Le Parquet spécial de la Cour de répression des infractions économiques et financières a levé un coin du voile sur les chefs d’accusation contre celui qui aura passé 11 ans à la tête de différents ministères. Notamment aux Postes et Télécommunications, aux Transports et à l’Environnement et Eaux et Forêts, entre autres.
Il s’agit de l’affaire des 50 millions de dollars US été débloqués par le régime d’Alpha Condé en vue de relancer la Société de Téléphonie de Guinée (Sotelgui). Un décaissement qui est intervenu alors que le prévenu Oyé Guilavogui était ministre des Postes et Télécommunications et de l’Économie numérique.
En réaction aux propos de l’avocat de la défense, Me Salifou Béavogui qui assimile cette poursuite à une affaire politique au regard de la position de son client dans le défunt régime d’Alpha Condé, le substitut du Procureur spécial a dit que cette procédure n’a rien de politique.
Et pour asseoir ses propos sur une base, Moustapha Mariama Diallo a dit que ce dossier est si chargé qu’on ne saurait prétendre le politiser. Motif de défi doublé d’un plaisir de venir défendre ledit dossier qui relève d’une question de souveraineté.
« (…). Aujourd’hui, nos dirigeants sont écoutés, parce que nous utilisons [le réseau] des opérateurs étrangers. Où est la Sotelgui ? », a-t-il tenté de savoir.