Actuellement en séjour à Labé, le chef de file de l’opposition a profité de l’occasion pour donner sa lecture sur certains sujets d’intérêt national. De la prochaine rentrée parlementaire à l’annonce de la CENI (commission électorale nationale indépendante) quant à la possibilité de tenir les législatives d’ici la fin 2019, rien a échappé à El Hadj Cellou Dalein Diallo.
Sauf changement de dernière minute, la rentrée parlementaire est prévue le 5 avril prochain. A quelques jours de cette session exceptionnelle pour les députés, l’UFDG peine toujours à se déterminer. «La décision de l’UFDG sera rendue publique. Nous sommes toujours dans les délibérations, dans les consultations internes, mais cette décision ne tardera pas», nous a déclaré le président de l’UFDG.
Pour ce qui est de l’annonce du président de la CENI qui a récemment fait état d’une possibilité d’organiser les élections locales d’ici la fin de cette année, El Hadj Cellou Dalein Diallo est clair: «nous attendons que soit décliné le chronogramme identifiant les actions à mettre en œuvre pour rendre cette élection possible, transparente et crédible. Vous savez, il y a un processus, il y a le fichier qu’il faut assainir. Il faut donc pratiquement créer un autre fichier conformément aux recommandations de la mission d’audit qui a fait un excellent travail et qui a constaté que notre fichier n’est pas bon du tout, avant de recommander qu’il soit repris en invitant tous les électeurs à venir s’enregistrer normalement et dans les mêmes conditions conformément à un cahier de charges qui sera élaboré à cet effet. Donc, nous n’avons pas de chronogramme mettant en évidence la possibilité d’organiser ses élections au mois de novembre. Nous le souhaitons vivement parce que nous sommes dans une situation d’illégalité absolue. Il est important que la CENI diligente justement l’élaboration de ce chronogramme pour rassurer le peuple de Guinée, les partis politique sur sa volonté d’organiser réellement ces élections législatives. Le mandat des députés est échu, on aurait dû organiser ces élections depuis trois mois. On ne l’a pas fait. On devait se hâter de les organiser le plutôt possible pour être dans la normalité », a martelé le chef de file de l’opposition.
Selon Cellou Dalein, L’UFDG est toujours prête à aller aux élections. Mais il rappelle que le processus des élections communales n’est pas encore bouclé. «Nous n’avons malheureusement pas fini les élections locales et on ne le dit pas. Les élections locales comportent trois volets. L’élection communale, la mise ne place des conseils et des chefs de quartier et la mise en place des conseils régionaux. Il a fallu un an pour mettre en place les conseils communaux, un an après. D’ailleurs plus d’un an et jusqu’aujourd’hui, on ne parle pas de la mise en place des conseils de quartier et de district. Les conseils régionaux et les conseils de ville, personne n’en parle. Donc cette opération d’élections locales doit être terminée, il faut en finir avec avant d’organiser les élections législatives et puis préparer la présidentielle en 2020. Mais comme j’ai dit, le pays fonctionne en fonction de l’agenda de monsieur Alpha Condé. Il organise les élections que lorsqu’il veut. Tout dépend de son humeur alors que c’est du domaine de la loi. C’est la loi qui fixe la durée des mandats. Mais malheureusement, ici Alpha Condé n’a jamais organisé à date une élection sauf celle présidentielle de 2015», a expliqué Cellou Dalein.