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Rétrospective : les performances économiques en 2019

Les 12 mois derniers, la Guinée a enregistré des performances économiques, avec une croissance de 6,2%. Malheureusement, comme l’a reconnu le ministre de l’Economie et des Finances, cela n’a pas eu des répercussions sur le panier de la ménagère. Ce qui a poussé le gouvernement à créer l’Agence nationale d’inclusion économique et sociale (ANIES) en vue de redistribuer les revenus aux plus démunis.

Dans le secteur économique et financier, on peut retenir essentiellement quelques réformes engagées par le département, les passages de la mission du Fonds monétaire international (FMI) pour l’évaluation des programmes de la Facilité élargie au crédit notamment.

Du 23 avril au 4 mai 2019, une mission du FMI, conduite par Mme Georgina ALBTERIN, a approuvé la 3ème revue du programme de la Facilité élargie au crédit (FEC). Lors de ce passage à Conakry, la mission a évalué l’économie guinéenne sur certains aspects dont les résultats ont montré que la Guinée a enregistré un solde budgétaire de base en excédent de plus de 0,8% du PIB ; un emprunt net du gouvernement auprès de la Banque centrale qui se chiffre à 7000 milliards GNF contre un objectif du programme FEC de 7600 milliards GNF ; des réserves internationales nettes de la BCRG chiffrées à 596 millions USD contre 544 millions. Quant aux avoirs intérieurs nets de la BCRG, ils étaient de 6 882 milliards GNF contre un objectif de 7 900 milliards. Conséquence : lors de sa réunion le 26 juillet à Washington aux Etats-Unis, le FMI a autorisé un décaissement immédiat de 23,9 millions de dollars pour soutenir la balance des paiements de la Guinée afin de renforcer les réserves internationales du pays.

Et en octobre, le FMI est revenu en Guinée pour faire l’évaluation du programme de la 4ème FEC. Là aussi, la note a été satisfaisante, grâce aux réformes structurelles engagées par le gouvernement guinéen, notamment  dans l’énergie, les mines, la justice, le climat des affaires, le système financier. « La plupart des réformes structurelles qui ont été fixées comme  repère structurel du programme ont été mises en œuvre dans les délais convenus. Celles qui accusent du retard dû en grande partie aux difficultés de mobilisation de l’assistance technique et financière requise des partenaires ont atteint un niveau avancé des réalisations. Ce qui permet de dire qu’elles pourraient être achevées dans les meilleurs délais», avait indiqué le ministre de l’Economie et des Finances, Mamadi Camara. Cette note concluante a permis l’avancement des négociations entre la Guinée et le FMI afin de finaliser la 4ème FEC.

En ce qui concerne la croissance économique en 2019, la Guinée a enregistré un taux de 6,2% contre une prévision de 5,9%. Quant à l’inflation, elle a fléchi à 9,5% en moyenne annuelle, à 9,5% en glissement annuel au mois de novembre 2019 contre respectivement des prévisions de 9,9% et 9,8%.

Alors qu’en 2018, le pays a enregistré une variation négative des exportations de biens, celles-ci ont connu une croissance de 12,7% en 2019 et leur part dans le Produit intérieur brut (PIB) s’établit à 37,5%. Pendant ce temps, les importations de biens ont progressé de 28,7%.

Malgré les performances économiques du pays ces dernières années, le niveau de vie des populations est toujours resté bas. Pour corriger cette situation, le président Alpha Condé a pris un décret le 31 janvier 2019 créant l’Agence nationale d’inclusion économique et sociale (ANIES). L’objectif est  de consentir un effort financier d’au moins 2 % du PIB d’ici à fin 2020 en faveur du partage de la prospérité, atteindre 4% du PIB d’ici à cinq ans. Ces revenus doivent être orientés vers 40 % de la population la plus pauvre afin de réduire à moyen terme la pauvreté, qui touche actuellement près de 60 % de la population (65% dans les zones rurales). Le 3 octobre, le ministre de l’Economie et des Finances a signé un contrat avec la société de biométrie IDEMIA pour identifier les populations les plus pauvres en vue de leur distribuer les ressources.

S’agissant des flux au cours du premier trimestre  2019, il faut retenir que le stock de la dette publique de la Guinée se chiffrait à 34 015 milliards GNF, soit 3,779 milliards USD, alors que la prévision pour toute l’année 2019 était de 3 065,081 milliards GNF, soit 340,564 millions USD.

A la date du 31 mars 2019, la date extérieure se chiffrait à 20 880 milliards GNF (2,32 milliards USD), contre 2,22 milliards USD le 31 décembre 2018, soit une progression de 9,5%. Cette situation serait consécutive au niveau élevé des décaissements avec la Banque islamique de développement (BID), la Banque européenne d’investissement (BEI) et l’Agence française de développement (AFD).

Quant à la dette intérieure, elle a connu une baisse. Au premier trimestre elle se chiffrait à 13 135,39 milliards GNF, soit 1,459 milliard USD contre 1,470 milliard en fin 2018. Cette baisse s’expliquerait par le paiement effectué en faveur de la Banque centrale de la République de Guinée (BCRG).

Au premier trimestre 2019, la Guinée a eu des nouveaux engagements financiers qui se chiffrent à 1 089 milliards GNF, soit 121 millions USD pour un taux de concessionnalité moyen de 43,44%.

Pour ce qui concerne les prêts rétrocédés et garantis, les engagements de l’Etat à fin mars 2019 se chiffraient à 612 millions USD pour soutenir les secteurs de l’énergie et des nouvelles technologies de l’information. Ce sont là des prêts rétrocédés et garantis en faveur, entre autres, de la Société des eaux de Guinée (SEG), de l’Electricité de Guinée (EDG) et de la Société des télécommunications de Guinée (SOTELGUI).

Dans le cadre de la réforme, beaucoup d’actes ont été posés. C’est notamment de la prestation de serment de 13 comptables principaux et d’une soixantaine d’agents comptables des établissements publics à caractère administratif (EPA). Un acte qui les  rend personnellement responsables de leur gestion des deniers publics. Ce qui est une première depuis l’indépendance du pays  Guinée en 1958. A cela il faut ajouter  la poursuite de l’opérationnalisation du Compte unique du Trésor. Les comptes bancaires des Etablissements publics à caractère administratif (EPA) et ceux de services de l’Administration publique encore domiciliés dans les banques commerciales ont été recensés en vue de leur transfert au Compte Unique du Trésor (CUT). Une nouvelle convention Trésor public/Banque centrale portant modalités de fonctionnement et de gestion du Compte Unique du trésor (CUT) a été élaborée.

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