La récente rencontre entre le président Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo a été saluée par maints observateurs, de par la solennité qui entourait ce tête-à-tête. Une rencontre qui pourrait baliser le chemin de la réconciliation dans ce pays, ayant souffert des affres de la guerre civile. De quoi inspirer d’autres États, plongés dans une impasse politique, comme la Guinée.
Après avoir passé dix ans à la prison néerlandaise de Scheveningen, l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a été reçu par son successeur Alassane Ouattara, dans une ambiance chaleureuse et empreinte de cordialité. Preuve qu’il ne faut pas insulter l’avenir.
Les deux personnalités voudraient à travers ce geste, se mettre au-dessus des clivages, pour montrer le chemin à suivre aux Ivoiriens. Celui qui consiste à aller de l’avant, en mettant la Côte d’Ivoire avant les considérations partisanes.
Le président Gbagbo a saisi cette opportunité pour implorer la gratitude de Ouattara, en faveur de l’élargissement de ses partisans détenus depuis les événements de 2010-2011.
Le chef de l’Etat ivoirien qui s’est réjoui de cette prise de contact, après un bail, n’a pas manqué pour sa part, de dire que le passé de son pays, marqué par des tumultes politiques, est certes regrettable. Mais que cela était désormais derrière eux.
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Laurent Gbagbo, dont le pays a connu une guerre civile, ayant fait plus de 3000 victimes, aura survécu à la prison de la Haye. C’est tout comme Edmond Dantès avec la vengeance en moins.
Ces échanges entre ces deux présidents, anciens protagonistes de la crise ivoirienne n’avaient aucun caractère matois. De quoi rassurer sur l’avenir de la Côte d’Ivoire. Aux Etats comme la Guinée de s’inspirer de ce « modus vivendi ». En vue de sortir du statu quo ante.
Les regards sont donc tournés vers le président Alpha Condé et son challenger Cellou Dalein Diallo, afin qu’ils puissent se départir de leurs égos boursouflés, pour fumer le calumet de la paix.