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Revue de presse : controverse sur la prorogation du mandat des députés, interdiction de la marche des FS et malaise entre syndicats des enseignants

Les journaux de la place sont tous revenus cette semaine sur la prorogation du mandat des députés à l’Assemblée Nationale. Les confrères ont interrogé les spécialistes du droit constitutionnel et les citoyens guinéens sur cette décision du président de la République qui est loin  de faire l’unanimité.

Ainsi, le journal « Le Lynx » dans sa parution du 21 janvier, relaye l’annonce de l’opposition républicaine qui envisage de s’isoler le 16 février à Kindia pour tabler sur la question : « La loi donne de la latitude aux députés de siégerjusqu’au 5 avril. Avant cette date, l’opposition républicaine aura donné sa position par rapport à la prorogation du mandat des députés à l’Assemblée Nationale. L’opposition républicaine envisage de s’isoler le 16 février à Kindia, loin des bruits et rumeurs de Conakry », annoncera Nestor Kabadouna, le secrétaire général de l’UGDD.   Cette hésitation de l’opposition provient des divergences de vue des députés sur le sujet. Car selon le journal, certains pensent que ne pas siéger, donnerait libre cours à ceux de la mouvance. Pour d’autres, siéger reviendra à cautionner un glissement de calendrier électoral.

Par ailleurs, « Le Lynx » qualifie le comportement des maires de Matam et de Ratoma de ‘’l’autoritarisme’’. Ces deux maires issus de l’opposition ont interdit le 16 janvier dernier, la marche de protestation de la société civile. « ….Malheureusement les deux maires issus de l’opposition ont interdit la manifestation. C’est une déception »

Quant à « L’Observateur », c’est l’interrogation en ce qui concerne les frustrations des militants de l’UFDG qui ne décolèrent pas contre l’hésitation des responsables de leur parti suite à la prorogation du mandat des députés à l’Assemblée Nationale. «Comment contenir les frustrations au sein du parti dirigé par Cellou Dalein Diallo ? La décision des députés de l’UFDG  n’est pas du goût de tous les militants. Certains d’entre eux menacent même de quitter le parti si toutefois cette décision venait à être rendue officielle», rapporte ce semainier  de la place.

Pour ce qui est de l’interdiction de la marche de protestation de la société civile, le confrère a pu évoquer les raisons qui ont motivé les décisions des maires de Matam et de Ratoma. Selon le journal, ces deux maires justifient leur décision par la pression du ministère de l’Administration du Territoire. Ils ont aussi fait cas du faible dispositif sécuritaire de leurs communes.

Pour « le Standard », la prorogation du mandat des députés à l’Assemblée Nationale, est devenue en quelque sorte « un os, ndlr» dans la gorge de l’opposition. Alors Cellou Dalein et ses amis « réfléchissent en ce moment aux conséquences d’une démission en laissant seule la mouvance au parlement ». Toutefois, selon toujours l’hebdomadaire « Le Standard », les leaders de l’opposition républicaine projette une rencontre à Kindia. Rencontre au cours de laquelle ils décideront si les députés issus de leurs rangs siégeront ou pas à l’Assemblée Nationale.

Le journal « L’indépendant », dans sa parution du 24 janvier dernier, a publié le commentaire de Me Togba Zogbelemou, Professeur chargé des cours de Droit à l’Université de Conakry-Sonfonia, Avocat au Barreau de Guinée, sur la prorogation du mandat des députés à l’Assemblée Nationale. Pour Me Togba, c’est la Cour Constitutionnelle qui est fautive.

«On peut donc dire que le grief fait au Président de la République d’avoir outrepassé ses pouvoirs constitutionnels doit être plutôt adressé à la Cour Constitutionnelle en charge de la bonne interprétation et de la bonne application de la Constitution. Une cour qui par son avis, n’a pas contribué à la clarification d’une situation juridico-politique. On comprend que l’avis n’ait pas été rendu à l’unanimité mais à la majorité des membres de la Cour ayant siégé »

L’hebdomadaire « L’indépendant » est revenu cette semaine sur le conflit opposant le Syndicat National des Enseignants, le Fédération Syndicale des professionnels de l’Education au Syndicat libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée à propos du recensement des enseignants. «Nous refusons catégoriquement que le recensement se passe avec le Syndicat National  de l’Education  et de la Fédération Syndicale des Professionnels de l’Education. Il n’en est pas question. C’est une mesure contre-productive. Ces deux syndicats ne sont pas signataires de l’avis de grève…» Ces propos de Oumar Tounkara numéro 2 de  Aboubacar Soumah  illustrent bel et bien le conflit qui règne entre les syndicats de l’éducation au sortir de la grève des enseignants.

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