L’après retraite de nos acteurs du secteur des arts, de la culture et des sports se résume couramment à une vie de misère, qui s’abat pour le reste du temps, sur nos étoiles d’hier, qui ont rayonné de mille feux dans leurs diverses activités.
C’est devenu un passage obligé à emprunter par ces héros, puisque toutes les conditions possibles pour y arriver là, sont entretenues à l’avance.
Des triomphes arrachés de hautes luttes, aux trophées brandis sur plusieurs podiums, nos héros ont récolté durant leur moment faste, de la notoriété, du respect et surtout des chapelets de félicitations.
A la place du blé (argent) dirait l’autre, convoité du moment, eux ils ont choisi en compensation, l’honneur affiché, et ils ont accepté comme récompense, de demeurer des patriotes.
Sur ce passage défriché, pour ces ‘’héros du jour mendiants la nuit’’, s’aligne, la déchéance, le dénuement total, … les maladies et finalement, c’est le trépas dans l’anonymat, qui vient tracer, et colorier le graphique de leur existence.
Nous parlons de tous ceux-là, qui ont servi la Guinée et ont choisi la patrie. De ceux-là, qui ont aimé et défendu les couleurs du pays partout dans le monde.
Dans le cas précis et actualité oblige, notre plume se réveille, se penche et à travers un cœur meurtri, pour rendre hommage à cette autre catégorie de footballeurs, des olympiens, qui ont été des porte-flambeaux du football guinéen des années 60-70.
Pour rappel, ils ne sont que ‘’7 survivants’’ de cette grande épopée des jeux olympiques de Mexico 68. Ils méritent de la reconnaissance, face aux loyaux services qu’ils ont rendus à la nation guinéenne.
A la lecture d’une de nos publications à propos de ces ‘’survivants’’ de Mexico 68, Jean-Baptiste Williams, ancien directeur national de la culture écrit : « …La nation vous reste redevable… ». Et plus loin, le doyen Ansoumane Bangoura, ancien journaliste de la voix de la Révolution enchaîne : « … La Guinée oublieuse de ses gloires en arrive à se sous-estimer, à se mésestimer… ».
Rappelez-vous et notez bien, que c’est seulement après 56 ans du voyage de Mexico 68, que la Guinée, va connaître une seconde participation à ces jeux olympiques, celles d’été de Paris 2024.
Eu égard à nombreuses considérations, notamment celle d’être les premiers représentants de la Guinée à des jeux olympiques, ces valeureux fils du pays, doivent bénéficier de l’attention exhaustive de l’Etat, et de ses dirigeants.
Ne serait-ce que pour leur rendre une partie de la monnaie, l’Etat guinéen à travers son gouvernement, devrait prendre l’initiative, et les dispositions qui s’imposent, pour faire vivre cet événement d’été de Paris 2024, à ces dévoués partisans du glorieux passé du football guinéen.
Encore vivants et endormis dans le berceau des ‘’fiertés oubliées’’, il est temps d’essuyer les larmes, ou d’effacer les traces des péchés qui culminent, et qui résultent de l’abandon de ces dignes fils du pays.
Honneur à DIA ALY BADARA, CAMARA MAMADOUBA N’DONGO, CONDE SEKOU ‘’LE BONDISSANT’’, CHERIF SOULEYMANE ‘’BALLON D’OR’’, IBRAHIMA SORY KEITA ‘’PETIT SORY’’, IBRAHIMA FOFANA ‘’CALVA’’, ‘’MAITRE’’ NABY CAMARA.
« Rendons à César ce qui appartient à César ».
Voler au secours de nos fiertés oubliées est un devoir suprême.