Cette semaine, dans la revue des hebdos de Guinéenews : « Relations tendues entre le CNRD et la CEDEAO », « les dossiers qui attendent le ministre de l’Habitat Ousmane Gaoual », « une course d’obstacles pour Lansana Bea Diallo »…
« Relations tendues entre le CNRD et la CEDEAO », barre à sa Une La Lance qui souligne que Mamadi Doumbouya – qui n’a pas apprécié le maintien des sanctions de la CEDEAO contre son pays – a rejeté la nomination d’un médiateur. Le journal estime donc que la tension monte d’un cran entre le Comité national du rassemblement pour le développement et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest. La situation de la Guinée, tout comme celle du Mali, sera de nouveau examinée par la CEDEAO lors du sommet ordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO le 12 décembre prochain. En attendant, la Guinée reste suspendue des instances de l’organisation, les avoirs des membres de la junte sont gelés et ils sont interdits de voyage. Le plaidoyer du FNDC, qui s’était d’ailleurs félicité de la nomination d’un médiateur dans la crise guinéenne, n’auront pas permis l’assouplissement voire la levée totale des sanctions contre les nouvelles autorités guinéennes.
Sur le même sujet, La Lance également : « La CEDEAO et l’UA doivent réfléchir pour pérenniser les acquis démocratiques.» Pour le journal, les pays africains se disent démocratiques à la suite des élections souvent émaillés d’intimidation, de fraudes massives, de violences communautaires, de destruction des biens et de fissures sociales. « Malgré ce triste constat, nos dirigeants se plaisent à clamer l’institution de l’Etat de droit dès lors qu’ils mettent en place des institutions républicaines inféodées, parce qu’animées par des cadres aux compétences et à la moralité généralement douteuses. A quelques exceptions près (Cap-Vert, Namibie, Botswana, Afrique du Sud, Sénégal, Malawi, Ghana…) la démocratie attend d’être consolidée sur le reste du continent où elle fait plus de victimes que les dictatures des années 70 ». Le journal estime alors qu’au moment où les coups d’Etat commencent à refaire surface, au moment où les élections sont globalement violentes et irrégulières, nos organisations régionales et sous-régionales doivent se pencher pour expérimenter l’uniformisation des règles démocratiques dans les pays membres. Concrètement, le journal indique qu’il s’agit de soumettre à la réflexion des députés africains le respect de certains principes comme la durée des mandats à 7 ans par exemple, la limitation des mandats à deux, le couplage des élections présidentielles et législatives, l’exclusion de tout pays membre qui aura violé ces principes.
«Les dossiers qui attendent le ministre de l’Habitat Ousmane Gaoual », titre Le Populaire. Installé le 5 novembre 2021, l’ancien député uninominal de la préfecture de Gaoual a sur table plusieurs dossiers domaniaux parmi lesquels Le Populaire cite les affaires portant sur le déguerpissement et la démolition des bâtis dans des zones d’habitation et la prédation des réserves foncières de l’Etat comme celles situées dans Kaporo-rails et Kipé à Conakry, Keitaya et Kénendé dans la zone de Dubréka, mais aussi et surtout l’usage qui a été fait du patrimoine bâti-public…
« Une course d’obstacles pour Lansana Béa Diallo », titre La Lance sur le nouveau ministre des Sports. « L’ancien boxeur pro, premier échevin socialiste d’Ixelles (Belgique), Lansana Béa Diallo est sorti du chapeau du colonel Mamady Doumbouya pour occuper les fonctions de ministre des Sports et de la Jeunesse. Le couronnement du combat citoyen de Béa pour la promotion de la démocratie des jeunes ? Il hérite de deux secteurs clé, qui malgré une inflation de ministres n’arrivent pas encore à combler les attentes.» Pour le journal, la tâche qui attend le nouveau ministre s’annonce ardue. La remise en ordre passe par l’identification des priorités et des urgences : recadrer le plan stratégique, issu des journées nationales de réflexion de mai à Kindia, commanditer un audit de tous les chantiers du sport et de la jeunesse sur une période de trois ans. Une façon de se faire une idée précise du bilan des deux secteurs, qui lui reviennent à la faveur de la Constitution du gouvernement de transition