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Réseau routier défaillant en Guinée : les raisons, selon ce ministre

Selon le ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de l’Aménagement du Territoire, Mory Condé, les raisons pour lesquelles l’état de notre réseau routier n’est pas encore à la hauteur des attentes sont multiples. Il se résument essentiellement, affirme-t-il, au manque de ressources financières suffisantes.

En effet, le ministre Mory Condé a fait cette déclaration ce lundi 2 septembre à Conakry, lors de la délibération du Conseil National de la Transition (CNT) sur le projet de modification de la loi relative à l’institution du péage et du pesage-péage pour le financement de l’entretien routier. Il représentait son homologue des Infrastructures et des Travaux Publics en mission.

Poursuivant son intervention, il a rappelé qu’avec l’augmentation des coûts de construction et d’entretien des infrastructures routières, combinée aux impératifs d’une urbanisation mieux maîtrisée et d’échanges commerciaux sous-régionaux plus fructueux, et dans un contexte de réduction des ressources, il est urgent d’identifier de nouvelles sources de financement pour l’entretien et l’extension de notre réseau routier national.

« C’est dans ce contexte que le présent avant-projet de loi, portant modification de certaines dispositions de la loi L2000/020/AN du 23 novembre 2000 relative à l’institution du péage et du pesage-péage pour le financement de l’entretien routier, soumis aujourd’hui à votre examen, est devenu une nécessité impérieuse pour notre pays afin d’assurer la protection de notre patrimoine routier national et de permettre la diversification des ressources dédiées au financement de l’entretien routier », a-t-il déclaré.

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Dans la même logique, il a indiqué que le Fonds d’Entretien Routier (FER), depuis sa création, a développé des activités visant à se positionner comme un véritable outil de financement pour le développement et la modernisation du réseau routier national. « Malgré d’importants efforts d’investissements publics déployés par le Gouvernement et les partenaires au développement dans le domaine des infrastructures, il reste encore beaucoup à faire pour améliorer significativement l’état général de notre réseau routier national. Il est donc nécessaire de prendre des précautions et d’anticiper, non seulement pour atténuer l’impact de la circulation des poids lourds, responsables en partie de la dégradation prématurée de nos routes, mais aussi pour diversifier les ressources dédiées au financement et à l’entretien des infrastructures routières », a-t-il expliqué.

Il a également précisé que le Budget National de Développement (BND) ne peut plus, à lui seul, assurer le financement et l’entretien de nos infrastructures routières. « Il est à noter que les ressources financières disponibles dans le cadre du Fonds d’Entretien Routier, provenant d’une taxe prélevée sur chaque litre de carburant vendu, sont nettement en deçà des besoins actuels de financement de l’entretien routier. Dès lors, il devient impératif que des efforts additionnels significatifs soient consentis sur le plan financier en faveur du Fonds d’Entretien Routier, afin de le rendre capable de relever les défis liés non seulement à l’entretien routier, mais aussi à l’extension du réseau », a-t-il fait comprendre.

Et d’enchaîner en ces termes : « Pour ce faire, et en s’inspirant de l’expérience concluante en matière de protection du patrimoine routier par la mise en place de dispositifs de contrôle des poids à l’essieu dans plusieurs pays voisins, comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire, et le Mali, et dans l’optique d’alléger les charges budgétaires de l’État liées au financement des infrastructures, il est proposé de modifier certaines dispositions de la loi L2000/020/AN du 23 novembre 2000 portant institution du péage et du pesage-péage pour le financement de l’entretien routier. Cette loi, devenue caduque, nécessite une actualisation pour refléter le contexte socio-économique actuel. »

À en croire le ministre Mory Condé, les modifications concernant les articles 3, 6 et 7 de ladite loi se présentent comme suit :

  • Concrétiser la mise en place des postes de péage et de pesage-péage conformément à l’esprit de la loi L2000/020/AN du 23 novembre 2000 portant institution du péage-pesage pour le financement de l’entretien routier ;
  • Sortir du domaine de la loi la fixation des tarifs de redevances des postes de péage et de pesage-péage ;
  • Fixer les tarifs des redevances desdits postes de péage-pesage par voie réglementaire, notamment par arrêté conjoint des ministres en charge des Infrastructures et des Travaux Publics, de l’Économie et des Finances, et des Transports, en tenant bien évidemment compte des réalités socio-économiques de notre pays.
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