Le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) exige le revirement pour les enseignants dont les salaires ont été gelés. Il l’a fait savoir ce samedi 29 septembre après une large concertation avec la base au cours d’une assemblée générale extraordinaire à son siège à Donka. Cela fait suite à la décision du gouvernement guinéen de geler le salaire du mois de septembre de milliers d’enseignants pour des fins de contrôle. Parallèlement à cette rencontre, le SLECG a réitéré son mot d’ordre de grève lancé pour le 03 octobre prochain.
« Après notre entretien et le message que vous nous avez livré le lundi, nous allons en votre nom, c’est-à-dire au nom de tous les enseignants de Guinée, déclarer au représentant du gouvernement sur la table des négociations que tous les enseignants demandent le revirement de leurs salaires », a déclaré Aboubacar Soumah avant d’indiquer que cette décision du gouvernement de payer les enseignants par chèque ou billetage est une manœuvre qui vise à saboter son mouvement de grève.
«Comme vous le savez ce n’est qu’un montage pour saboter notre grève. Faire en sorte que tous les enseignants viennent dans les établissements le 03 octobre. Et par rapport aux mesures qu’ils sont en train de prendre en recrutant des enseignants pour aller enseigner à notre place dans les établissements, nous invitons les collectifs au niveau de chaque école de prendre ses responsabilités. Tout enseignant qui n’est pas du collectif ou une nouvelle recrue que vous voyez dans les classes interpelez-le », a recommandé le Secrétaire général du SLECG à ses camarades.
Concernant le mot d’ordre de grève lancé pour le mercredi 03 octobre, Aboubacar Soumah a indiqué qu’il n’est pas question de reculer sans satisfaction de leur revendication.
«Nous allons continuer à négocier jusqu’à la date du 02 octobre à minuit. Le 3 octobre si nous n’avons rien sur les 8 millions, nous allons rester à la maison même si les préalables posés ont été satisfaits », a prévenu Aboubacar Soumah.