A Kérouané, le tribunal de première instance a infligé cinq ans de prison contre huit des jeunes qui ont manifesté contre l’interdiction de la Nuit de Destin dans les mosquées, au mois de mai dernier. Ils sont également condamnés au paiement d’une amende de cinq millions, chacun. En fuite, un mandat d’arrêt a été lancé contre eux.
Par contre, cinq d’entre eux qui ont comparu, plus de deux mois après les faits, ont été condamnés à un an de prison assorti de sursis et au paiement d’une amende d’un million par personne.
Parmi les cinq qui ont comparu, seul Mohamed Traoré, conducteur de taxi-moto, a plaidé coupable des faits de « participation délictueuse à un attroupement non autorisé, violences, destruction et dégradation d’édifices publics et privés, outrage aux forces de l’ordre, coups et blessures volontaires ». Mohamed Diallo, Kalil Sanoh, Amara Kourouma, Youssouf Camara, ont rejeté en bloc les faits. Ce qui n’a pas empêché le procureur Fanka Oularé de demander qu’ils soient tous retenus dans les liens de la culpabilité.
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Pour la répression, le procureur a requis la condamnation des cinq prévenus présents à un an d’emprisonnement assorti de sursis et au paiement d’une amende de 1 000 000 de franc guinéen. Contre ceux en cavale, il a requis 5 ans d’emprisonnement et le paiement d’une amende de 5 millions de franc guinéen.
Un réquisitoire qui a été presque suivi à la lettre par le juge Layeba Fofana.