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Que sont-ils devenus ? Mandenrasta Bouba sur les traces de son père du Horoya band national

Il s’appelle à l’état civil Aboubacar Kanté et pour nom d’artiste, il porte le pseudonyme de MANDENRASTA Bouba KANTE. Mandenrasta Bouba est né à Conakry en 1970. Il est fils de feu Lancinet Kanté, ex célèbre chanteur du Horoya band national (Sassilon) et de Nafissatou Kaba. Marié à une femme, il est père de 5 enfants dont 2 garçons et 3 filles.

Il a commencé ses études primaires à Conakry et précisément à Coléah centre, pour freiner la suite de ce cycle à Kankan au profit de l’école coranique.

Il confirme avoir suivi les traces de son père, célèbre artiste, chanteur compositeur, du national Horoya band et acteur comédien de la troupe ‘’Benso sodia’’.

Votre quotidien d’information en ligne Guineenews, a rencontré, Mandenrasta Bouba Kanté, le fils de son père, d’une ressemblance inouïe de par le physique et la diction, dans un studio d’une radio de la place.

Lisez !

Guinéenews : Fils d’un célèbre artiste, peut-on savoir comment aviez-vous embrassé ce métier ?

Mandenrasta Bouba Kanté :Je suis né dans la musique. Mon père m’a initié et je chantais le plus souvent avec lui à mon jeune âge. Un moment donné, il fallait venir au secours du papa pour son album qui fut d’ailleurs le dernier, dénommé ‘’Libidiba’’.Je ne pouvais pas continuer à faire de la musique car, je voyais son souci de se produire en solo et c’est ainsi par mes propres moyens, j’ai pu financer la production de cet album et Tantie Kesso a poursuivi le reste de la chaine.

Guinéenews : qu’est ce qui a réellement motivé votre départ pour l’aventure ?

Mandenrasta Bouba Kanté : je n’avais eu qu’un seul souci, celui d’aller conquérir ce monde pour revenir aider mes parents.

Guinéenews : peut-on savoir le contenu de votre discographie ?

Mandenrasta Bouba Kanté : En plus de plusieurs autres singles non connus en Guinée, je reviens pour la première fois dans mon pays pour exposer mon premier album intitulé 1+1, composé de 12 titres.

Guinéenews :1+1, le titre d’un album si nous disions que cela égal à 2. Qu’en pensez-vous ?

Mandenrasta Bouba Kanté : Je dirais que cette somme ne pourrait avoir de signification qu’à une autre occasion. C’est assez significatif.

Guinéenews : vous évoluez en Allemagne. Quels conseils prodiguez-vous à cette nouvelle génération qui est la vôtre ?

Mandenrasta Bouba Kanté : Je suis actuellement en Guinée pour essayer de valoriser la culture guinéenne, comme mon père l’a strictement développé en appartenant à cet ensemble orchestral, qui est le Horoya band national.

Je conseillerai ma génération de suivre les traces de nos ainés. Et je conseillerai davantage toute cette génération d’éviter d’aller vers l’aventure. J’y ai vécu et j’en sais comment je m’en sors.

Guinéenews : très jeune musicien, qui a certainement un parcours à l’étranger et moins en Guinée. Racontez-nous un beau et un mauvais souvenir qui vous retient l’attention ?

Mandenrasta Bouba Kanté : mon plus beau souvenir est ce jour où je sortais de mon pays pour découvrir autre monde.

Le plus mauvais souvenir, c’est le décès de mon Papa survenu à mon absence. Paix à son âme et je compte assurer la relève et prie Dieu d’accepter tous ces devanciers dans le paradis céleste.

Guinéenews : quel parallèle faites-vous entre l’ancienne génération de musiciens et la vôtre ?

Mandenrasta Bouba Kanté : aujourd’hui avec la technologie, tout le monde peut être musicien.

Au temps de nos pères, les instruments étaient maitrisés et toutes les sections étaient vivantes. De celle vocale, rythmique, ventiste et autres…

Aujourd’hui, tu ne peux même pas écouter la musique avec tes enfants. Le contenu est pervers, pendant que nos devanciers ont produit de la musique assez mélodieuse aux contenus porteurs de messages instructifs.

Guinéenews : que retenez-vous de votre feu père qui fut un célèbre chanteur du Horoya band national (paix à son âme) ?

Mandenrasta Bouba Kanté : je ne retiens que du bon de lui. Mon papa c’était mon ami, mon frère, mon père, il était tout pour moi. Je faisais tout avec lui et il m’a appris ce que c’est la vie.

Guinéenews : qu’est-ce qui vous a fait quitter le pays pour l’aventure ?

Mandenrasta Bouba Kanté : J’avoue que j’ai vu l’évolution de mon père et de ce constat, je me suis dit qu’il était temps de prendre la meilleure décision.

Mon principal objectif est d’aider mes parents et tout autour les amis et autres nécessiteuses personnes. C’est cela l’Afrique et c’est cela l’Africain et le Guinéen particulièrement.

Après tout ce temps en Europe et partout ailleurs, il n’est pas facile de vivre et d’évoluer au pays.

Guinéenews : quelles sont les difficultés que vous rencontrez en Guinée et aviez-vous un cri de cœur ?

Mandenrasta Bouba Kanté :  je veux devenir ou surpasser mon père dans le domaine de la musique. Je n’avais pas eu tout ce temps cette opportunité. Je me lance maintenant à cœur vaillant en compagnie de mon manager du nom de George Coker pour conquérir le cœur des Guinéens à travers la musique et autres projets que nous envisageons mettre en œuvre.

Mon cri de cœur est que je n’avais pas eu l’opportunité de m’épanouir.

Guinéenews : comment se porte votre musique à l’extérieur ?

Mandenrasta Bouba Kanté : je pense que j’arrive à m’imposer sur le plan international à travers des concerts, des spectacles. Et surtout que je chante dans nos langues nationales et ce n’est pas facile.

Guinéenews quel genre musical pratiquez-vous ?

Mandenrasta Bouba Kanté : je joue le reggae, le hip-hop, la salsa et l’afro beat.

Guinéenews : peut-on vous poser trois dernières subites questions ? Qu’est-ce que la richesse, le succès et la mort ?

Mandenrasta Bouba Kanté : la richesse pour moi c’est la culture, le succès c’est une défaite et la mort c’est une joie.

Entretien réalisé par LY Abdoul pour Guinéenews

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