Bien que préoccupé par le retour rapide à l’ordre constitutionnel, le RPG tient surtout à continuer son pouvoir stoppé dans son élan par le CNRD. Pour le bureau politique du parti, le fait que le CNT n’arrive pas encore à sortir une constitution, que des membres du gouvernement affichent la volonté du CNRD de ne pas organiser les élections, est un fait. Mais ce qui est sûr, pour un retour à l’ordre constitutionnel, il faut que le CNRD rende le pouvoir à qui il l’a pris, car estime-t-il, le CNRD ne peut pas organiser des élections actuellement.
« Il ne faut pas que le CNRD pense qu’il pourra céder le pouvoir à quelqu’un en catimini. C’est impossible. Pour que le pouvoir soit cédé, il faut qu’il revienne à celui à qui le CNRD a pris le pouvoir. C’est la seule solution. Le CNRD ne peut pas organiser des élections actuellement. Jusqu’à maintenant, le CNT n’a pas pu proposer une constitution à la Guinée. Il vous souviendra que le CNT de 2010 n’avait eu besoin que d’un seul mois pour proposer une constitution, afin que le pays sorte de la transition. De ce côté, c’est un silence radio. Au niveau du gouvernement, vous êtes en train d’entendre des propos. Ils disent que c’est du franc-parler.
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Mais en réalité, quand il faut gérer un pays, il faut prévoir », a indiqué Aboubacar Demba Dansoko, en marge de l’assemblée générale du RPG.
Par ailleurs, pour éviter de connaître une fin de transition comme celle de 2010, ce cadre du RPG invite les nouvelles autorités à trouver la solution pour détendre la situation sociopolitique, en faisant revenir les exilés politiques.
« Vous savez, par le passé, certains responsables à certains niveaux avaient reçu les mêmes conseils. On leur avait dit de ne pas forcer la situation. D’analyser, de comprendre et de trouver les bonnes solutions, ils ont refusé. Malheureusement, l’histoire est têtue. Ces responsables sont aujourd’hui entre quatre murs. Nous donnons le même conseil au CNRD. Il faut que le CNRD comprenne qu’il faut cultiver la paix. Il faut tout faire pour éviter que la Guinée ne sombre. Et pour ce faire, il faut réunir tous les Guinéens autour de la table, pour essayer de trouver la solution ».
