peut rien. Parfois, il faut solliciter le service de certains chauffeurs les plus coriaces. Et c’est très coûteux« , déplore Mody Ibrahima Diallo. 
Aujourd’hui, il lance un appel : «  nous demandons de l’aide à l’Etat et aux bonnes volontés pour nous aider à travailler cette route afin de mettre davantage en valeur ces trésors agricoles que le bon Dieu nous a dotés ici ».
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