Conviées par la Haute Autorité de la Communication (HAC), les associations de patrons de presse, de journalistes et photographes ont discuté avec les commissaires sur la subvention accordée aux médias par l’Etat et des dérapages devenues de plus en plus récurrentes au sein de la corporation. La rencontre a duré plus de trois heures d’horloge. Chacun aura eu le temps d’exprimer son point de vue sur les deux sujets.
Le président de l’Association Guinéenne de la Presse en Ligne (AGUIPEL) a indiqué que la subvention au titre de l’année 2021 a été partagée sur la base de critères qui ont été définis par une commission composée de quatre associations de presse. Des propos qui ont été confirmés par les présidents des autres associations de presse en ligne. En revanche, le président de la Haute Autorité de la Communication, Boubacar Yacine Diallo, a estimé que les associations devraient revoir la clé de répartition de la subvention. « C’est inadmissible qu’un site d’informations ou un journal papier gagne plus qu’une radio ou une télévision. Cette année, les journaux écrits […] sont à peu près à 50 millions alors qu’une télévision à 25 millions. Ce n’est pas juste du point de vue des efforts en matière d’équipements, de personnel et de logistique », a-t-il déploré. Pour, une télé devrait gagner plus qu’une radio, une radio plus qu’un site et un site plus qu’un journal.
Sur les dérapages, associations de presse et commissaires sont unanimes qu’il y en a. La HAC a même cité un échantillon d’une dizaine de dérapages enregistrés depuis 2020.
Selon le commissaire Amadou Touré, le problème vient généralement du fait que les journalistes manquent de recouper l’information. Il a déploré que des journalistes soient souvent confondus par leurs plaignants à la HAC.
Les Associations de patrons de presse et journalistes ont en tout cas fait des propositions allant dans l’évitement des dérapages par les journalistes.