« Turquie/ Les images rassurantes de l’ex-président Alpha », titre ainsi Le Démocrate avec une image en gros plan du Président déchu, Alpha Condé, à la Une. Le journal écrit que c’est la seconde sortie de l’ex dirigeant guinéen en quelques jours, après un message de vœux de fin d’année 2022 qui n’est pas passé inaperçu. « Selon nos sources, Alpha Condé a également été invité à une grande cérémonie organisée par des confréries religieuses au Sénégal les 13 et 14 janvier 2023 », révèle Le Démocrate.
« Même loin du pays, Alpha Condé dérange », analyse pour sa part La Lance. L’hebdomadaire estime que les images du Vieux, visiblement pétillant de forme, disent éloquemment : le destin exceptionnel de l’homme qui a marqué la vie politique de son pays pendant près de quatre décennies. « Quand il fait une apparition, le Palais Mohamed V s’agite. Alpha Condé ne cessera d’inquiéter que le jour où il rejoindra ses prédécesseurs dans l’autre monde. D’ici là, ses moindres faits et gestes seront examinés à la loupe », écrit La Lance qui croit que l’image d’Alpha Condé en surpoids, est un message adressé aux nouvelles autorités. [Car si ] l’homme semble avoir encaissé le coup de son renversement, il n’a pas renoncé au palais.
Autre sujet lu dans La Lance : le Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) qui se tient actuellement en Algérie. Pour l’hebdomadaire guinéen, la compétition a été polluée par la politique avec le bras de fer diplomatique entre Rabat et Alger qui s’est invité sur le terrain sportif. Le journal rappelle que les joueurs et l’encadrement de l’équipe U23 (moins de 23 ans) du Maroc sont remontés dans un autocar après avoir patienté dans le salon d’honneur de l’aéroport depuis la matinée (du vendredi 13 janvier). Faute d’avoir reçu l’autorisation du gouvernement algérien de s’y rendre en avion. Pour La Lance, suite à ce malheureux et regrettable incident, qui est une première dans une compétition continentale en Afrique, il revient à la CAF de tirer les enseignements qui en découlent. « Quelles que soient les circonstances, la politique devrait servir le sport, qui est par excellence, un acteur de rapprochement entre pays, et non un facteur de division. Autrement dit, le sport devrait être au-dessus des contingences politiques », écrit La Lance.
« Pour quels résultats ? », s’interroge Le Lynx sur les transitions militaires en Guinée. « Hormis changer un gouvernement par un autre, les transitions militaires apportent –elles quelque chose aux citoyens Guinéens ? Une baisse des prix des denrées par-ci, des promesses à la presse par-là, mais quid de la démocratie ? », poursuit le satirique dans un article co-produit avec Ouestafnews-Dakar. Le journal rappelle que les régimes militaires, ce n’est pas une nouveauté en Guinée. Depuis son indépendance le 2 octobre 1958, le bled a enregistré trois périodes d’exceptions (transitions militaires) dirigées par des instances avec à leur tête les bidasses. Avec le CNRD, « l’horizon est complètement sombre, nous ne savons pas où nous allons », dit Alseny Sall, militant de droits humains, cité dans l’article. « Toutes les libertés ont été confisquées par les militaires », dénonce pour sa part Abdoulaye Oumou Sow, chargé de communication du FNDC qui vit en cachette depuis les manifestations du 28 juillet… « Progrès ou pas ; sécurité ou pas ; meilleures conditions de vie ou pas, excusez du peu, il y en a pour qui c’est le principe même d’un régime militaire qui n’est pas acceptable. A la tête de ce combat, le Front national pour le départ du CNRD euh, pour la défense de la Constitution », écrit Le Lynx.