Réunis lors du 65ème sommet ordinaire de la CEDEAO à Abuja le 7 juillet 2024, les dirigeants ouest-africains ont exprimé leur satisfaction par rapport aux progrès accomplis par les autorités guinéennes et au déroulement général de la transition. Ils ont également salué l’annonce de la tenue du référendum constitutionnel prévu pour fin 2024 en Guinée.
En marge de l’assemblée générale du RPG ce samedi 13 juillet, l’ancien ministre du Commerce, Marc Yombouno, a exprimé sa déception quant à l’appréciation de la CEDEAO sur le déroulement de la transition. Il a souligné qu’aucune des 10 activités annoncées par le CNRD n’a été menée à terme. Alors que la fin de la transition approche.
« Même un élève de l’école primaire, lors d’une analyse, prend en considération les aspects positifs et négatifs. Sur quelle base, la CEDEAO peut-elle affirmer que cette transition se déroule bien ? Prenez les 10 activités qu’ils ont énumérées […] le recensement général de la population et de l’habitat ainsi que le RAVEC, où en sommes-nous ? Encore moins les activités essentielles pour le retour à l’ordre constitutionnel. Je mentionne le code électoral, la loi sur la CENI, la constitution, et la tenue des élections. Qu’a-t-il été fait ? Le président du CNT nous a assurés lors du forum d’Abou Dabi que le projet de constitution serait vulgarisé et diffusé en mars, mais nous n’avons rien vu jusqu’à présent. Au lieu de cela, on nous montre des séances de sport au palais pour justifier des actions patriotiques, au lieu d’avancer sur le projet constitutionnel. On nous dit qu’on planifie le référendum pour cette année, mais à quelle date ? Nous n’en avons aucune idée. Si nous planifions la réalisation du référendum, cela signifie que nous utiliserons le fichier de 2020. Pourquoi ce retard sur ce fichier ? », a-t-il déclaré.
Pour ce cadre du RPG, ‘’la CEDEAO aurait dû accorder la priorité à la facilitation d’un dialogue inter-guinéen inclusif, comme indiqué dans son communiqué final, plutôt que de se limiter à exiger une transition consensuelle et pacifique. Il estime que cela nécessite le retour des Guinéens de l’étranger, la libération des détenus, et l’inclusion de tous les acteurs. Cela aurait dû être le mot d’ordre de la CEDEAO », a conclu Marc Yombouno.