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RN1 Coyah-Mamou-Dabola : bien des préalables restent encore à faire, avant de la pratiquer en toute sécurité

On se souvient que c’est en mai 2019 que les travaux de reconstruction, que certains appellent réhabilitation, de la route Coyah-Mamou- Dabola ont commencé. Nous pouvons dire, sans exagérer, qu’il s’agit pour notre pays, depuis l’indépendance, du plus grand chantier de développement entrepris dans le domaine des infrastructures routières.

Si, de l’avis de maints observateurs, les travaux sur le terrain, ne sont pas aussi rapides que souhaité, il faut dire néanmoins que ce qui est fait est dans l’ensemble, assez appréciable. Bien entendu, sous réserve de l’avis des experts. Nous apprenons que le taux de réalisation du chantier est de l’ordre de 80 %. Certes, il reste encore beaucoup à faire, mais déjà, on note quelques acquis majeurs, parmi lesquels se placent, la nouvelle chaussée et son revêtement, les accotements aménagés, les contournantes ouvertes pour désengorger Kolentè, Linsan, et Kindia, ainsi que les nombreux autres ouvrages de franchissement réalisés.

De l’avis des constructeurs que nous avons rencontrés, la signalisation routière (verticale et horizontale) est prévue sur tout le trajet, allant de Coyah à Dabola. Il y aura également, nous apprend-on, des balises et des glissières de sécurité, à tous les endroits où c’est nécessaire.

Par contre, ce qui ne semble pas évident à être aménagé, parce que non retenu, dès la conception de la route, ce sont les zones d’arrêt d’urgence, les aires de repos ou de stationnement. Ces aménagements sont pourtant fort utiles, pour la protection de la chaussée et le renforcement de la sécurité, surtout sur une route de rase campagne, très fréquentée où des arrêts multiples sont à prévoir pour diverses raisons, dont les pannes.

Tous ces investissements déjà faits ou à faire, sont forcément coûteux en moyens financiers et matériels. On se réjouit d’apprendre qu’ils ont permis de gagner 17 Km sur la distance qui sépare Coyah de Dabola. Aussi, passe-t-elle dorénavant à 355 km, au lieu des 372 habituels.

On obtient un net raccourcissement de la distance, ce qui impacte le délai de liaison entre les destinations et la consommation de carburant. Transporteurs et voyageurs en tirent un gain, certain et appréciable.

Mais, hélas, cela ne suffit pas pour améliorer le comportement de la majorité des usagers. Au même moment que les travaux se poursuivent, on note des attitudes qui portent préjudice à la route en reconstruction et exposent à des accidents.

De l’avis du chef de la mission de contrôle Egis, cela doit changer, pour peu qu’on veuille limiter les risques. Outre les nombreuses destructions que les réparations des véhicules en panne occasionnent sur la route, M. Chahed Mohamed évoque aussi les autres conséquences qui découlent de cette situation. C’est le cas des accidents fréquents qui se produisent et dont il nous rapporte le dernier exemple en date, survenu dimanche dernier. Un cas mortel qu’il a bien voulu partager avec nous, avec des images à l’appui.

Selon lui, c’est un camion semi-remorque, en provenance de Dabola, qui est entré en collision avec un minibus transportant des passagers, au PK 316+075, entre le district de Kambayah et Dabola. Le choc a été frontal. Il s’est produit en plein jour, dans une courbe. L’image montre la position des véhicules sur la chaussée.

C’est à la gendarmerie routière qu’il appartient d’apprécier et de déterminer les responsabilités. Le bilan a été de un mort et plusieurs blessés, tous évacués à l’hôpital préfectoral de Dabola.

Tel est le quotidien qui prévaut sur cette route. Et c’est bien cela  qu’il faut changer. Par la prévention, à travers la sensibilisation, l’information et l’éducation. Mais aussi, quand il le faut, par le contrôle constant et rigoureux et la sanction.

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