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Rentrée scolaire en Guinée : les vendeurs de fournitures scolaires tirent le diable par la queue

À moins de trois semaines de la rentrée scolaire prévue pour le 4 octobre prochain, les vendeurs de fournitures scolaires des grands marchés de Sonfonia et d’ENTA continuent de se plaindre du faible engouement des acheteurs.

Selon certains vendeurs interrogés par Guinéenews, contrairement à l’année dernière, les clients se font rares. Assis avec son casque audio devant son petit étal au marché d’ENTA, Souleymane Sacko, vendeur de tenues, affirme que l’année dernière était meilleure à cette année. ‘’À quelques jours de la rentrée, on ne voit presque pas les parents d’élèves, et nous sommes ici avec un grand stock de fournitures. Contrairement aux années précédentes, cette fois-ci, presque tous les prix sont les mêmes que l’année dernière. Je précise que l’année dernière, nous vendions le mètre de tissu à 20 000 FG, et c’est le même prix que cette année. Parfois même, nous le descendons jusqu’à 18 000 FG pour vendre aux rares personnes que nous voyons… Compte tenu de la conjoncture du pays, tous les vendeurs ici se plaignent de la paupérisation croissante de la population », a-t-il constaté.

Fatoumata Bangoura, vendeuse de diverses fournitures scolaires au marché de Sonfonia : « le marché des fournitures scolaires tourne quasiment au ralenti. C’est vrai que le marché n’est pas toujours au mieux, mais cette année, on peut rester toute la journée sans vendre plus d’un paquet de cahiers. Vraiment, ça ne va pas… En ce qui concerne les prix, un paquet de cahiers se vend à 20 000 FG, un paquet de stylos à 30 000 FG, nous vendons une ardoise à 5 000 FG et à 10 000 FG, et un sac se négocie entre 50 000 FG et 200 000 FG, tout dépend du sac et du client. »

Si pour certains, il faut renouveler chaque année les fournitures scolaires telles que les tenues et les sacs, Abdourahmane Sow, est un parent d’élève que nous avons rencontré, a trouvé une stratégie pour ne pas dépenser chaque année pour les mêmes objets.

« Je suis passé acheter les fournitures pour mes enfants, mais je ne vais pas tout acheter parce qu’ils ont déjà des sacs et d’autres tenues à la maison. Quand mes enfants ont besoin de sacs, je me dirige vers les vendeurs de friperie, car ce sont les sacs qui offrent plus de garantie, et je dis à mes enfants d’en prendre soin, ce qui permettra de réutiliser le même sac l’année prochaine, au moins jusqu’à la moitié de l’année. De cette façon, je trouve que les prix ont baissé sur le marché. Mais s’ils n’en ont pas, j’en profite pour acheter tout cela au moins un mois, voire plus, avant la rentrée », explique-t-il.

 

Mamadou Mouctar Bah, stagiaire à Guinéenews

 

 

 

 

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