Le nouveau parti politique, les Sociaux-Démocrates de Guinée (SDG), dirigé par Mamadou Alimou Barry, ancien défenseur des droits de l’homme et transfuge de l’UFDG, a exprimé son désaccord vis-à-vis de l’idée de réduire le nombre de partis politiques en Guinée. Cela a été souligné lors d’une conférence de presse tenue le vendredi 7 juillet 2023 à la maison de la presse, dans le cadre du lancement de ce parti politique sur la scène politique guinéenne.
Le porte-parole du SDG, Théophile Maomou, a abordé le sujet en remettant en question les motivations jugées insuffisantes pour justifier une telle démarche politique. « Nous ne croyons pas qu’il faille procéder ainsi pour aborder ce qui est une évolution, car la réduction ou l’élargissement du nombre de partis politiques est une évolution sociale qui se produit naturellement. Les motifs ne sont pas suffisants pour que notre société s’engage dans une telle démarche politique. Être d’accord est une chose, y croire en est une autre. Nous n’y croyons pas, car si nous disons qu’il faut mécaniquement réduire le nombre de partis politiques à trois, compte tenu des réalités sociopolitiques et culturelles de notre pays, si nous voulons être objectifs et sincères envers nous-mêmes, nous créerons davantage de problèmes en agissant ainsi », explique-t-il.
M. Maomou ajoute que « si nous avons eu des problèmes liés à une multitude de partis politiques dans notre pays, et que cela devienne désormais une obligation pour les gens d’adhérer à une vision non libre, nous tuons la démocratie dès le départ avec cette initiative ». Il poursuit en expliquant : « Parce que vous n’êtes plus libre d’adhérer à une vision de votre choix. Vous faites de la politique telle que l’État la conçoit. Nous nous dirigeons alors vers un parti État sous une autre forme… Même si l’on nous dit d’avoir trois partis politiques, tant que nous ne sommes pas sérieux quant au respect des lois et des principes qui régissent le fonctionnement de notre État ». Il insiste en affirmant : « Le problème ne réside pas dans le nombre de partis politiques. Le problème réside dans la rigueur de l’application des lois qui gouvernent notre République ».
Il convient également de rappeler que ce parti voit le jour alors que les autorités du ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation s’efforcent de distinguer les vrais partis politiques des faux en Guinée.