Le Premier ministre, Mohamed Béavogui et sa suite se sont rendus, ce lundi 31 janvier 2022, à l’usine Rusal/Friguia pour une séance de travail avec les partenaires russes de la direction. Les deux parties se sont entretenues sur le problème de la pollution de l’environnement de la ville de Fria et des solutions à envisager dans un proche avenir.
A en croire le chef du gouvernement, ils ont discuté de deux problèmes : “D’abord, nous avons eu une très bonne écoute de la part de nos partenaires. Nous avons soulevé le premier aspect, qui est l’aspect environnemental. Ce qui est clair c’est que nous nous sommes entendus qu’au 1er mai l’usine de Fria va compléter ses installations de manière à ce que les normes de pollution acceptées de façon internationale soient acceptables ici à Fria. C’est–à–dire que les normes qui sont celles des usines qui produisent de l’alumine dans le monde. C‘est la première décision. Cela veut dire qu’il y a du travail à faire”.
Ensuite, Mohamed Béavogui est revenu sur le deuxième point qui “concerne les travailleurs notamment le cas des veuves, des retraités, des employés actuels connus. Là, nous avons compris que la situation était complexe et nous avons donc demandé et obtenu l’accord de tous que deux mémorandums soient produits au plus tard le 10 février 2022”.
“Le premier mémorandum sera produit par la direction de Rusal sur l’état des lieux, les difficultés qu’ils disent rencontrer et des propositions concrètes. Ce même type de mémorandum sera produit par la partie guinéenne. Je dois rappeler que cette réunion s’est faite du maire, du préfet, du gouverneur donc des autorités de Fria et sur la base de ces deux mémorandums que nous allons recevoir au plus tard le 10 février, nous allons discuter pour arriver à une solution acceptable avant la fin du mois et si possible bien avant la fin du mois”, explique le Premier ministre.
Pour lui, “l’existence de cette usine, pour nous, se justifie par le bien–être que cette existence peut donner aux populations de Fria et à la Guinée. Si l’usine fonctionne alors que les populations de Fria sont malheureuses, ne bénéficient pas, la Guinée ne bénéficie pas, l’usine n’a pas sa raison d’être. Je ne pense pas que nos partenaires de Rusal aient une opinion contraire surtout qu’ils ne l’ont pas montré (…). Donc, nous devrons travailler ensemble en regardant dans la même direction pour que Fria produise de bons résultats. C’est cet esprit–là qui a prévalu pendant nos discussions, un esprit tourné d’abord vers le positif, vers l’humanisme et vers la construction”.
Béavogui a dit et précisé que l’Etat guinéen respectera tous ses engagements comme l’a dit le président de la transition Mamadi Doumbouya. “Nous sommes dans un esprit du changement. Il faut que ça change, nous nous avons commencé nous allons changer c’est irréversible. Maintenant nos partenaires doivent aussi accepter de changer et de revenir sur les choses qui sont normales, qu’on fasse de ce pays–là un pays normal qui travaille au service de sa population”, a martelé enfin le chef du gouvernement.