Cette semaine, dans les hebdos guinéens, l’Alliance Nationale pour l’Alternance et la Démocratie (ANAD), la crise politique, le régime Condé face au juge CEDEAO…
« L’ANAD, une alliance qui fait déjà jaser ! », barre La Lance à sa Une. « Visiblement, l’ANAD et l’UFDG suivent le vent de la recomposition qui souffle depuis un moment sur la classe politique guinéenne. Avant, on a eu droit à la création le 9 juin de la Convergence pour la renaissance de la démocratie (COREDE), qui réunit une quinzaine de partis politiques dirigés pour la plupart par des membres du cabinet du chef de file de l’opposition, Mamadou Sylla qui en est le président », écrit le journal. La Lance note tout de même que la transformation de l’ANAD en « alliance politique pérenne » fait déjà grincer des dents au sein de l’UFDG. « Mamadou Barry, un des héritiers politique de feu Bah Mamadou, militant de première heure de l’UFDG, a été premier à s’insurger contre cette initiative. Dans une tribune publiée mardi chez notre confrère Mosaïque Guinée, il dénonce l’opportunisme des leaders politiques membres de l’ANAD qui font de l’UFDG et de son leader un fonds de commerce pour accéder au gouvernement, à l’Assemblée nationale ou encore à la CENI. Une manœuvre qui n’est pas toutefois nouvelle… », écrit le journal.
Autre titre de La Lance : « Crise politique/ retour à la case départ ». L’hebdomadaire relate que l’assemblée générale virtuelle de l’Union des forces démocratiques de Guinée du samedi 8 juillet a entériné la proposition du comité des jeunes du parti en faveur de la reprise des manifestations de rue suspendue depuis la crise post-électorale. « A en croire le leader de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo, battre le pavé est devenu l’ultime recours pour reconquérir les droits et libertés confisqués à lui et à ses proches depuis la crise électorale de 2020 : droit de se réunir à leur siège fermé et gardé par les pandores, celui, de voyager qu’on lui refuse ainsi qu’à certains de ses proches, la liberté de ses cadres et militants emprisonnés depuis neuf mois sans procès… », rapporte le journal. Mais, pour Tibou Kamara, porte-parole du gouvernement, la reprise éventuelle ou annoncée des manifestations « ne peut être l’ultime recours, ni la panacée ».
« Coupure d’internet à des fins électoralistes/le régime Condé face au juge CEDEAO », titre l’hebdomadaire d’informations juridiques Affiches Guinéennes. Le journal indique que plusieurs organisations annoncent une plainte contre la République de Guinée. « Elles reprochent aux autorités de la quatrième République d’avoir coupé le réseau internet et bloqué les plateformes de réseaux sociaux en prélude au double scrutin législatif et référendaire du 22 mars 2020 et à la présidentielle d’octobre de la même année », écrit le journal. En déposant une plainte le 30 juin 2021 à la Cour de justice de la CEDEAO, indique le journal, l’Association des Blogueurs de Guinée (ABLOGUI), l’Association Villageois 2.0, la Ligue Guinéenne des Droits de l’Homme (LIGUIDHO) et le Centre Africain de Formation sur les Droits Humains et l’Environnement demandent à la juridiction régionale de prendre une ordonnance obligeant l’État guinéen à garantir le respect des libertés fondamentales.