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Retard des pluies à Labé: des prières collectives organisées dans toutes les mosquées

Les premières pluies qui habituellement tombent des le début du mois de mai, semblent accuser du retard cette année à Labé. Ainsi, la canicule devient de plus en plus étouffante. Face à cette situation, les religieux ont entamé depuis le 12 mai une série de prières  collectives dans les mosquées de la place pour implorer la grâce divine, a appris Guinéenews de source officielle.

El hadj Thierno Badrou Bah, l’inspecteur régional des affaires religieuses et imam Ratib de la grande mosquée de Labé, tente d’expliquer les motivations de cette situation : « si nous supplions Dieu, certainement il va nous entendre. Rappelez-vous que l’année dernière, on avait fait la même chose lorsque la pluie avait retardé. Mais quelques temps après, on a enregistré les premières pluies et cela été sans dégât. Cette année aussi, il est temps de le faire parce que la pluie commence à tarder. »

Ce retard des pluies et la persistance de la chaleur sont des faits qui sont également constatés par les services météo de Labé qui, à son tour, tire la sonnette d’alarme.

« Effectivement, nous-mêmes nous sommes des témoins oculaires de cette situation. Parce qu’avec nos appareils de dernière génération nous montrent comment l’atmosphère est en train d’évoluer. Parfois, nous observons des températures qui s’élèvent jusqu’à 36,6°… Les gens pensent que le changement climatique est un problème abstrait alors que c’est un problème réel », a expliqué Soumah Aboubacar avant de faire une comparaison entre cette année et celle qui l’a précédé : « je dirais que cette année est la plus chaude que les trois dernières années qui l’ont précédées. Nous avons observé déjà 37,5 degrés le 8 mai. Le 28 mars 2017, on a relevé 36,5° ; en 2016, 36,6 degrés. Eu égard à tout cela, c’est cette année qu’on a eu une telle température. »

En dépit de ce retard, le directeur préfectoral de l’agriculture estime qu’il n’y a pas de péril en la demeure en tout cas en ce qui concerne la campagne agricole de cette année.  « La date du semis n’est pas encore dépassée parce que nous nous pensons qu’à partir du 15 mai on peut semer s’il y a la pluie. Mais la pluie n’est pas encore-là, on peut toujours attendre un instant. Car, il n’y a pas d’impact pour le moment », a rassuré Lancinè Traoré, le directeur préfectoral de l’agriculture.

Ces dérèglements climatiques seraient dus à l’émission des gaz à effet de serre qui perturbent les régimes pluviométriques, par ricochet le calendrier agricole, soutiennent des spécialistes en environnement.

Interpellé sur le sujet, Mamadou Kobéra Diallo, le chef de la section préfectorale de l’environnement de Labé trouve que les prières organiser pour qu’il y ait des pluies, sont des pratiques religieuses très anciennes et sont à encourager. Mais, rappelle-t-il, tous ces retards des pluies sont dus au changement climatique que le monde connait aujourd’hui.

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