« Remaniement ministériel ou le billard à trois bandes d’Alpha », c’est le titre à la grande Une de « L’Indépendant ». Notre confrère estime qu’un travail de bénédiction semble entourer la formation du futur gouvernement. Pour « L’Indépendant », ce remaniement ministériel qui fait aujourd’hui l’objet de toutes les attentes au sein de l’opposition, est une preuve qui ressemble à une partie de billards à trois bandes, pour Alpha Condé, en ce sens que le Président de la République, dans le choix de la nouvelle équipe ne voulait pas perdre de vue les échéances électorales à venir, à savoir les législatives. La fin de la trêve qui se profile aussi, suite à la menace proférée par l’opposition républicaine a également retenu l’attention de notre confrère.
« Remaniement en vue : l’attente commence à devenir longue », titre l’hebdomadaire « Le Standard ». Notre confrère explique que les jours deviennent de plus en plus longs pour les Guinéens. Du moins, depuis que dans la foulée d’une grève des enseignants du Pré-Universitaire, le Président de la République, conformément à ses prérogatives constitutionnelles, a annoncé qu’il fallait entreprendre un remaniement ministériel. Sauf qu’annoncé dans un premier temps pour être imminent, ce remaniement attend, plusieurs semaines après de devenir effectif. Ce qui n’est hélas pas sans avoir des incidences plus ou moins fâcheuses sur le triple plan social, économique et politique »
Pour «Le Standard », s’il s’agissait de déjouer les pronostics, il faut d’emblée dire que le locataire du Palais Sékouthouréya ne serait nullement à son premier coup d’essai.
Plus loin, « Le Standard » ajoute qu’en marge de cet état de fait, il y a que l’accalmie qui prévaut aujourd’hui en Guinée n’augure pas forcement d’un lendemain plus serein. Surtout que du côté du chef de file de l’opposition, on semble mourir d’envie de découdre de nouveau dans la rue, face à des revendications jusqu’auboutistes non encore satisfaits.
« Dès lors le gouvernement annoncé avant même qu’il ne soit connu pourrait avoir une mission de fin de mandat particulièrement délicate. On se l’imagine bien, il n’aura certainement pas pour charge seulement que de soigner le bilan du Professeur-président mais de veiller certainement aussi à ce que la paix et la sérénité habitent définitivement ou durablement les Guinéens. Attendons de toutes les façons pour avoir la suite des événements », souligne « Le Standard ».
Abordant la question du contentieux électoral qui divise actuellement la classe politique guinéenne, notre confrère fait cas de « l’ultimatum » du chef de file de l’opposition au gouvernement guinéen.
Pour le chef de file de l’opposition guinéenne, poursuit « Le Standard », le gouvernement n’aurait pas la volonté de trouver une solution négociée au contentieux du 4 février dernier. « Et comme il le fait souvent, il est une nouvelle fois monté au créneau pour brandir la menace des manifestations de rue, avec tous les risques que cela comporte et toutes les craintes que cela suscite », indique notre confrère, faisant allusion à cette déclaration de Cellou Dalein Diallo lors de l’assemblée générale de son parti le 21 avril dernier : « D’ici la fin de la semaine prochaine, s’il n’y a aucun progrès, soyez prêts à reprendre la rue », avait-il menacé.
L’hebdomadaire « La Lance » aborde dans le même sens avec son titre à la Une « Cellou Dalein menace de reprendre la rue ». Notre confrère mentionne: « Alors que le fil du dialogue semblait renoué à travers la reprise des travaux du comité de suivi des accords du 12 octobre 2016, l’opposition républicaine menace de jeter l’éponge. Selon elle, l’évolution des travaux ne rassure pas.
« L’opposition voit rouge », titre de son côté « Le Démocrate » qui aborde également dans le même sens en rappelant que les points de désaccord portent sur le contentieux électoral et l’application correcte et dans les meilleurs délais de l’accord du 12 octobre 2016.
Abordant la crise au sein du secteur éducatif, « L’Indépendant », avec son titre, « Alpha Condé se paie des enseignants », revient largement sur les propos durs tenus par le professeur Alpha Condé contre les enseignants guinéens dont il a dénoncé le faible niveau avant d’annoncer les états généraux du système éducatif.
Pour « L’Indépendant », le hic dans tout ça est de savoir qui a recruté des enseignants et comment ont-ils été recrutés ? Pour conclure, notre confrère estime que le président de la République doit, pour mettre un terme aux pratiques mafieuses qui caractérisent le système éducatif, être ferme en exigeant au ministère de la Fonction publique et de la réforme du travail de procéder à des tests avant tout recrutement. Faute de quoi, on va beau crier au scandale rien ne changera.