Il vous souviendra que depuis juillet 2016 après les audits, des travailleurs ont été rappelés pour lancer les travaux de réhabilitation des installations de l’usine. Depuis cette date, de façon progressive des techniciens, cadres et entrepreneurs se sont mis dans la danse pour apporter leur soutien à cette relance effective des activités.
Lors de la dernière visite du ministre des Mines et de la Géologie, le niveau des travaux de maintenance des installations de l’usine Rusal Friguia, était estimé à 40%.
Pavel Vassiliev, le Directeur de Rusal Afrique avait annoncé ce jour-là la première production de l’Alumine pour la première semaine du mois d’avril 2018. Aujourd’hui, tout semble être une réalité aux yeux des populations de Fria avec ces résultats globaux obtenus dans les différents secteurs de production qui se présentent comme suit:
Le Chemin de fer (Matériels Roulants)
Grâce aux accords signés avec le gouvernement guinéen, le chemin de fer a été réhabilité, les emprises totalement libérées. Du coup, la compagnie arrive à approvisionner l’usine en matières premières notamment par l’achat de deux bateaux de soute et un bateau de mazout. Ces produits sont en train d’être acheminés progressivement par la voie ferrée.
Secteur de la mine
La mine a acquis beaucoup de matériels tels que des camions, des wiligens, des machines qui captent la terre et chargent directement dans les camions pour les renvoyer au concassage qui a aussi déjà été testé et à ce jour opérationnel.
Côté fabrication
La fabrication, elle, est repartie en trois secteurs (secteur rouge, secteur blanc et la calcination)
– Au niveau du secteur rouge, deux broyeurs ont complètement été réhabilités pour recevoir la bauxite concassée et alimenter le processus de production qui doit être la première tranche de l’usine. Donc, la première tranche du côté rouge est complètement prête, toutes les installations ont aussi été testées et prêtes à démarrer.
-Au niveau de l’évaporation, poumon de l’usine, toutes les files disponibles qui ont aussi marché. Il y a plus d’un mois, chacune était prête à déconcentrer toutes les liqueurs diluées depuis plus de cinq années.
-Le côté rouge est pratiquement prêt. Seulement, les petits réglages qui restent à faire pour dire que le côté rouge est fin prêt.
-La filtration blanche est le deuxième grand secteur de l’usine. A cause des problèmes électriques qui se posent sérieusement, les décomposeurs continuent à précipiter l’alumine dissoute dans la liqueur de soute. Cette tranche 1 est complètement réhabilitée et prête avec les filtres EMCO déjà prêts, l’échange est aussi entretenu. Là aussi des soucis d’électricité se posent à ce niveau avec l’option de la modernisation progressive choisie par la compagnie en achetant des variateurs de fréquence pour soulager les démarrages et réduire les consommations d’énergie. Ce sont ces variateurs qui posent des problèmes en plus des automates de certains appareillages comme le plus grand filtre BOKELA qui n’arrive pas à marcher parce que son automate est en panne. Ce problème est en passe de résolution pour la bonne marche de la filtration et dans le délai.
-Le secteur de la calcination : les fours 1 et 3 sont à 90% de leur entretien en attendant la mise de la bauxite et ce temps peut être rattrapé avec ce long circuit.
Le groupe Energétique
Tout ce processus ne peut être possible qu’avec de l’énergie que constituent le courant, la vapeur, l’air comprimé et bien-sûr de l’eau
Pour ce qui est de l’eau, la station Konkouré est en bonne marche depuis tous les jours et qui dessert la ville en eau potable pour dire que de ce côté, le problème ne se pose pas.
Le vrai problème est le démarrage des chaudières pour avoir suffisamment de l’énergie. L’usine, d’une façon indépendante, doit pouvoir tenir les grandes charges et démarrer les compresseurs qui vont fournir de l’air comprimé et donner la vapeur dans les différents secteurs de l’usine et chauffer le processus pour commencer la production. C’est ce qui a prévalu ce mercredi 28 mars 2018 avec une tentative de démarrage de la chaudière 1 sur les 4. Cette opération qui consistait à tester l’allumage de la chaudière et non le démarrage de la chaudière. Cette tentative d’allumage a été une réussite avec l’équipe du groupe énergétique. Cette chaudière a pu tourner jusqu’à une pression de 30 barres, ce qui est requis pour des pompes.
Pour l’étape suivante, ce sont des gros moteurs. Parce que c’est une chaudière qui marche à 100 barres et pour passer de 30 à 100 barres, il faut des installations qui consomment énormément de l’énergie. Des difficultés sont aussi enregistrées de ce côté. Les techniciens sont à pied d’œuvre pour résoudre le problème et la compagnie a acquis tout récemment deux nouveaux générateurs MAN de type turc totalement installés et le test est en cours conformément au timing que s’est fixée la compagnie pour le démarrage et la production de la première tonne d’alumine pour le mois d’avril 2018.
Aujourd’hui en termes d’effectif, plus de 2500 travailleurs, cadres, techniciens et sous-traitants s’investissent dans tous les secteurs de l’usine pour essayer d’être dans le délai requis. A à ce jour, 90% des travaux sont effectués.