Les avocats des membres du Sclecg attendaient ce mardi 21 janvier la libération de leurs clients. Très malheureusement pour eux, le juge du Tribunal de Première Instance (TPI) de Mafano a reporté son verdict pour le jeudi prochain à cause des manifestations du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC). Une décision qui n’a pas été du goût du collectif des avocats. « Le seul but est de faire du mal et de saper l’élan de grève », a estimé Me. Salifou Béavogui.
« C’est avec une grande tristesse que nous apprenons le report de la sentence de nos clients. Ce matin tout portait à croire que les enseignants allaient regagner leurs familles après un parcours judiciaire plus ou moins tumultueux. Nous avons toujours clamé leur innocence. Nous avons mené les débats en démontrant que les syndicalistes ont été arbitrairement arrêtés. Nous pensons que ce report de la dernière minute a pour but de faire du mal ou de saper l’élan de la grève ainsi que l’élan de la revendication des conditions salariales des enseignants », a-t-il expliqué.
Poursuivant, Me Salifou Béavogui a révélé que plusieurs autres dossiers concernant les enseignants sont en attente. « Ce qu’il faut retenir, nous avons du pain sur la planche. Ce n’est pas le seul dossier. Il y a d’autres syndicalistes qui croupissent en prison. Il n’y a au moins trois ou quatre dossiers dont le dossier des deux élèves arrêtés. Donc à la suite des dossiers des syndicalistes, nous allons continuer à nous battre parce qu’il y a au moins une vingtaine de personnes qui croupissent en prison depuis le déclenchement de ces évènements », a-t-il déclaré.
Sur les chefs d’accusation, Me Salifou Béavogui a rappelé que les syndicalistes qui étaient venus voir le proviseur de Bonfi. Ils n’étaient ni armé ni animés d’une mauvaise intention. « Ils sont venus pour s’enquérir de l’état des lieux. Aucun certificat médical n’a été versé au dossier. Ils ont été simplement arrêtés parce que ce sont des syndicalistes qui sont actuellement en situation de grève», dénoncera-t-il.