« En maintenant nos camarades, ils pensent qu’ils vont nous affaiblir ou freiner notre élan. C’est le contraire. Cela ne fera que nous galvaniser dans notre position », a réagi Aboubacar Soumah, l’autre Secrétaire général du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG). Il a fait cette déclaration juste après le report du verdict des syndicalistes pour le jeudi par le Tribunal de Première Instance (TPI) de Mafanco.
« C’est une fuite en avant de la part du gouvernement qui ne veut pas juger nos camarades. Ils ne veulent pas négocier avec nous. Comment peuvent-ils mobiliser toutes les forces de l’ordre d’un côté et laisser l’autre côté, celui qui concerne toute la nation, l’éducation. Toutes les écoles sont aujourd’hui bloquées. Ils ont donné la priorité au Front National pour la Défense de la Constitution (FDNC). Cela veut dire tout simplement que la formation des enfants ne les intéresse pas. En maintenant nos camarades, ils pensent qu’ils vont nous affaiblir ou freiner notre élan. C’est le contraire. Cela ne fera que nous galvaniser dans notre position. Plus ils gardent nos camarades en prison, plus nous nous radicalisons sur notre position. Nous savons qu’ils ne veulent pas négocier avec nous et c’est pourquoi d’ailleurs ils continuent à garder nos enfants », a-t-il déploré.
Il faut par ailleurs rappeler que depuis le samedi 11 janvier dernier, dix enseignants syndicalistes dont une femme croupissent à la Maison Centrale de Conakry. Le lundi 13 janvier, le premier secrétaire général adjoint du SLECG, Abdoulaye Portos Diallo a été mis aux arrêts en compagnie d’un membre de la cellule de communication, Amara Mansa Doumbouya. Alors qu’ils rentraient d’une négociation avec l’Etat.