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Retour du président déchu en Guinée :  Alpha Condé à quitte ou double (Edito)

Le retour au bercail de l’ancien chef de l’État Alpha Condé, après un séjour médical aux Émirats Arabes Unies, relance à nouveau l’épineuse question du sort qui sera réservé par la junte au président déchu. En attendant de connaître la fin de ce suspense hitchcockien, l’heure est aux échanges à fleurets mouchetés entre les partisans et les contempteurs d’Alpha Condé, sur fond de passion.

Depuis son éviction du pouvoir par la junte du colonel Mamadi Doumbouya, le président Alpha Condé vit une situation kafkaïenne. Revenu précipitamment d’Abu-Dhabi, aux Émirats Arabes Unies où il séjournait pour des raisons médicales, le sort du leader historique du RPG pourrait se jouer à quitte ou double, suivant les humeurs des autorités de la transition.

C’est le lieu de dire que le sort de l’ancien locataire du palais Sékhoutoureya divise l’opinion. Une opinion de plus en plus médusée face à la manière dont le vaisseau est en train d’être piloté par le CNRD. Et c’est à juste raison que les victimes du régime défunt jugent la junte assez accommodante vis-à-vis du professeur Alpha Condé. Ce qui à leurs yeux ne devrait pas être le cas. Face à ses antécédents en termes de violation des droits humains et de présumés crimes économiques commis sous sa décennie de règne.

En effet, la vidéo d’anniversaire du président où il se la coulait douce sous des dehors festifs, suivi de l’audio au relent « subversif », ont contribué davantage à attiser la rancœur des victimes du pouvoir déchu. Mettant les autorités de la transition dans une situation d’inconfort, face au tollé suscité par ces impairs au sein de l’opinion. C’est tout ça qui aurait écourté le séjour médical du leader historique du RPG aux Emirats Arabes Unis. Qu’il a dû quitter précipitamment, pour regagner Conakry.

Maintenant que le président est de retour au pays, la question que maints observateurs se posent est de savoir si son cas fera exception ou pas. En termes de reddition des comptes. Étant donné que ses anciens collaborateurs ont commencé à défiler devant la Crief, pour des présumés détournements de deniers publics.

En tout état de cause, le souhait le plus ardent des victimes de son régime est de le voir dans le purgatoire, pour expier ses péchés, suite aux graves violations des droits humains commises sous son règne. Sans occulter les éventuels crimes économiques, pour lesquels une cohorte de ses anciens collaborateurs ont été inculpés par la Crief. Des cas de prévarication et de concussion qui ne seraient que l’arbre qui cache la grande forêt de gabegie enregistrée sous la troisième république.

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