Dans la revue de presse de cette semaine, le crépuscule de la démocratie en Afrique francophone, la mort du président « à vie » Idriss Déby, la résistance pacifique de Cellou Dalein…
« Le président à vie, Idriss Déby, est mort », a barré à sa Une, La Lance, pour sa parution du 21 avril 2021. L’hebdomadaire écrit que tôt ce mardi 20 avril, le peuple tchadien s’est réveillé en deuil. Le maréchal qui a dirigé le pays ces trois dernières décennies, est mort au front, d’une balle au front, selon certaines informations. « Le drame a été annoncé dans un long communiqué de l’armée tchadienne, lue sur les antennes de la télévision nationale à N’djaména, la capitale, par le Général de corps d’Armées, Mahamat Idriss Déby, fils du défunt, et président du Conseil militaire de Transition, et nouveau patron du pays… », relate La Lance. Citant l’Agence France Presse, le journal écrit qu’Idriss Déby comptait parmi les chefs d’Etat africains prêts à mourir au pouvoir. Il était aux commandes depuis 30 ans et il avait été élu pour un sixième mandat à l’élection présidentielle du 11 avril 2021. Avant sa mort ce 20 avril, il était le sixième dirigeant en fonction sur le continent. Il se situait derrière le roi Mswati III d’Eswatini (35 ans au pouvoir), Yoweri Museveni d’Ouganda (également 35 ans au pouvoir), Denis Sassou Nguesso du Congo (36 ans au pouvoir), Paul Biya du Cameroun (38 ans au pouvoir) et Teodoro Obiang Nguema (plus de 41 ans au pouvoir). Et devant Issaias Afeworki d’Erythrée (28 ans au pouvoir).
« Afrique Francophone : les présidences à vie se multiplient/Le crépuscule de la démocratie », lit-on à la Une du Lynx. Le journal écrit que la démocratie en Afrique francophone va de mal en pis. De Cona-cris à Brazzaville, en passant par Cotonou, N’Djamena (le journal est sorti avant la mort de Déby), Djibouti, les élections ne sont plus qu’une formalité. « A côté des doyens qui briguent des mandats de trop ou se cramponnent au pouvoir à vie, à l’image d’un Paul Biya qui dirige le Cameroun depuis 39 ans, il y a les nouveaux apprentis dictateurs. Au Bénin, la victoire au premier tour de Patrice Talon, qui ne voulait faire qu’un seul mandat (SIC), a été confirmée par la Cour constitutionnelle ce 15 avril. Il est crédité d’un score à la Soviétique de plus de 80 % des suffrages exprimés, alors que seule la moitié des électeurs béninois s’était rendue, le 11 avril, aux urnes. Le taux de participation était le grand enjeu du scrutin marqué par l’absence des principales figures de l’opposition… », écrit Le Lynx.
« Cellou Dalein/L’Homme de la résistance pacifique ». Pour L’Observateur Cellou Dalein n’est ni Superman ni Wonderwoman. C’est d’abord un patronné passionné, attentif, respectueux et soucieux du bien-être de son peuple. « C’est quelqu’un qui porte une vision et qui donne du sens au futur. C’est quelqu’un qui a et qui fait confiance. Il partage et Co-construit chaque week-end une aventure extraordinaire…Cellou Dalein éprouve un ardent amour vis-à-vis de son Pays. Une singularité le lie à ce dernier qui ne peut pas être à ses yeux comme n’importe quel autre pays », écrit L’Observateur.