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Revue de presse : le ministre Charles Wright et les prisonniers, le rêve de Kassory et Cie… 

Dans les hebdomadaires, cette semaine, on revient sur la visite de Charles Wright à la Maison centrale, le rêve de Kassory et Cie de passer Noël à la maison, la défaite de la FranceAfrique devant l’Argentine…

« Faut-il briser les symboles nationaux ? », s’interroge Le Démocrate. Le journal commence par citer un intellectuel africain interrogé par des journalistes et qui disait : « un peuple qui ne retient pas les leçons de son histoire, est condamné à vivre avec les fantômes de ses propres turpitudes. Les symboles d’une nation constituent le ciment qui mobilise les citoyens vers des défis plus grands. Il faut savoir les préserver à tout prix… » Par cet édito, le journal désapprouve ainsi le projet d’expulsion de Sékou Bembeya Diabaté, la star du Bembeya Jazz National, dans le cadre de l’opération de « récupération des biens de l’Etat ». Un Etat, souligne le journal, c’est d’abord le territoire, les hommes et seulement après la force de répression. Parce que la finalité de toute action publique n’est pas d’exhiber la force brutale à ses citoyens mais de leur garantir protection et une meilleure vie, dans une démarche respectueuse de leurs droits fondamentaux.

« Charles Wright enchante et dérange », titre Le Lynx. Le satirique se demande si c’est par ignorance, mégarde ou mépris quand le ministre Alphonse Charles Wright envisage de déployer les bagnards dans les champs agricoles pour des travaux d’intérêt général. « Les excuses ne tiennent pas pour celui qui pilote le Département de la justice. Le ministre ne maîtrisait-il pas le Code pénard du bled ? Le Code pénard ne confère aucun pouvoir à un ministre de la Justice de décider qui envoyer au bagne ou pas. L’article stipule : ‘’ Seule une juridiction peut prononcer, contre une personne reconnue coupable d’un délit, une peine d’emprisonnement inférieur ou égale 1 an. Elle peut, suite à la fixation de ladite peine, ordonner que le condamné, au lieu de l’exécuter, accomplira, pour une durée de 200 heures soit 25 jours à 240 heures, soit 30 jours, un travail d’intérêt général non rémunéré au profit d’une personne morale de droit public ou d’une association habilitée à mettre en œuvre des travaux d’intérêt général.» Et Le Lynx de poursuivre en citant l’article 44 qui complète le précédent : « la peine de travail d’intérêt général ne peut être prononcée contre le prévenu si celui-ci manifeste son refus ou n’est pas présent à l’audience. Et quand le ministre parle de travaux champêtre, le satirique indique l’article 45 du Code pénard le corrige : «  la peine de travail d’intérêt général est choisie sur une liste de travaux d’intérêt général dressée par délibération de l’organe compétent de la collectivité territoriale décentralisée du ressort de la juridiction compétente. La liste des travaux d’intérêt général est déposée au greffe des juridictions compétentes en matière répressive au début de chaque année judiciaire et affichées aux portes des Palais de justice, des immeubles sièges des collectivités territoriales décentralisées et des maisons communes.»

« Passer Noël à la maison », barre Le Populaire à sa Une. Le journal écrit qu’ils paient une caution ou pas, le rêve de fêter noël en famille que caressent les anciens dignitaires du régime du 3ème mandat, Ibrahima Kassory Fofana, Amadou Damaro Camara et Cie, peut se réaliser ce 23 décembre.

La Lance s’est intéressé à la finale de la Coupe du monde 2022 en titrant, entre autres, « La FranceAfrique vice-championne ». Pour le journal, trouver un homme à la peau blanche dans l’équipe de équivaut à tirer d’une troupe de chimpanzés le plus beau de nos cousins. « Cette situation est bien révélatrice de l’interdépendance de la France et de l’Afrique. Ou plus exactement de la dépendance de la France du continent noir. Du moins dans le domaine du sport en général et du football en particulier. Cette équipe n’est que la partie visible de l’iceberg », écrit La Lance. Le moins que le journal puisse dire, c’est que la France sans l’Afrique, c’est une voiture sans roues. Mais également l’Afrique francophone sans la France, c’est aussi une voiture sans carburant.

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