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Région administrative de Labé : les points marquants de l’année 2024 (rétrospective)

2024 fut une année de très vastes mutations, sur le plan politique, économique et social, au niveau de la région administrative de Labé qui a vécu le lancement de plusieurs mégaprojets, dont malheureusement les résultats se font toujours attendre.

De la voirie urbaine, aux infrastructures sportives, en passant par l’éternel chantier de l’aérodrome ; les lignes peinent à bouger. Pourtant, en dehors de l’insécurité et la multiplication des violences sexuelles, l’année a été calme avec une seule manifestation sociale sur le compteur, comme l’a constaté sur place la rédaction régionale de Guinéenews Labé, qui vous propose dans cet élément spécial, la rétrospective des 12 mois de 2024.

Quand la crise des produits pétroliers menace le panier de la ménagère

L’incendie en début 2024 du principal dépôt des produits pétroliers de la Guinée à Kaloum, a plongé tout le pays dans une crise de carburant sans précédent. Parmi les secteurs les plus impactés par cette pénurie, figurent en premier plan, les agriculteurs qui, en tout cas, du côté de la région administrative de Labé ont assisté impuissants à la destruction de leurs cultures. Ce, par manque de carburant pour alimenter les générateurs qu’ils utilisent pour assurer un arrosage régulier des champs. A la suite de plusieurs semaines de crise, Saidou Diallo a tiré la sonnette d’alarme sur une éventuelle ‘‘crise alimentaire‘’.

« Dites à la SONAP qu’on vit une grande crise. Une crise qui va certainement passer, quand nous aurons le carburant. Par contre, une autre crise plus grave pointe à l’horizon : il s’agit de la crise alimentaire. Si cette crise alimentaire que je ne souhaite pas nous frappe, c’est tout le monde qui va souffrir. Donc, évitons de créer une crise dans une autre », a-t-il lancé.

Plus grave, les camions chargés de l’acheminement des denrées de première nécessité comme le riz, l’huile, … furent immobilisés pendant des semaines à Labé.

« Si les camions ne bougent pas, c’est la famine qui va s’installer, car on risque d’enregistrer une rareté des denrées, sous peu. Nous savons que l’essence c’est pour le quotidien, les motos, les voitures, les élèves, … mais si les camions ne bougent pas, l’alimentation va être fortement impactée. Quand on dit recette, c’est quand il y a travail, sinon les gens vont se regarder dans les yeux et on ne peut pas parler de recettes. Cette crise impacte tout le monde », alertait maître Mamadou Tanou Nadhel Diallo, le secrétaire général du syndicat CNTG, du transport et mécanique générale de Labé.

Éternels chantiers de la voirie à Labé

A bientôt deux ans, depuis la visite du président de la transition à Labé, l’incertitude plane toujours sur le bitumage de la voirie urbaine. Pourtant, le Général Mamadi Doumbouya et son gouvernement avaient profité de la fête de ramadan (avril 2023) pour annoncer la reprise imminente des travaux, avec une rallonge au profit de la commune urbaine. Cependant, depuis cette annonce, le résultat sur le terrain laisse à désirer. A part la préfecture de Tougué, où les travaux ont été lancés en cette fin d’année (environ 500 mètres réalisés), la région administrative de Labé n’a enregistré aucun centimètre de bitume. Par contre, plusieurs routes, en plus de celles qui attendent depuis le régime du professeur Alpha Condé, ont été préparées. Conséquence, des nuages de poussière envahissent le centre urbain.

Dans le même ordre d’idées, il faut noter que la route internationale Labé – Sénégal via Koundara est coupée au niveau de Thiaghé (dans la commune urbaine de Labé). Cela, depuis plus de 2 ans maintenant. L’apparition d’une grotte sur cet axe stratégique en est la principale cause. Dernièrement, un pont a été réalisé par l’État à ce niveau. Mais, depuis 6 mois, les usagers attendent en vain la livraison du chantier. En attendant, chacun continue à se frayer un chemin dans la dizaine de bretelles de fortune qui contournent l’obstacle. À la direction régionale des travaux publics de Labé, c’est le silence radio, total.

Par ailleurs, en plus de la situation alarmante des années précédentes, la route Labé-Mamou continue sa descente aux enfers. En visite de travail à Labé aux premières heures de sa nomination, le Premier ministre, chef du gouvernement a profité d’une rencontre avec les populations pour annoncer la reprise effective des travaux de réparation de ce tronçon en piteux état, depuis des années.

« De la même manière pour l’axe Mamou-Faranah, des instructions précises ont été données depuis quelques semaines, pour que les travaux reprennent avec plus d’ampleur et d’accélération. Le contrat qui liait l’Etat guinéen à la première entreprise qui aurait dû terminer les travaux depuis un certain temps, a été résilié et confié à l’entreprise Henan Chine qui doit poursuivre les travaux et faire en sorte que la route soit praticable le plus rapidement possible», rassure le Premier ministre, Amadou Oury Bah.

Très malheureusement ce fut un effet d’annonce. Aussitôt lancés, les travaux ont aussitôt été stoppés. Conséquences, la saison des pluies est intervenue dans une situation chaotique et la traversée Labé-Mamou est devenue un enfer. Il est arrivé des périodes où des centaines de camions y sont restés bloqués pendant plus d’une semaine. Ce, sans compter les accidents et les attaques à main armée enregistrés durant cette période, le long de cette route.

Se frayer un passage est devenu un casse-tête chinois pour les petites voitures qui mettaient souvent toute une journée, pour parcourir moins de 200 kilomètres.

« Je vous dis que c’est un calvaire. On ne peut même pas en parler parce que ça fait au moins 5 à 6 jours maintenant que les camions ne passent pas. C’est seulement les taxis qui se faufilent », explique maître Mamadou Tanou Nadhel Diallo, le secrétaire général du syndicat CNTG, du transport et mécanique générale de Labé. Il faut cependant souligner que des travaux de réparation sont actuellement en cours. Les nids de poule et les repères d’éléphants sont en train d’être remblayés avec de la latérite.

Il faut aussi faire état de la route Labé-Mali qui fut complètement coupée cette année. Ce, malgré le lancement officiel des travaux de construction de la route Labé-Mali-Kédougou par l’Etat guinéen en août 2024. Dans l’attente du lancement des grands travaux de ce gigantesque projet, cet axe fut coupé pendant la saison des grandes pluies, à l’entrée de la ville de Mali. Une situation qui a rendu impossible tout trafic routier, pendant quelques jours. Ainsi, selon le syndicat des transporteurs, les chauffeurs se sont vus contraints de débarquer passagers et marchandises, à 5 km de la ville, pour les échanger avec leurs homologues de Mali centre.

Parlant toujours d’infrastructures, il faut rappeler que la sous-préfecture de Gadha Woundou  et ses environs (dans la préfecture de Koubia), furent aussi coupés du reste de la Guinée. Pour cause, le bac qui était jusque-là, l’unique moyen pour traverser le Woundou-wol (fleuve woundou) a été emporté par les eaux, au petit matin du 10 septembre 2024. « Oui, c’est vrai ! On a constaté ce matin, que le bac a été emporté par les eaux. On l’a retrouvé à environ 60 mètres de son emplacement habituel. Donc, tout le système est endommagé et nous sommes désormais condamnés, car il n’y a plus de passage. Tout est bloqué, parce que les câbles et les piliers sont tous à terre. Même les motos n’ont pas de passage, à plus forte raison les camions », explique le maire de Gadha Woundou.

Aérodrome de Labé, l‘éternel projet

Il vous souviendra que c’est le 1er avril 2023 que l’ancien Premier ministre, Bernard Gomou, accompagné d’une forte délégation ministérielle a lancé en fanfare les travaux de reconstruction de  l’aérodrome de Labé. Il y a eu de nombreux discours qui présageaient un bel avenir de la capitale du Fouta Djallon. Sauf qu’un an après cette fastueuse cérémonie, les travaux annoncés pour maximum 12 mois, n’ont pas bougé. En juin 2024, le tout puissant nouveau ministre des Transports Ousmane Gaoual Diallo a visité le chantier avec une horde de journalistes.

« Je rappellerais qu’il y a 14 mois que les travaux ont été lancés, avec un objectif d’achèvement au 31 décembre 2024. Nous sommes autour de 25-30% du niveau d’avancement » avait laissé entendre Ousmane Gaoual Diallo, avant d’annoncer l’inauguration de l’infrastructure. « C’est un engagement du chef de l’État. Le délai d’exécution est maintenu au 31 décembre 2024 », enchaîne-t-il. Malheureusement 06 mois après, force est de reconnaître que l’infrastructure peine toujours à sortir de terre. Pas de clôture, pas de bâtiment, alors que les éternels travaux de remblayage sont toujours en cours.

La manifestation des forces vives, violemment réprimée à Labé

Comme dans les autres villes du pays, Labé a largement observé le mot d’ordre de grève générale et illimitée appelé par le mouvement social pour réclamer, entre autres, la libération sans condition du journaliste et syndicaliste Sékou Jamal Pendessa, le lundi 26 février 2024. Même si l’administration a fonctionné, le marché, les écoles et les institutions bancaires ont baissé les stores. Contre toutes attentes, la soirée fut mouvementée dans la banlieue de Labé, précisément entre les quartiers mosquée et Daka. Des quartiers qui ont connu des échauffourées lorsque des jeunes déterminés à faire respecter le mot d’ordre de grève, ont affronté les forces de sécurité déployées de ce côté. Face à la résistance des jeunes qui lançaient des pierres, les forces de l’ordre se sont à leur tour déplacées vers des secteurs de Daka où elles ont procédé à des arrestations. Ainsi, plusieurs jeunes ont été embarqués.

Suspension des activités économiques en prélude à la visite du président du CNT 

Lors de la campagne de vulgarisation de l’avant-projet de la constitution à Labé, le président du conseil national de la transition (CNT), fut annoncé dans la cité de Karamoko Alpha, le 16 novembre 2024. Pour ce faire et pour bien marquer cette visite qui fut la toute première du docteur Dansa Kourouma à Labé, le président de la délégation spéciale a annoncé une batterie de mesures et non des moindres. C’est, entre autres, la fermeture de l’ensemble des marchés de la commune urbaine. En plus, des élèves ont aussi été arrachés des écoles pour venir grossir les rangs du public, a constaté sur place, guinéenews.

Insécurité et Justice

En 2024, les procès criminels se sont poursuivis au premier trimestre du mois de mars. A l’occasion, plusieurs verdicts ont été prononcés par le tribunal de première instance (TPI) de Labé. Avec un total de 7 dossiers inscrits au rôle dont 4 cas de viols en majorité sur des mineures ; un cas de meurtre sur un nouveau-né; un cas d’atteinte sexuelle et un cas d’incendie volontaire. Les prévenus ont été lourdement sanctionnés avec des peines allant jusqu’à 15 ans de réclusion criminelle. En plus, le tribunal criminel de Labé a condamné un groupe de jeunes à des peines allant jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle, pour vol à main armée.

Par ailleurs, un fait inédit s’est produit cette année au tribunal de première instance de Labé. Au petit matin du mercredi 24 avril, des inconnus ont d‘abord défoncé la fenêtre du studio principal de la radio rurale, avant de récidiver du côté du tribunal de première instance, le même jour. À la radio rurale de Labé, ils ont emporté un ordinateur portable et un téléphone Android qui servait de support à ce médium. Par contre, au TPI de Labé, c’est l’ordinateur du juge d’instruction qui a été emporté par les inconnus. Il est à noter que ces événements se sont produits quelques jours après l’incendie qui a ravagé les installations des radios, RFI, BBC et Rurale, à Limboko. Cet incendie a conduit à la suspension des émissions de ces trois médias dans la région administrative de Labé, avant une reprise, en novembre dernier.

En plus de cela, un autre cambriolage spectaculaire fut enregistré au gouvernorat de Labé où des inconnus se sont introduits dans plusieurs bureaux du rez-de- chaussée ainsi que ceux du premier étage du bloc administratif. Selon nos informations, les malfaiteurs ont défoncé l’ensemble des bureaux du premier étage et certains du rez-de-chaussée. Visiblement, à la recherche de l’argent, les quidams ont minutieusement fouillé les bureaux, laissant derrière eux un désordre inexplicable. Au moins, deux ordinateurs ont été emportés par les inconnus. Pourtant, le gouvernorat de Labé semble être l’un des bâtiments administratifs les plus sécurisés (entre les bases des gendarmeries régionales, territoriales et la brigade de recherches). Plusieurs interrogations se posent.

Hausse en flèche des violences sexuelles

La préfecture de Tougué s’est nettement distinguée en 2024, avec des dossiers dignes d’un film de tragédies. C’est entre autres, le cas d’une femme violée par un agent, dans les locaux de la gendarmerie de Koin. Venue régler une affaire de dette qui l’opposait à une tierce personne à la gendarmerie, la victime est malheureusement tombée dans les mains de l’agent Fassou Loua qui aurait abusé d’elle dans son bureau en pleine journée. Ensuite, c’est une fillette d’à peine 08 ans qui a subi un viol collectif à Kollet, localité relevant de la préfecture de Tougué. De retour de l’école, la victime qui assistait sa grand-mère dans les préparatifs du déjeuner est tombée dans le piège d’un groupe de jeunes qui l’auraient entraînée dans une maison pour abuser d’elle. Attirés par ses cris de détresse, des passants sont venus à son secours mais le mal était déjà fait. A l’époque, trois suspects furent arrêtés et déférés à Tougué.

Conflits et multiplication des fusillades

A ce niveau, c’est Sannoun, une sous-préfecture située à l’est de Labé qui a de plus focalisé l’attention.  C’est d’abord le cas de Fodé Baïlo Kanté qui a ouvert le feu sur sa propre mère dans la matinée du samedi 3 février 2024 à Kollagui, dans le district de Hamdallaye (relevant de Sannoun). En effet, tout serait parti d’une altercation entre le sieur Fodé Kanté et son fils qu’il voulait fusiller. Constatant la violence de la scène, Fatoumata Binta, la maman de Fodé a voulu couvrir son petit-fils. Mais, c’était mal connaître l’intention mortifère de Fodé Baïlo qui n’a pas hésité à ouvrir le feu sur sa maman.

Quelque temps après, et dans la même sous-préfecture, un jeune a abattu son père à cause d’un problème d’argent. Cet autre drame s’est produit le vendredi 12 avril 2024, lorsque Thierno Yacine Sow a ouvert le feu sur son père, Sally Alpha Ley. En cause, un différend portant sur de l’argent que le jeune aurait confié à son père. Mortellement atteint, ce dernier a fini par succomber à ses blessures. Aussitôt, la famille a appréhendé le présumé assassin.

A Popodara, une sous-préfecture de Labé, c’est un chasseur de singes qui a tué une jardinière. Aïssatou Lamarana Diallo, c’est le nom de la victime, a été tuée par balle le 13 juillet dans son jardin, à Lèngui Pélel. Malgré son évacuation d’urgence à l’hôpital régional, la victime n’a pas survécu. Le tireur reste non identifié, bien que l’on évoque une chasse aux singes, selon des informations recueillies sur place par votre quotidien électronique Guinéenews.

A Dara-Labé, c’est un enfant qui a tué son ami à Boutouba. Jouant avec le fusil de son papa, un adolescent de 14 ans, a accidentellement tiré sur son ami qui a succombé quelques temps après. Un drame qui a relancé la question sur la conservation des armes à feu dans les concessions familiales en général et les villages en particulier. Une conservation qui devrait se faire avec plus de vigilance.

Pour ce qui est de la commune urbaine de Labé, un commerçant a été abattu à Daka, alors qu’il rentrait d’un marché hebdomadaire. Le drame s’est produit au petit matin du vendredi 15 novembre 2024, aux environs de 1 heure. De retour du marché hebdomadaire de Matakaou, dans la préfecture de Koubia, Amadou Tanou Baldé ( marié à trois femmes et père d’une dizaine d’enfants), a été abattu à Daka 1, juste au niveau de la colline. Son sac d’argent a été emporté par les assaillants qui sont toujours introuvables. Ce, malgré l’ouverture d’une enquête par les services de sécurité.

Tourisme et culture

Au compte de son troisième passage dans la cité de Karamoko Alpha, le Rallye Budapest-Bamako a fait escale à Labé au mois de février 2024 avec 670 touristes. Contrairement à l’année précédente, cette fois-ci, des camions et gros porteurs étaient dans les rangs des véhicules. Avec une logistique estimée à 287 engins, les touristes n’ont pas caché leur enthousiasme quant à l’accueil et l’hospitalité dont ils ont fait l’objet, dans les deux préfectures de Mali et de Labé centre.

Parlant toujours de culture, il faut souligner que c’est en 2024 également, que le célèbre guitariste de l’orchestre « Gando Maci » a trouvé la mort par pendaison. C’est au petit matin du dimanche 6 octobre 2024 que le grand Niamakala (artiste) Ousmane Kanouya a été retrouvé pendu à un oranger, aux abords de sa résidence à Texas, dans le quartier Daka 2. Selon les premiers constats, le leader du célèbre orchestre « Gando Maci » se serait lui-même donné la mort, par pendaison.

Labé sur le toit de la Guinée en science expérimentale au baccalauréat

En 2024, la ville de Labé a renoué avec les lauréats. Ceci, avec une première place en sciences expérimentales au baccalauréat unique. C’est le groupe scolaire privé Tountouroun qui s’est une fois de plus, fait remarquer aux examens nationaux. Après avoir occupé la première place de la région au brevet d’études de premier cycle (BEPC), cet établissement s’est hissé sur le toit de la Guinée en sciences expérimentales, à travers l’exploit de son élève Alhousseiny Diallo qui est déclaré premier de la République.

Santé, décès mystérieux de 4 enfants d’une même famille, en moins d’une semaine

C’est une situation incroyable mais vraie ! Quatre enfants d’une même famille meurent successivement, dans un intervalle de six (6) jours à Koulidara. Alors que le troisième corps est en examen à l’hôpital régional, le quatrième a tiré sa révérence deux jours après. « C’est d’abord Fatoumata Binta Baldé qui fut la première a trouver la mort vendredi et elle a été inhumée le lendemain, samedi 09 novembre 2024. Ensuite, Thierno Mamadou Aliou Baldé est décédé dimanche soir, puis inhumé le lendemain lundi. Le même jour, dans la soirée, la troisième c’est-à-dire Mariama Diallo a aussi rendu l’âme. Mais depuis son corps est en examen à l’hôpital régional de Labé. Et voilà que, contre toute attente, Lamarana Baldé, le quatrième enfant, décède à son tour, le jeudi 14 novembre 2024, aux environs de 10 heures » explique Alseny Bah, l’oncle des défunts.

Crise inédite d’eau à Labé due au réchauffement climatique

Le changement climatique a frappé la planète de plein fouet en 2024 est une année déclarée par l’Organisation météorologique mondiale (0MM) comme ‘’l’année la plus chaude, jamais enregistrée de l’histoire’’.

Elle a touché sévèrement la commune urbaine de Labé. En plus de la chaleur suffocante, l’assèchement des puits et même de certains forages, on a assisté en 2024, au tarissement du principal barrage hydraulique de la commune urbaine. Touri, qui était jusque-là, la plus grande retenue d’eau de Labé a enregistré une baisse inédite de sa réserve. Une situation qui a aussitôt entraîné une crise sans précèdent dans la desserte de la SEG (société des eaux de Guinée) vis-à-vis de ses milliers d’abonnés. Le changement climatique, la destruction du couvert végétal et le pompage de l’eau à l’excès cette année, ont été énumérés par les agents de l’environnement, comme principales causes de la situation.

Hausse considérable de la production de la pomme de terre au Fouta

Considéré comme étant « l’or noir » du monde paysan, en moyenne Guinée, la culture de la  pomme de terre a connu en 2024, une croissance très considérable. Entre les années 2023 et 2024, la production est passée de 80 000 à 150 000 tonnes, selon le président de la fédération des paysans du  Fouta Djallon (FPFD). Dans une interview exclusive qu’il a accordée à l’équipe locale de votre quotidien électronique Guinéenews, El hadj Moussa Para Diallo (président, de la FPFD depuis 1992) a salué les mécanismes qui ont favorisé ce résultat, tout en pointant du doigt les problèmes et difficultés qui empêchent d’atteindre l’autosuffisance alimentaire, sur l’ensemble du territoire national.

La fermeture de Djoma, FIM et Espace laisse un vide dans la région de Labé

Intervenue au mois de mai 2024, la fermeture des médias (Hadafo, FIM et Djoma) a directement été ressentie dans l’environnement médiatique de la région administrative de Labé. Même si FIM n’a pas d’antenne relais dans la zone, c’est au moins une trentaine d’employés d’Espace Fouta et Djoma Labé qui ont été envoyés au chômage. En plus, le silence de ces médias continue à être déploré par des milliers d’auditeurs et téléspectateurs.

Elhadj Abdoul Gadiri Dionfo prend les rênes du Khalifa du Fouta-Djallon

Après la perte douloureuse de Elhadj Mamadou Bano Pita en début d’année, c’est le cheikh de Dionfo, en l’occurrence, Elhadj Thierno Abdoul Ghadiri Dionfo Diallo qui a été choisi comme Khalife du Foutah-Djallon. Son intronisation s’est tenue le 07 juillet 2024, au stade régional El Hadj Saïfoulaye Diallo de Labé, qui a refoulé du monde ce jour.

Des délégations venues des quatre régions naturelles de la Guinée, doublées des délégations en provenance des pays voisins, comme la Côte d’ivoire, le Sénégal, la Gambie, la Sierra Leone et même des États-Unis, se sont jointes à la délégation officielle du gouvernement guinéen, pour donner un éclat particulier à l’événement. Ce, sans compter les déplacements effectués par l’ensemble des foyers islamiques du Fouta en particulier et de la Guinée, en général.

Un an, mois pour mois, après le décès de son époux (El Hadj Ibrahima Caba Bah), Hadja Aminatou Diallo la mère de Boubah Caba Bah, fondateur du quotidien électronique Guinéenews, a rejoint sa dernière demeure le lundi 07 octobre 2024, juste après la prière de 14 heures au cimetière de Bowounloko, dans la commune urbaine de Labé, a-t-on constaté sur place. Le corps de Hadja Aminatou a d’abord été exposé à la grande mosquée Karamoko Alpha Mo Labé où la prière funèbre a été effectuée, sous la direction de El hadj Thierno Badrou Bah, le grand imam, avant de rallier le cimetière de Bowouloko.

Le tournoi polémique du président de la transition tenu sans incidents à Labé 

Depuis l’annonce du projet d‘organisation au Fouta-Djallon d’un tournoi de reconnaissance au président de la transition guinéenne, le général Mamadi Doumbouya, les commentaires se sont enchaînés dans la cité de Karamoko Alpha mo Labé. Le mouvement porteur du projet qui se fait appeler ‘’coalition citoyenne pour le développement de Labé’’ est accusé de fuite en avant, dans une entreprise unilatérale. Ce, alors que pour les uns, cette coalition n’est même pas « légitime » pour parler au nom de la ville de Labé, à plus forte raison le Fouta dans son ensemble. Une polémique qui a même poussé des initiateurs du projet à jeter l’éponge.

Néanmoins, le tournoi s’est tenu dans une quiétude remarquable.

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