Pour cette rentrée scolaire, plusieurs écoles privées ont opté pour de nouvelles tenues avec des modèles au goût des fondateurs. Ainsi, on constate dans ces établissements privés des tenues aux couleurs et motifs dignes d’un top model loin de celles conventionnelles imposées jusque-là par le ministère de l’Education Nationale. Cette décision fantaisiste n’est pas du goût à plaire aux parents d’élèves. C’est une charge qui vient se rajouter aux frais et manuels scolaires déjà insupportables.
M’Mawa Condé s’attendait à tout sauf à un changement de tenues scolaires en ce début d’année scolaire. Elle qui a pris soin de confectionner de ses propres mains, les tenues de ses deux filles sur sa machine à coudre à domicile. « Je suis complètement déboussolée. Les tenues que j’ai cousues pour mes filles sont rejetées par le directeur des études de l’école qui m’apprend que le fondateur a choisi les robes de couleur kaki pour les collégiennes cette années, alors que moi j’ai confectionné des jupes avec des camisoles comme d’habitude. Maintenant je dois faire face cette autre dépense sans oublier les fournitures », se lamente dame Condé.
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Même choc pour Bountouraby Soumah, cette jeune-maman qui vient de voir la tenue de son jeune garçon rejetée. « Je ne comprends pas ! Pourquoi ne pas informer les parents d’élèves dès la fermeture des classes ? J’ai payé la tenue de mon fils en attendant les livres et les cahiers, voilà qu’on me dit qu’il y a une nouveauté cette année. Cette dépense supplémentaire bouleverse tout le programme. Les autorités du ministère de l’Education doivent intervenir pour mettre fin à cette souffrance des parents d’élèves », suggère Bountouraby Soumah.
Pourtant, il y a douze ans, l’ex ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation, Ibrahima Kourouma, avait exigé une tenue unique pour tous les élèves sur le territoire national. Le ministre Guillaume Hawing dès sa prise de fonction, avait réitéré la décision d’uniformisation des tenues scolaires. Deux ans après, certains fondateurs d’écoles décident de violer cette décision au vu et au su de tout le monde. Vite que les autorités interviennent pour mettre fin au cauchemar des parents d’élèves.
