Les journaux de la semaine écoulée ont fait leurs unes sur le massacre du 28 septembre 2009 sous la junte militaire. Dix ans après ce massacre qui a fait plus de 150 morts et des milliers de femmes violées avec des blessés à vie, la presse est revenue longuement sur ce triste anniversaire. Plus particulièrement le temps que prend la justice pour faire la lumière sur ce dossier et les attentes des parents des victimes. Elle a aussi traité la très récurrente et controversée question portant sur la révision constitutionnelle.
Pour Le Lynx, évoquer le réveil de la justice dans ce dossier, « est un si long chemin vers la réparation ». L’hebdomadaire a par ailleurs relayé la conférence de presse, organisée le 28 septembre dernier à la Maison de la Presse, par la coalition guinéenne pour la Cour Pénale Internationale. Selon le journal, la coalition a rappelé que dix ans après, ce n’était seulement que le 25 juin dernier que l’instruction du dossier a été clôturée par la Cour Suprême avec 12 accusés et environ 430 victimes entendues… Les conférenciers, pour tous les actes de violence posés ce 28 septembre, lancent un appel au gouvernement et au comité de pilotage ainsi qu’aux partenaires bi et multinationaux pour l’indemnisation provisoire des victimes.
Quant à L’Observateur, il s’est fait l’écho de l’intervention de l’ancien ministre de l’Unité Nationale et de la Citoyenneté qui est sorti de son silence, dix mois après son départ du gouvernement. Pour Kalifa Gassama Diaby, « il est inconcevable et inadmissible de permettre à l’actuel président de se représenter ». Pour le journal, l’ancien ministre en s’exprimant ainsi, est complètement en rupture de ban avec le président Alpha Condé.
La Lance du mercredi 2 octobre, quant à elle, s’est penchée sur la justice guinéenne face au dossier du massacre du 28 septembre 2009. L’hebdomadaire pense que la justice est à rude épreuve parce qu’elle est aujourd’hui placée entre « la légitime revendication des nombreuses victimes de cette tragédie, et les calculs politiques sur fond de marchandage électoral ». Ensuite, le journal soutient que le dossier des massacres du 28 septembre est un dossier très sensible et complexe. Parce qu’elle représente une page sombre de l’histoire récente de la Guinée.
Pour La Guinée Actuelle, dix ans après le massacre, les parents des victimes attendent toujours que justice soit faite. « Les Guinéens dans leur écrasante majorité ainsi que les organisations de défense des droits de l’homme souhaitent vivement que toute la lumière soit enfin faite sur cette affaire ». Le journal a aussi donné la parole au ministre de la Jeunesse, l’une des victimes du 28 septembre. Mouctar Diallo a profité de l’occasion pour demander aux autres victimes de rester fortes en gardant la foi en Dieu.