La mise en place du gouvernement Kassory Fofana, l’arrivée de deux opposants au sein dudit gouvernement et les attentes des populations sont les principaux sujets diversement commentés par les journaux guinéens au cours de la semaine qui s’achève.
« Gouvernement du Premier ministre Kassory : une équipe pour servir les ambitions du Président », clame « La Lance ». Notre confrère rappelle qu’ « à l’occasion de la journée du 8 mars dernier, Alpha Condé avait promis un profond remaniement en vue de nommer un gouvernement proche du peuple. Il s’est donné près de trois mois pour présenter samedi soir, 26 mai, une équipe beaucoup plus proche de ses ambitions politiques à se maintenir au pouvoir au-delà de 2020, soit directement, soit dans les meilleurs des cas, par l’intermédiaire d’un successeur désigné ».
« La Lance » relève que « sur 33 portes feuilles ministériels, seules 4 femmes ont pu se faire une place : sa femme Mama Kany Diallo (Plan et Développement économique), Djènè Kéita (Coopération et Intégration africaine), Mariama Sylla (Action Sociale, Promotion Féminine et Enfance) et Mariama Camara (Agriculture). Aucun jeune. Alors que le chef de l’Etat a dédié son mandat à ses deux couches sociales ».
L’hebdomadaire satirique « Le Lynx » parle de « Belle entrée en matière ». Le journal satirique revient sur l’importance qu’accorde le nouveau Premier ministre au dialogue pour désamorcer les crises sociopolitiques qui secouent le pays depuis plusieurs mois, en mentionnant les propos et les actes posés par le Premier ministre dès sa prise de fonction : «Je prends fonction dans un contexte de rapports difficiles avec certains partenaires sociaux et politiques. Je les invite d’ores et déjà au dialogue et à la concertation pour surmonter les difficultés courantes qui ne sont pas propres à la Guinée. Dans cette perspective, le dialogue social sera au centre des préoccupations de mon gouvernement dans le but de garantir la paix sociale et l’ordre public indispensables à tout développement ». Pour joindre l’acte à la parole, le Premier ministre a multiplié les démarches pour désamorcer la crise syndicale.
« L’Indépendant » s’est intéressé de son côté à l’entrée au gouvernement de deux opposants à travers son titre : « Deux opposants saisissent la main tendue du président ». Le journal parle ainsi d’Aboubacar Sylla, président de l’Union des Forces du Changement (UFC) et de Mouctar Diallo, président des Nouvelles Forces Démocratiques (NFD), tous deux étaient députés à l’Assemblée nationale.
Pour « L’Indépendant », le choix porté par le Président de la République, Alpha Condé et son Premier ministre, le Dr Kassory Fofana, sur Aboubacar Sylla, est sans doute un signe de confiance à l’endroit de cet administrateur civil dont les compétences ne sont plus à démontrer.
« Quant à Mouctar Diallo, le journal rappelle : « Il n’est un secret pour personne que ce jeune ministre s’est beaucoup battu au sein de la société civile et dans l’opposition pour l’instauration de la démocratie et de la bonne gouvernance en Guinée. L’espoir est donc permis, qu’au ministère de la Jeunesse, il va poursuivre les réformes entamées par son prédécesseur Moustapha Naité ».
« Le Standard » s’est plutôt intéressé aux attentes des populations après la nomination du nouveau gouvernement. « Face à la préoccupante situation socioéconomique qui a prévalu dans le pays, ces derniers temps, le Président Alpha Condé a promis de mettre en place un gouvernement pour répondre aux attentes des populations guinéennes aux quatre coins du pays. Une promesse qui a été faite le 8 mars, au palais du peuple, en marge de la célébration de la fête internationale des femmes. C’est désormais chose faite. Le gouvernement Kassory a été mis en place et les attentes des populations sont grandes ». « Le standard » fait savoir que : « Ce que les Guinéens des centres urbains attendent légitimement du gouvernement Kassory c’est de faire face aux nombreux problèmes qui les assaillent au quotidien ».
« Le Populaire » change de son de cloche pour s’intéresser aux crises sociopolitiques existantes : « Crise politique et grève des enseignants comme premier test : Deux cas pour Kassory ».
Pour notre confrère, « Bien qu’il se réjouisse de sa nomination et promette de s’atteler immédiatement aux préoccupations sociales, il n’en demeure pas moins que le nouveau Premier ministre aura du pain sur la planche. De la crise politique à la grève des enseignants, Kassory Fofana risque gros face, d’une part, aux exigences du chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo, intransigeant sur la restitution des voix des urnes lors des élections communales, de l’autre, aux menaces du syndicaliste Aboubacar Soumah de déclencher une grève illimitée en représailles au manque de volonté du gouvernement dans la négociation sociale. Notre analyse d’avant composition du gouvernement ».
Bonne lecture !