Le siège de la Haute Autorité de la Communication (HAC) a servi de cadre à une rencontre ce jeudi 29 juillet entre le président de l’institution, les présidents des associations et patrons de presse. Une rencontre au cours de laquelle Boubacar Yacine Diallo a annoncé à ses interlocuteurs la mise à disposition de la subvention accordée par l’Etat guinéen aux médias publics et privés pour l’exercice 2021.
Le président de la HAC a, après avoir salué qualité de collaboration entre son institution et les médias du pays, profité de cette tribune pour exhorter les associations de presse ainsi que les patrons des médias à gérer cette fois-ci la subvention.
« La Haute Autorité de la Communication a décidé de vous rencontrer à l’effet d’échanger un tout petit peu sur la subvention exercice 2021. Comme vous le savez depuis longtemps, la subvention est versée par l’État aux médias. Il y a eu une particularité cette année et c’est une chance pour la presse et je voudrais remercier monsieur le Président de la République, le ministre de l’Economie et des Finances, le ministre du Budget qui ont bien voulu pour la première fois exceptionnellement mettre la subvention à la disposition de la HAC. Par le passé, les chèques étaient émis concurremment par le Trésor et le président de la HAC. Cette fois-ci, l’argent a été directement viré dans le compte de la HAC et les chèques sont émis ici même. Ce qui rend les opérations plus simples et les délais de retrait de chèque plus court que d’habitude, qu’il en soit remercié pour cette confiance placée en la HAC. Je voudrais aussi remercier les présidents des associations de presse qui, sans relâche, nous ont accompagné dans cette opération de répartition de la subvention », a-t-il expliqué.
Appel de Yacine aux patrons de médias pour améliorer la condition de travail et de vie de leurs journalistes
« Je voudrais en plus solliciter les patrons de presse et pour moi l’occasion est bonne de veiller aussi sur le cas des travailleurs. Parce que cette subvention est un appoint. Contrairement à ce que beaucoup pensent, elle ne vient pas remplacer les recettes que les médias doivent pouvoir cumuler. Les médias doivent vivre de leurs recettes publicitaires, promotionnelles… La subvention n’est qu’un appoint. Mais souvent, on a l’impression que pour certains organes, s’il n’y a pas de subvention, ils disparaitront tout simplement et ce n’est pas la bonne pratique. Et je souhaite donc que les patrons de presse se soucient de l’amélioration des conditions de travail et de vie des journalistes toutes les fois qu’ils bénéficient de la subvention parce qu’un organe fonctionne, c’est qu’il y a des journalistes et des techniciens. Sinon l’organe se résumerait à son propriétaire et il disparaîtrait », a lancé le président de la HAC.
En réponse, le président de l’AGUIPEL, Amadou Tham Camara, au nom de ses pairs, a déclaré ceci : « l’honneur m’échoit au nom de l’ensemble des organisations professionnelles des médias de m’adresser à vous d’abord pour vous remercier pour toute la diligence que vous avez mise pour rendre disponible cette subvention qui a retardé. Mais grâce à votre vigilance et à votre sérénité, elle est aujourd’hui disponible. Donc au nom de l’ensemble des organisations professionnelles des médias, je voudrais remercier vous et toute votre équipe pour cela. Ensuite en leurs noms, je voudrais également vous remercier pour la confiance placée en nous pour nous avoir donné toute la latitude de faire la réparation en toute responsabilité. Il est vrai que la loi dispose que cette répartition doit se faire concurremment. Mais, en toute liberté, vous nous avez donné la latitude de faire cette répartition. Nous vous remercions très sincèrement pour la confiance placée en nous. Comme toute œuvre humaine, je vous l’avais dit, c’est une répartition qui es perfectible à l’infini. Nous en sommes conscients et nous avons fait très bonne mention. Nous avons pris très bonne note de toutes les remarques pertinentes que vous avez eues à faire et comme nous vous l’avions promis dans une rencontre précédente. Il est prévu dès la fin de la répartition de cette subvention que les associations des médias se rencontrent à nouveau… Donc, nous sommes tombés d’accord sur cette rencontre bien avant la répartition. Parce que nous sommes convaincus que lorsque le montant est disponible, les discussions ne sont pas généralement sereines, il est mieux que cela se fasse après la répartition de la subvention. Cette réunion aura lieu et ceci sera justement de régler toutes les lacunes que vous avez évoquées ici mais également il y a des remarques pertinentes qui ont été faites. Ce n’est pas seulement la subvention qui va régler ces problèmes. Notre analyse de la situation est que pour les journalistes qui sont à la fois employeurs et employés, je pense que c’est la convention collective qui va permettre de régler cette question parce que cette convention est un accord entre employeurs et employés sous la supervision de l’État. Donc ceux qui doivent faire partie de cette situation, il faudrait qu’ils choisissent un statut. »