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Ramadan : le prix d’une alvéole d’œufs, un casse-tête pour les consommateurs

Depuis quelques semaines, le prix des oeufs, l’une des denrées alimentaires les plus consommées en Guinée, est en hausse. A Conakry par exemple, le prix  d’une alvéole se discute entre 55 000 GNF et 60 000 GNF soit 2 500 GNF l’unité. Même s’il y a juste quelques jours, un œuf coût encore moins cher. Cette situation est-elle la résultante de la grippe aviaire qui a frappé les producteurs ? Pour avoir la réponse à cette question, un de nos reporters est allé à la rencontre d’un fermier du nom de Ibrahima Camara.

Évoluant dans ce domaine depuis plus 5 ans, cet éleveur nous explique le calvaire dont ils font face depuis plus de 7 mois. « La hausse du prix des œufs est effectivement due à la grippe aviaire qui a négativement impacté les fermiers. Il y a 8 mois de cela, 114 fermes ont été victimes de la grippe aviaire en Guinée. Suite à ça, il n’y a pas eu beaucoup de productions. Donc, les fermiers se sont retrouvés endettés. Avant, nous les fermiers, on vendait une alvéole à 32 000 GNF », explique-t-il.

Poursuivant, il ajoute : « depuis 3 semaines maintenant, le prix d’une alvéole a augmenté de 3%. Il est passé de 32 000 GNF à 48 000 GNF, soit une augmentation de 16 000 GNF. Et cela s’explique par le fait que qu’il y a peu de fermes qui produisent maintenant. Tout le reste, on soit fermé ou sont en élevage des poussins qui ont besoin d’atteindre au moins 6 mois pour commencer à pondre.

Les zones qui produisent actuellement sont Koba, Forécariah et Dubréka. Mais vers Maférinya, il n’y a pas eu de production depuis 8 mois maintenant ».

Pour corriger cette situation, le collectif des victimes de la grippe aviaire ont eu des rencontres avec le Gouvernement, afin d’être dédommagés.

« Le 12 mars 2023, pour être exacte, les fermiers de Guinée, ont eu une rencontre avec le Premier ministre et le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage Nagnalen Barry, pour parler de notre situation. Parce qu’on a besoin d’être dédommagés. Lors de cette rencontre, ils nous ont demandé de faire des prêts à taux zéro. On n’était pas d’accord pour un premier temps. Mais avec le collectif des victimes de grippe aviaire, on a fini par excepter.

C’est en cours de dédommagement, on attend la FAO avec l’Etat. Parce que dans le code de l’élevage guinéen, quand il y a des cas d’épidémie, c’est prévu que l’Etat dédommage les victimes. Malheureusement, ils n’ont pas pris pour le moment leur responsabilité. Mais néanmoins Bernard Goumou nous a garanti qu’ils vont faire le nécessaire pour que chacun soit rétabli dans ses droits et reprendre nos différentes activités« , a-t-il confié.

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