Le mercredi 14 mars 2018, Mariama Bah, une mère de six enfants originaire de Pita, a reçu une balle perdue, alors qu’elle vendait des brochettes devant sa cour à Dar-Es-Salam, quartier chaud de la banlieue de Conakry.
Transportée à l’hôpital Jean Paul II, puis à la clinique Sino-Guinéenne, elle a rendu l’âme au CHU Ignace Deen.
Depuis l’annonce de cette mort, la défunte a bénéficié d’une vague de compassion, de solidarité, d’indignation, en Guinée et dehors de nos frontières. Parce qu’elle n’était sortie que pour trouver de quoi nourrir, honnêtement sa famille.
En raison de l’indifférence de l’État donc, des compatriotes, avec en tête l’organisateur de Conakry- Sur- Seine, Erickorka Bah, actif pour les causes humanitaires, ont lancé une campagne de levée de fonds pour les six orphelins de la victime.
Trois mois après, le collectif SOS Mariam Bah a obtenu 1 100 dollars, 1 752 euros et deux millions GNF. Dans ces deux millions, il a été décidé d’acheter deux sacs de riz, deux cartons de Cérélac et un bidon d’huile de cinq litres. Il reste 1 177 000 GNF.
La remise a été faite, ce dimanche à 16h, au domicile de la victime devant sa famille, par une délégation restreinte conduite par Abdourahim Bah et Amadou Tidjane Bah. L’émotion était si grande que les vieilles ont chaudement versé des larmes. Les sages ont béni toutes les bonnes volontés, qui ont mis la main à la poche.