Se disant victime de dénonciations calomnieuses, de diffamation, d’injures publiques, de violences et voies de faites et d’abus d’autorité, cinq leaders du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) ont initié une procédure de citation directe contre le ministre de la Justice, Alphonse Charles Wright.
Charles Wright est donc cité à comparaître à l’audience du 22 juin du tribunal de première instance de Dixinn. Il reste à savoir s’il comparaîtra.
Dans l’exploit d’huissier, Sekou Koundouno, Oumar Sylla alias Foniké Mengué, Mamadou Bilo Bah, Abdoulaye Oumou Diallo et Djani Alpha rappellent qu’ « au lendemain du coup d’Etat du 5 septembre, Charles Wright, magistrat marginalisé sous l’ancien régime, fut d’abord nommé comme procureur général près la Cour d’appel de Conakry ». Et de poursuivre : « connaissant l’homme, cette nomination avait réjoui les Guinéens dans leur majorité, mais l’homme est un connu inconnu ; de la joie aux désenchantement général, tellement que les libertés individuelles et collectives sont méprisées sous le régime de monsieur Alphonse Charles Wright… »
Les activistes de la société civile estiment que Charles Wright a complètement tourné le dos aux valeurs républicaines depuis son arrivée à la tête du ministère de la Justice. « Une fois à la tête du département de la Justice, il a dirigé l’essentiel de son combat contre les plaignants dont la lutte citoyenne, le don de soi et le soutien ont fait de lui qui il est aujourd’hui », lit-on dans l’exploit.
Les activistes accusent Charles Wright d’empêcher certains d’entre eux de sortir du pays et de contraindre d’autres à l’exil. En plus, sur son instruction, d’autres sont brutalement et violemment interpellés et jetés en prison pendant plusieurs mois.
Foniké Mengué et Cie voudraient donc que Charles Wright soit condamné au paiement de 30 milliards francs guinéens pour toute cause de préjudice confondu.