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Ramadan et circulation routière (dernière partie) :  quand des divergences sont mises en évidence, au fur et à mesure que le jeûne se poursuit

Dans l’article précédent, nous avons tenté de démontrer qu’une certaine similitude existe, entre le mois de ramadan et la circulation routière. Notre argumentaire s’est fondé sur la proximité des exhortations de l’islam avec celles du code de la route, en termes de comportements qui sont attendus de part et d’autre, (chez les croyants et chez les usagers). Dans les deux cas, les messages véhiculés ont le même but : rendre l’homme meilleur. Que ce soit, dans sa foi en dieu et à ses recommandations ou dans le respect qu’il doit avoir pour les règles du code de la route.

Nous ne revenons pas sur la liste de tous les comportements suggérés à l’homme pour parachever sa conduite. Ils sont innombrables à être cités. Mais, pour autant, posons-nous la question de savoir si malgré tout, l’homme que nous sommes, obéit réellement à ces préceptes qui sont divins, pour les uns et réglementaires pour les autres. Nous sommes désolés de répondre par la négative.

Bien des exemples montrent que pendant ce mois saint, certains comportements que l’on observe çà et là, ne sont pas aussi bons qu’on le voudrait. Les avis ne manquent pas à ce propos. Nous avons recueilli quelques-uns d’entre eux qui sont assez illustratifs des situations évoquées. « Pendant la journée, c’est comme si tout le monde est fâché. Tu parles seulement et tu gagnes ‘’gnakhassi’’ (des problèmes). On remarque ça partout : dans les bureaux, les ateliers sur les chantiers ainsi que dans la circulation. Tout le monde est pressé et beaucoup sont très irritables. Pour un rien, ils se fâchent. On voit ça, même entre les policiers et les chauffeurs ou entre ces derniers et les passagers. Le soir, tu gagnes difficilement l’occasion, parce que chacun veut arriver vite à la maison et personne ne s’arrête pour toi. Les passagers se bousculent aux arrêts habituels et tous les taxis, ‘’magbanas’’, bus et clandos sont bondés. Ils rejettent même des clients. »

A chaque fin d’après-midi du mois de ramadan, la circulation est comme débridée, avec klaxons rageurs, dépassements dangereux, cris, précipitations et excès de vitesse. Il en va ainsi, jusqu’au moment de couper le jeun. Le temps de prier et de se restaurer, tous les ‘’abus’’ décrits plus haut, s’arrêtent alors, d’un coup. Pas pour longtemps ! Juste après, le mouvement reprend encore de plus belle, en certains endroits. Des usagers se retrouvent à rouler vite, à travers rues et ruelles, comme s’ils voulaient rattraper tout ce qu’ils n’ont pas pu faire de toute la journée.                                          La circulation s’intensifie avec des comportements assez éloignés du modèle attendu. L’exemple nous en est donné par les automobilistes et motocyclistes qui longent les rues avec un moteur bruyant, en forte accélération, pendant que les fidèles sont à la Nafila (la prière du soir).

Il faut bien admettre que ces attitudes ne sont pas en conformité avec ce qui est attendu, pendant le mois de ramadan et par les règles du code de la route. Et c’est bien tout cela qui nous expose aux risques d’accident et que nous devons surmonter, à tout prix, pour une meilleure sécurité routière chez nous.

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