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Que sont-ils devenus ? Gnamakoro Sidi Diabaté : Parcours, déboires et perspectives d’un ex-guitariste du Bembeya Jazz national

Gnamakoro Sidi Diabaté est né en 1959 à Kankan. Il est fils de feu Sidi Mamadi et de feue Niamakoro Kanté. Sidi Diabaté est marié à une femme et père de 5 enfants dont 3 filles 2 garçons.  Sidi Diabaté a fait ses études primaires entre Bobo-Dioulasso et Kankan. Il a continué ses études à Bobo-Dioulasso, du secondaire au lycée municipal. C’est suite au décès de sa mère, que son père a décidé de rejoindre définitivement Kankan, où il avait construit une maison d’habitation familiale.  Gnamakoro Sidi Diabaté est musicien, guitariste bassiste, chanteur, auteur et compositeur.

Il a passé une partie de sa carrière musicale entre le Burkina Faso (Bobo Dioulasso) et la Côte d’ivoire (Marcory), avant de rejoindre la Guinée, son pays natal.

Votre quotidien d’information en ligne à travers sa rubrique ‘’Que sont-ils devenus ?’’, a été reçu par Gnamakoro Sidi Diabaté à son domicile, situé dans le quartier Yataya, dans la commune de Ratoma.

Assez décontracté, de souche griotte, notre invité à travers cette interview, s’est livré aux questionnaires de Guinéenews.

Sur les traces de ses parents, Gnamakoro Sidi Diabaté, nous explique comment il a suivi les pas du père et de la mère. Il nous révèle les raisons qui ont motivé son retour au bercail, ses débuts dans la capitale guinéenne et son premier parcours musical, vécu entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire.

Ex-membre du Bembeya jazz national, Gnamakoro Sidi relate comment il a intégré cet orchestre national, sa part de vérité sur les raisons de sa démission du Bembeya et quelles expériences il a pu engranger pendant 6 ans avec le légendaire Bembeya jazz national.

Fier d’être griot, il nous parle de ses sources de revenus, qui émanent de la plupart de ses activités griotiques, de ses mécènes, pour lesquels il loue la générosité, et réaffirme son constant attachement dans cette interview.

Gnamakoro Sidi Diabaté nous fait découvrir sa discographie composée de 3 albums, dont le premier élaboré en France, le second en Côte d’Ivoire, et le dernier récemment produit en Guinée où, son épouse assure le lead vocal.

Frère ainé de Oumou Diabaté et de Missia Saran Diabaté, Gnamakoro Sidi Diabaté nous situe sur la nature des relations qui le lie à ses sœurs, vedettes.

Lisez !

Guineenews : Nous vous accrochons pour parler largement de musique. Comment êtes-vous venu à la musique ?

Gnamakoro Sidi Diabaté :C’est un don de Dieu car, je suis né griot. J’appartiens à une grande famille de griots. Mes grands-pères du côté paternel et maternel sont tous deux, de grands griots issus d’une famille de griots de la descendance de Morifindian Diabaté et de Soumaoro Kanté.

Après l’héritage de leurs différents pères, mon père et mes oncles, ont formé l’ensemble instrumental de Kankan. Plus tard, mes parents ont opté pour l’aventure, afin de s’installer à Bobo-Dioulasso (Burkina Faso), où ils ont été les griots attitrés du feu Président Maurice Yaméogo. J’ai passé toute mon enfance à Bobo Dioulasso. C’est au départ de mon oncle qui était l’accompagnateur de mon père au balafon, que j’ai pris la relève à l’âge de 10 ans. Ma mère était très soucieuse de cette relève. C’est ainsi qu’elle fut la première à m’apprendre la guitare à l’aide de 2 notes qu’elle maitrisait, ‘’Toubaka et Autorail’’. C’est par après que mon père se joindra à elle, pour renforcer ma formation à la guitare.

La vieillesse gagnait petit à petit de mon père et ce qui réduisait ses activités auprès de ma mère. Finalement, je fus l’accompagnateur de ma mère lors des cérémonies de réjouissance (Baptêmes, mariages et autres). C’est de cette façon que je me suis lancé dans la musique et particulièrement à la guitare, bien que je chantais aussi en faisant le chœur pour ma mère. Ma sœur Oumou Diabaté ‘’la dame chic choc’’, nous rejoindra et elle sera aussi progressivement initié à la musique. Donc, je suis un pur produit de mes 2 parents, de la famille en sorte.

Guineenews : Sans doute vous avez fait vos débuts en dehors de la Guinée, entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. Pouvez-vous nous décrire votre parcours musical ?

Gnamakoro Sidi Diabaté :Comme indiqué tout au début, j’ai longtemps évolué avec ma mère. Dans la modernité, j’ai appartenu à l’orchestre ‘’Echo de l’Africa’’ de Bobo Dioulasso. Dans cet orchestre, j’étais chanteur et animateur. Ensuite en Côte d’Ivoire et en compagnie de mes compatriotes guinéens, notamment ma petite sœur Oumou Diabaté et son mari Laye Diabaté, nous avions formé un orchestre du nom de ‘’Super Sama’’ de Marcory. J’avais formé auparavant, un autre orchestre en Côte d’Ivoire, qui s’appelait ‘’SoleilbandInternational’’, avec lequel nous avions effectué un enregistrement au studio JBZ.

En Guinée, j’ai appartenu en premier lieu à l’orchestre les ‘’Messagers de Conakry 3’’, ensuite le ‘’Bembeya jazz national’’ et bien évidemment, je jouais aussi  à Conakry, avec des petits groupes musicaux, qui animaient les cérémonies et qu’on appelait en ce temps des ‘’Ninjas’’.

Guineenews : Plusieurs années passées à l’extérieur, peut-on savoir ce qui a motivé votre retour au pays natal ?

Gnamakoro Sidi Diabaté : Plusieurs raisons ont motivé mon départ pour Conakry. Le départ pour l’Europe des grands musiciens Manfila Kanté, Mory Kanté, Dianka Diabaté qui est ma grande sœur de même père, a été aussi un facteur qui suscita mon retour, puisque je jouais le plus souvent en compagnie de ceux-ci. La vie se gagnait aisément avec eux. Mais la raison fondamentale de mon départ fut l’écoute d’une cassette de ma frangine Missia Saran Diabaté, dans un maquis guinéen en Côte d’Ivoire. Cette cassette enregistrée à la Paillote en compagnie de feu Maître Kèlètigui Traoré, nous a été proposée par une amie, feu M’maba Kébé. Pour une surprise c’en a été, quand j’ai entendu ma sœur chanter en ces termes ‘’Niamakoro Sidi silamaya yé Diabatéla ayoo n’na mama nyara n’na’’. Je n’ai pas pu retenir mes larmes, je suis resté ému, et tout le monde a pleuré. C’est par la suite que j’ai pris la décision de rentrer en Guinée. Imaginez-vous, j’ai un talent à la guitare ainsi qu’au chant. Par la suite, j’apprends que ma dernière petite sœur, est en train de se frayer un chemin au pays, cela m’a fait un déclic et j’ai pris la route pour Conakry.

Guineenews : Sur le plan musical, racontez-nous vos débuts dans la capitale Conakry ?

Gnamakoro Sidi Diabaté :J’avoue que mes débuts n’ont pas été faciles à Conakry. C’est avec ma petite sœur Missia Saran Diabaté, que j’ai commencé à fréquenter des groupes musicaux qui évoluaient dans la capitale. Ils pratiquaient le genre musical appelé ‘’Ninja’’. Et à chaque fois que je jouais de ma basse, j’étais apprécié, seulement que j’étais toujours considéré comme un étranger.  La vie n’était pas facile pour moi car je n’étais presque jamais fixé nulle part. Franchement, pour me faire connaître en Guinée et précisément à Conakry, que les artistes fassent attention à moi, c’est grâce à l’amitié que j’ai nouée avec son Excellence Issa Condé. C’est bien lui qui, pour la première fois, m’a programmé lors d’un spectacle à l’occasion de la fête internationale du Tourisme au palais du peuple. A cette occasion, j’avais recruté quelques artistes ‘’requins’’ et aux chœurs, il y avait Missia Saran, Ina Bokoum, Sayon Kamissoko. Ce fut ma première sortie en vedette, et ce qui ne plaira pas à beaucoup, qui me considérait toujours encore comme étranger. Issa Condé a été reproché, du fait que j’ai été programmé ce jour. Et depuis, Issa Condé et moi, avions adopté en connivence, la politique du recul pour mieux sauter. Par ailleurs, après ce spectacle au palais du peuple, feu Maître Kèlètigui (paix à son âme) nous a passé ces instruments et l’espace de la paillote, afin d’animer des soirées chaque vendredi. Mon groupe en ce moment en compagnie de Missia Saran fut dénommé ‘’ les messagers de Sididou’’. Un moment, le silence m’envahit et il n’y avait plus de débouchés, sauf que la maman d’Azaya AT Kouroumah, est venu au bon moment pour me secourir. Elle m’a présenté dans un milieu fréquenté par des hauts cadres, où je venais désormais jouer chaque soir avec ma guitare et c’était devenu un business. Ce coin m’avait rapporté beaucoup d’argent en ce moment. J’ai fait aussi la connaissance de la grande dame Rougui Baldé de Gris-Gris production, qui voulait me produire. Vu les réalités d’alors, pendant que mon répertoire n’était pas du goût au jour (70% reggae), j’ai conseillé de prendre ma petite sœur Missia Saran. C’est ainsi que j’ai légué quelques titres de mon répertoire à Missia.

Guinéenews : Vous êtes donc un des compositeurs de votre sœur Missia Saran. Peut-on savoir les titres de vos compositions sur l’album de Missia Saran Diabaté ?

Gnamakoro Sidi Diabaté : Alors je vous dirais que tous ceux qui m’ont connu savent que Missia Saran c’est moi. A part le patrimoine culturel guinéen qu’elle interprète ici, la quasi-totalité des compositions vient de mon genre musical. Dans ce premier album, il y a eu 3 de mes compositions qui ont eu du succès. Ce sont les morceaux ‘’N’na’’, ‘’Ten fu’’ et ‘’A ye yo’’, évidemment je ne connais pas les noms réels des titres, mais c’est ceux dont je viens de vous chantonner là.

Guineenews : Dans le parcours, vous avez rencontré assez de difficultés dans ce monde musical guinéen, n’est-ce pas ?                                                                     

Gnamakoro Sidi Diabaté :En réalité, j’ai intégré le Bembeya jazz, par l’intermédiaire de mon beau Sékou Bembeya. Quand je venais d’arriver, il me suivait de temps en temps en train de jouer de la guitare en solitaire. Il m’avait toujours traité de canaille, vu les dreads que je portais sur la tête, et surtout mon bouillant caractère. Un jour, il m’a dit ceci «Tu es un bon bassiste, un très bon musicien et j’aurais besoin de toi quand tu changeras de comportement ». Alors ce jour venu, il m’a convoqué pour me faire la proposition d’être membre de l’orchestre Bembeya jazz national, en tant que bassiste. Je lui ai aussitôt fait remarquer que je suis un ‘’loup solitaire’’ et des occasions de contrats de prestations peuvent se présenter à tout moment. J’ai été seul en Europe, aux Etats-Unis sans l’aide de quelqu’un, bien sûr que j’ai des démarcheurs un peu partout dans le monde.  Il m’a rassuré que cela ne poserait aucun problème. J’ai tenu à avoir un témoin de ce pacte, en la personne de Moussa Diawara, qui est un frère cousin qui vit présentement en France. Et Sékou Bembeya a enchainé « le fait d’être avec moi ne gênerait rien à tes projets de l’extérieur, tu viens simplement jouer la musique avec le Bembeya ». Dieu a fait que j’ai pu accomplir la mission qui m’était confiée. Voilà en bref, comment j’ai intégré le Bembeya.

Guineenews : En quelle année avez-vous été recruté au sein du Bembeya, est-ce que l’orchestre n’était pas en crise de guitariste bassiste ?

Gnamakoro Sidi Diabaté :Au fait, j’avais compris que Sékou Bembeya n’avait pas sous la main, le genre de bassiste qu’il désirait. Je suis donc venu à la basse après Aziz Diabaté. J’ai effectué plusieurs tournées internationales avec cet orchestre, notamment la tournée européenne, le festival d’Alger, le festival des ARTS NEGRES à Dakar, ainsi que plusieurs autres déplacements en Afrique. En compagnie du Bembeya, j’ai eu l’opportunité d’être élevé au grade de chevalier de l’ordre national du mérite.

Guineenews : Êtes-vous toujours membre actif au sein du Bembeya jazz national sinon, expliquez-nous les raisons ?

Gnamakoro Sidi Diabaté :J’avoue que je ne suis plus membre du Bembeya jazz, après 6 ans de service rendu. Voyez la vie que je mène présentement. Avec le Bembeya, la rentabilité n’était pas là. J’ai 4 enfants, qui vont tous à l’école, et les frais de scolarité sont énormes. J’ai le loyer à payer. J’ai une voiture et difficilement, je parviens à couvrir les frais du carburant pour assister aux répétitions. Je me demande donc, quoi laisser à la famille pour la subsistance. Mon revenu dans le Bembeya ne pouvait pas supporter toutes ces dépenses énumérées, et au bout c’était simplement la galère.

Il y a cette autre raison qui a précipité mon départ. Avant que mon séjour ne finisse au sein de cet orchestre, à cause de moi, Sékou Bembeya avait eu un gros problème, avec les autres membres de l’orchestre. J’avais eu un contrat de prestations pour participer au festival dénommé ‘’Fiesta Africa’’ au Japon. A cette occasion, si je recrutais des artistes ‘’requins’’ pour ce festival, j’aurai trahi le Bembeya, surtout Sékou Bembeya. Le genre musical sollicité lors de ce festival n’est pas l’apanage du Bembeya et du coup ce qui exigeait un nombre réduit de musiciens. Dans cet embarras, j’ai proposé à Koro Sékou, d’accepter de venir avec moi et un accompagnateur. Ma proposition fut acceptée, et nous sommes partis à 3 au Japon, Sékou Diabaté Bembeya (guitare solo), Niamakoro Sidi Diabaté (guitare basse) et Sékouba Faranah (guitare d’accompagnement). Pendant 10 jours nous avons bel et bien participé à ce festival, les cachets ont été payés et chacun a eu son compte. Pendant que nous étions au Japon, du côté de Conakry, plusieurs collègues musiciens s’étaient acharnés contre nous à cause de ce voyage. Une plainte a été déposée au Ministère de la Culture, et les collègues ont pris la décision de démettre Sékou Bembeya de sa fonction de chef d’orchestre, au cas où, il continuerait de me garder au sein de l’effectif. J’avais appris beaucoup de choses et on m’avait traité de beaucoup de noms d’oiseaux. Du retour du Japon, vu cette ambiance de méfiance qui régnait au sein du groupe, et conscient que la musique ne doit jamais cohabiter avec le stress, j’ai pris la décision de démissionner du Bembeya jazz national. Voilà dans l’ensemble, les principales raisons qui m’ont poussé à quitter le Bembeya. Il reste entendu que je garderai toujours dans mon cœur cet ensemble orchestral.

Guinéenews : Vous avez passé 6 ans en compagnie du Bembeya jazz national. Quelles expériences avez-vous pu tirer de cette formation orchestrale ?

Gnamakoro Sidi Diabaté :Tout d’abord, il faut reconnaître que le Bembeya est une école, qui renferme plusieurs enseignements. J’ai appris la discipline, la rigueur et le travail au sein du Bembeya. Le Bembeya est comme une équipe de football. Le travail d’équipe est au-dessus de tout. Il n’y a pas à se distinguer être ceci ou cela. Tout le monde est au même pied d’égalité. En conclusion, je vous dirais que le Bembeya jazz est un protecteur, un symbole tout entier de la musique guinéenne.

Guinéenews : Après le Bembeya, peut-on connaître aujourd’hui quelles sont vos sources de revenus ?

Gnamakoro Sidi Diabaté :Je suis griot et c’est à ce titre que je parviens à générer des ressources, pendant les mariages, baptêmes et toutes autres cérémonies du genre. Depuis près de 30 ans, grâce à Mme Manu Cissé, qui m’a adopté comme fils, j’arrive à m’épanouir sur tous les plans. Elle est tout pour moi, et je serais éternellement reconnaissant envers cette généreuse dame, comme plusieurs autres personnes qui se reconnaîtront à travers cette interview. Je bénéficie aussi de mes droits d’auteurs qui se chiffrent annuellement à un montant qui varie entre 1.200.000 et 1.300.000 fg.

Guineenews : Combien d’albums avez-vous produits sur le marché du disque ?

Gnamakoro Sidi Diabaté :A Abidjan, en compagnie de mon groupe ‘’Soleil band International’’, j’ai sorti un 33 tour à partir du studio JBZ. Un album solo a été concocté en France et là, je vous assure que c’est une longue histoire. Pleins de mystères entourent l’histoire de cet album, et dans tous les cas, je m’en remets à Dieu. C’est seulement après 4 ans, et grâce à feu Moussa Mara, feu Blackso et Sitanium, qu’il y a eu la dédicace de cet album au cinéma Liberté. Tout récemment (2022) en compagnie de mon épouse, nous avons produit un nouvel album ‘’Kognoumalon’’ qui est sur le marché du disque. Donc au total, ma discographie compte 3 albums.

Guineenews : A quoi peut-on s’attendre de vous à l’avenir ?

Gnamakoro Sidi Diabaté :J’ai assisté entièrement ma femme pendant son apprentissage au chant et aujourd’hui, elle est une vedette naissante. Je joue à la guitare basse, au solo et chante en même temps. Mon premier garçon, qui est sur son Master 2 en Génie électrique à Koffi Annan, joue à la guitare d’accompagnement, mes deux autres filles, qui sont aussi à l’école, évoluent comme choristes. Je compte par la grâce de Dieu, maintenir ce cap, pour un jour aboutir à un ensemble orchestral à l’image de la famille Jackson (Jackson five). Dès mon retour d’Abidjan, alors que mes 2 sœurs étaient vraiment au top dans le showbiz guinéen, cette idée de se rassembler m’avait toujours hanté. Malheureusement cela n’a pas vu jour. Alors avec mes progénitures, pour la réussite de ce projet, j’en fais un véritable défi.

Guinéenews : Vous êtes le frère aîné de ces deux grandes vedettes féminines du pays, en l’occurrence Oumou Diabaté et Missia Saran Diabaté. Décrivez-nous le type de relations qui existent entre vous ?

Gnamakoro Sidi Diabaté : Il reste entendu, que ce sont mes sœurs de sang et nous ne sommes que trois pour notre défunte mère. Nos relations familiales ont toujours été au beau fixe. Sur le plan de la musique, je suis plus proche de la benjamine Missia Saran, que de Oumou qui s’est déjà frayée son propre chemin. Je m’accorde plus à Missia Saran, qui me sollicite de temps à autre sur le plan musical. Qu’à cela ne tienne, nous resterons toujours soudés comme le rouge, jaune et vert.

Entretien réalisé par LY Abdoul pour Guinéenews

 

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