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Revue de presse: violences et répressions des manifs dans le pays

A la Une des journaux de la semaine écoulée, la répression des manifs politiques et les violences meurtrières dans le pays

 «Répression des manifs politiques : la vie du Guinéen … « Bafoé » !, ironise l’hebdomadaire satirique « Le Lynx ».

 « Le 30 octobre, l’opposition avait encore projeté de marcher du rond-point Tannerie à l’esplanade du stade du 28 septembre, avant que la police n’assiège le domicile de la Petite Cellule Dalein Diallo. Le nombre de morts s’accroit, le bras-de-fer demeure, s’inquiètent les défenseurs des droits de l’Homme », souligne le journal.

« A la différence des enquêtes, le décompte macabre fuit bien son cours. Dans l’impunité et l’indifférence des gouvernants et des gouvernés. En attendant la prochaine victime, les prochaines protestations politiques projetées mercredi, ville-morte et marche le lendemain, 98 Guinéens ont été fauchés depuis l’entrée du Prési Alpha Grimpeur au Palais Sekhoutouréya, le 21 décembre 2010. Sachant que la première victime, Zakariou Diallo, est tombée le 3 avril 2011 à Bambéto, lors de l’accueil de la Petite Cellule Dalein Diallo de retour de repos en France après l’éprouvant round présidentiel », rappelle « Le Lynx ».

« Le Lynx » poursuit par l’appel du président de l’UFDG aux forces de l’ordre : « Ce n’est pas vous le problème, vous êtes nos frères. C’est Alpha Condé qui vous donne des instructions illégales. Soyez des républicains. 97 de vos compatriotes sont tombés sous les balles ! Arrêtez de nous massacrer, vous êtes nos frères », prêche la Petite Cellule Dalein Diallo en présentant sa poitrine aux forces de sécu, une semaine après que son teuf-teuf a essuyé un projectile dont la nature n’est toujours pas déterminé ».

Notre confrère termine par ces fameux propos de l’actuel chef de l’Etat guinéen dès son arrivée au pouvoir en 2010 : « Je prends la Guinée là où Sékou Touré l’a laissée ». « Ça ne vous dit rien ? », s’interroge « Le Lynx ».

« En marge de l’assemblée générale de la principale formation politique de l’opposition guinéenne, l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), son président a déploré les tueries enregistrées lors des manifestations organisées par l’opposition républicaine. Mais aussi « l’indifférence » du gouvernement. », relate « Le Démocrate ».

Et de poursuivre par ces mots de regret du chef de file de l’opposition : « On va bientôt atteindre le chiffre cent. Des Guinéens abattus à bout portant par ceux qui sont chargés d’assurer la sécurité des citoyens. Ces victimes sont des Guinéens qui ont été arrachés à l’affection de leurs familles. Ils ont laissé derrière eux des orphelins, des veuves, des vieux parents. Mais, aucun d’entre eux n’a eu droit à la compassion du gouvernement ».

Plus loin, toujours dans les colonnes de notre confrère « Le Démocrate », Cellou Dalein Diallo estime qu’Alpha Condé est celui qui diligente tout ce qui se passe dans le pays. Car, dit-il, personne du gouvernement ne peut faire du bien ou du mal à Cellou.

« Cellou Dalein Diallo a réitéré l’engagement de l’opposition dans la lutte de résistance qui, estime-t-il sera longue et difficile.

« 18 partisans de l’Ufdg assassinés entre janvier et octobre 2018. L’opposition persiste, la répression aussi », titre de son côté « Le Populaire ». Notre estime que : « Ces derniers mois, la machine répressive du régime Condé a pris une allure meurtrière à sens unique.

« L’opposition fait état de 98 manifestants tués dont 18 pendant l’année en cours. Les victimes, en majorité jeunes, résident dans la même commune de Ratoma et appartiennent à une même communauté. Les faits sont toujours des faits et ils sont têtus. Le scénario débute par l’affaire dite de « l’eau empoisonnée » au Palais du peuple entre les deux tours de la présidentielle de 2010. Des ONG nationales et internationales ont dénoncé « un nettoyage ethnique» à Kouroussa et à Siguiri. Mais le discours stigmatisant et agressif n’a pas cessé d’être formulé, les actes meurtriers d’être commis aussi », rappelle « Le Populaire ».

Pourtant, poursuit notre confrère, après le massacre du 28 septembre 2009 qui a fait plus de 150 morts, des centaines de disparus, de femmes violées en masse, le pays a été soutenu pour passer le cap. En vain. En 2010, les violences post-électorales font 7 morts sur l’axe Hamdallaye-Bambeto-Cosa. Le président de la transition d’alors, le général Sékouba Konaté, instaure un état d’urgence. La suite on la connait. Chef d’état-major au moment des faits, le général Nouhou Thiam, le gouverneur de Conakry Sékou Resco Camara et l’aide de camp du général Konaté, commandant Aboubacar Sidiki

Camara alias De Gaulle, sont accusés et poursuivis pour «crimes et délits» contre des citoyens en octobre 2010 ».

Revenant longuement sur les propos « violents » du Président Alpha Condé, à l’endroit de certaines communautés, « Le Populaire », conclue : « L’opposition au régime Alpha Condé – même infiltrée de taupes – ne se résigne pas à cet état de faits, mais reste dressée contre ceux qu’elle indexe de s’allier au diable pour stigmatiser et réprimer dans le sang, pousser les composantes ethniques à la haine de l’autre, pendant que les déprédateurs abonnés au système de gouvernance Condé mettant l’économie et les finances du pays en lambeaux, foulent au sol les accords de sortie de crise, dans le dessein égoïste d’un prétendu «après moi, le déluge». Alors que la Guinée qui vient de célébrer ses 60 ans dans la misère, la rancœur et de reculade, a plus que jamais besoin de tourner cette page hideuse de son existence pour s’engager pleinement dans la voie de la démocratie apaisée et de la gouvernance vertueuse »

« Face aux violences répétées… Les Guinéens de plus en plus en proie à la psychose… ! », s’exclame « Le Standard » qui aborde le sujet par un autre son de cloche.

Le moins que l’on puisse dire ou écrire, indique notre confrère, c’est que face à des scènes de violence de rue répétées, ils sont de plus en plus devenus nombreux des Guinéens qui sont quasiment pris de psychose.

« A y réfléchir, il faut dire que ça n’est certainement pas anodin si une peur-panique s’est aussi vite rependue dans le pays. En effet, depuis les élections présidentielles de 2010, la Guinée fait hélas face à une scène de spirale de violences aussi bien physique que verbale avec leurs corollaires de destructions de biens privés et publics, sans compter des cas de nombreux tués lors d’affrontements de rue assimilables par moments à des tentatives d’insurrection. Tout cela sur fond d’une crise de confiance rarement égalée. Laquelle, à bien d’égards, selon des observateurs avisés, n’est pas sans rappeler par endroits l’époque de la révolution ‘sékhoutouréenne » qui rimait parfois avec le complot permanent », mentionne « Le Standard ».

« Vrai ou faux, c’est que la suspicion est telle aujourd’hui que dans certains cafés et autres endroits de rencontres publiques, d’aucuns vont jusqu’à prêter désormais des intentions malveillances ou belliqueuses à des partis politiques », ajoute « Le Standard » en concluant que les Guinéens ont avant tout besoin d’accalmie durable, autrement dit, de paix, pour baigner dans la sérénité et la confiance, et non point dans la psychose.

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