Il y a tout lieu de croire que la circulation routière va toujours rester une réalité où le plaisir côtoie le risque. Autant on est heureux d’effectuer un déplacement quelconque, autant on s’expose à des risques à le faire. Sur un trajet donné, toute mobilité est sujette à des risques d’incident ou d’accident. En effet, du point de départ à la destination, tout peut survenir à tout moment et à n’importe quel endroit.
La conduite automobile, comme le réseau routier ont en commun des situations à risque qui se présentent, à des moments donnés, dans le temps ou à des endroits précis, sur la route. Pour la circulation, c’est pendant le croisement et le dépassement et sur le tracé routier, c’est dans les virages et sur les descentes. Cette énumération n’est pas exhaustive.
A chacun de ces moments ou endroits, correspond un comportement ou une réaction à adopter. Prenons les descentes, par exemple. Elles sont nombreuses à Conakry.
En dehors des virages et des ponts, pour ne citer que ceux-là, elles sont les endroits les plus dangereux que l’on rencontre sur un trajet routier. La capitale en compte des dizaines qui sont pour la plupart, dangereuses en raison, surtout, de leur forte déclivité.
C’est le cas à la jonction entre Nongo et Cosa, par Fofanaya, dans le quartier Démoudoula ; entre Kipé et Djoma FM, via la résidence du Ministre Kiridy Bangoura ; sur la T5, en direction du carrefour Kobaya ; du km 36 vers Kountiya… Notre liste de ces descentes abruptes et dangereuses est longue. Il se pourrait même que nous en ayons oublié certaines.
Ajoutons pour dire que les transversales qui coupent la route Le Prince, présentent des deux côtés, au nord et au sud, la même configuration. Elles se terminent toutes, dans ces deux directions, par des pentes assez abruptes.
Cette situation a été la cause de beaucoup d’accidents graves de la circulation. A tel point que les autorités ont interdit la circulation des camions de marchandises et d’agrégats, sur ces tronçons. Ce qui a fortement atténué les problèmes.
Il reste cependant le cas des véhicules légers dont les conducteurs doivent être sensibilisés et surtout, formés à aborder une descente avec le maximum de sécurité. C’est une technique qui s’apprend à l’auto-école. Il serait difficile, voire fastidieux de vouloir la reproduire ici. D’autant que pour l’enseigner, il faut nécessairement associer la théorie et la pratique.
Pour faire simple, on recommande à tout chauffeur qui aborde une descente, de rouler à vitesse réduite ; d’éviter de faire usage de son frein principal, de façon continue. Il faut plutôt, rétrograder les vitesses, de façon à avoir un frein moteur suffisant pour ralentir le véhicule. Ainsi, le frein n’est sollicité que très peu (de temps en temps, par pressions répétées). Enfin, pour maximiser la sécurité du roulage, surtout les véhicules légers, il est conseillé d’utiliser sur la descente, le rapport de vitesse qui permet de gravir la montée qui suit. Ainsi, si on doit monter en deuxième ou première, alors, on descend avec la même vitesse… Pour avoir suffisamment de frein moteur, donc plus de sécurité !