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Que sont-ils devenus ? : Ancien sociétaire du Horoya Athlétic Club, Sékou ‘’Gormaya’’ Keita, parle de son parcours  à Guinéenews

Ancien sociétaire du Horoya Athlétic Club, du Syli espoir, junior et sénior, Sékou Kéita communément appelé ‘’Gormaya’’, est l’invité de la rubrique ‘’ Que sont-ils devenus ?’’, du site d’information Guinéenews.

Sékou ‘’Gormaya ‘’ Keita, fils de feu Fodé et de feue Maimouna Camara est né en 1968 à Conakry. Il est marié et père de 6 enfants, dont 2 filles.

Il a débuté ses études à l’école primaire de ‘’Lansebounyi‘’, et il fait le secondaire au collège de Coléah et une partie du lycée au Centre d’Education Révolutionnaire (CER) du 14 mai, dans la commune de Kaloum. Il arrêta là ses études car, dit-il, emparé par la passion dominante, qu’il avait pour le football.

Guinéenews a rencontré Sékou Keita ‘’Gormaya à son domicile, situé au quartier Yémbeya dans la commune de Matoto.

C’est un homme diminué de par son physique, amputé de la jambe droite, tout de même au moral très haut, qui s’est livré à la rubrique ‘’Que sont-ils devenus ?’’. Sékou ‘’Gormaya’’ Kéita, né non loin du stade de coléah, nous parle dans cet entretien, de ses débuts dans le football, son intégration dans le Horoya Athlétic club, et son appartenance aux différentes catégories espoirjuniorsenior, des équipes nationales de Guinée. De son intégration parmi des célèbres footballeurs du HAC, l’accueil de ceux-ci, son premier match de titularisation, et celui qui l’a le plus marqué en bon et mauvais souvenir, Sékou ‘’Gormaya’’ Kéita, nous tient en haleine à travers un poignant récit. Victime d’une rupture des ligaments, qui l’éloignera définitivement des pelouses. Notre interlocuteur nous plonge dans une affliction quand il déballe le contenu de son carnet de santé, tacheté par les traces d’une gangrène, qui a conduit à l’amputation de sa jambe droite. Sékou ‘’Gormaya‘’ Kéita ne veut pas entendre être pris dans la catégorie des ‘’invalides’’, il plaide la cause de ces plusieurs malades, qui ont servi loyalement ce pays, et court encore pour obtenir une prothèse, qui l’éloignera de l’oisiveté, du stress, des soucis qui conduise finalement à la démence.

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Guinéenews : Sitôt les études interrompues, comment vous vous êtes lancé tout au début pour finalement ne courir que derrière le cuir rond ?

Sékou ‘’Gormaya’’ Keita : Je pourrais vous dire que je suis né tout près du football. Notre concession était à une encablure du stade de Coléah. J’ai commencé à jouer au football avant même d’être inscrit à l’école. Très petit et pétri de talent, j’ai commencé à jouer pour mon école primaire. J’ai vite progressé au niveau du collège, je me suis retrouvé dans les équipes du quartier de ‘’Lansébounyi’’, et de la section du 5ème arrondissement dans la fédération de Conakry 2. En 1984, notre quartier avait arraché le trophée inter PRL (Pouvoir Révolutionnaire Local) du 5ème arrondissement, de ladite Fédération. J’ai très tôt commencé à jouer au football, et c’est devenu ensuite une passion pour moi.

Guinéenews : Votre parcours de footballeur de haut niveau s’assimile un moment à celui du club de Matam, le Horoya Athlétic club. Dits-nous, comment vous aviez été recruté au sein des rouges et blanc de Matam ?

Sékou ‘’Gormaya’’ Keita : A mon avis, j’avais été déjà repéré depuis les compétitions à la base (inter quartier et inter section). Avant le décès du président feu Ahmed Sékou Touré, contre le 7ème arrondissement, j’avais joué la finale de la coupe inter section (coupe PDG), au compte du 5ème arrondissement. C’est suite à la création des différents clubs dans les communes, et fédérations, que j’ai été coopté par le club de Matam, au vu de mes prestations dans les différentes compétitions de la capitale. J’ai été surpris un jour de voir mes aînés Moussa ‘’Suler’’ Camara, Ibrahima Sory ‘’Damas’’ Touré, et un encadreur technique du club, venir présenter des noix de colas à mon père, au sujet de ma sélection dans le Horoya Athlétique club. Et c’est ce jour, que la famille a accepté mon recrutement au sein du Horoya Athlétique Club. A cette époque, le club était composé de célèbres joueurs tels Moussa ‘’Suler’’ Camara, Ibrahima ‘’Sory’’ Damas Touré, Djibril Diarra ‘’Becken’’, feu Mory Koné, Siriman Kourouma, Aboubacar ‘’Daga’’, Momo ‘’salva’’ et tant d’autres.

Guinéenews : Très jeune, vous vous êtes retrouvé entre de très grandes figures du football guinéen de l’époque. Au premier contact, quels furent vos sentiments et expliquez-nous vos débuts dans le HAC ?

Sékou ‘’Gormaya’’ Keita : Au fait, je n’étais pas le seul recruté parmi les jeunes. Il y avait feu Abdoulaye ‘’Lofombo’’ Camara (paix à son âme), Abdoulaye Soumah ‘’Becken’’, feu Hamidou Camara (paix à son âme), ainsi que Mohamed Soumah ‘’Bétéga’’. Nous avions été convoqués pour la première séance d’entrainement au stade de Bonfi. A mon arrivée au stade, quand j’ai aperçu ces internationaux guinéens sur la pelouse, dans mon cœur qui battait, je me disais tout bas ceci : « vu mon âge, je ne pourrais jamais jouer et faire équipe avec ces grands internationaux… ». Je me suis retiré dans le coin du terrain, et c’est de là, que j’ai été repéré par l’entraîneur feu Sall (paix à son âme), qui me donna l’ordre de me changer, et de rejoindre l’effectif. Imaginez comme chaussure, je portais une paire de chaussures en plastique. Tout cela m’avait créé un complexe face aux autres, ainsi que ce nombreux public venu suivre les entraînements. J’étais tout hésitant, et méfiant entre ces grands joueurs, qui ont apporté du bonheur au football guinéen.

Guinéenews : Vous venez d’intégrer le groupe composé de célèbres joueurs, et peut-on savoir à votre arrivée, comment fut l’accueil de ces aînés à votre endroit ?

Sékou ‘’Gormaya’’ Keita : Nous avions intégré un groupe, où la discipline était de rigueur. En plus de cette discipline, le sérieux dans le travail, était imposé à chacun de nous pour notre bien. Ils étaient tous corrects avec nous, et en retour, nous étions obligés de jouer les rôles des petits frères. A l’internat par exemple, volontairement on s’occupait du linge pour les ainés, et beaucoup d’autres tâches quotidiennes. En réalité, ils ont facilité notre intégration et notre formation par la suite.

Guinéenews : Peut-on savoir quand et lors de quel match, vous aviez été titularisé pour la première fois au sein du Horoya Athlétic Club?

Sékou ‘’Gormaya’’ Keita : J’ai longtemps gardé la patience sur le banc de touche. Je me rappelle à chaque fois que le doyen Djibril Diara ‘’Becken’’, me consolait et m’encourageait à propos et en ces termes : « mon petit, il faut garder patience. Nous sommes aussi restés longtemps réservistes mais très courageux. Tu es un bon technicien, tu as de l’avenir dans le football, et nous sommes presqu’à la retraite… ». Ces paroles d’encouragement, me sont toujours revenues. C’est au cours de la finale du championnat national en 1984 contre l’AS Kaloum, que je fus titularisé pour la première fois. Je ne figurais pas sur la liste des onze. C’est dans les vestiaires ce jour, que feu Mory Koné fut brusquement malade. Il ne pouvait pas être de la partie. L’inquiétude se lisait sur tous les visages, puisqu’on savait à l’époque, ce qu’il représentait dans le jeu du Horoya Athlétique club. C’est ainsi qu’il prendra la décision de me proposer à sa place, pour jouer cet important match. Devant tout le monde, il m’a jeté son maillot N°10. La peur m’avait envahi dans les vestiaires. Une fois que j’ai foulé la pelouse, j’ai fait mon match comme il le fallait. Malgré notre défaite de ce jour, j’avais laissé de bonnes impressions au staff technique. Ce fut mon premier match en tant que titulaire au sein du HAC.   

Guinéenews : Dans votre parcours vous aviez aussi appartenu aux équipes nationales guinéennes de différentes catégories. Pouvez-vous nous situer sur cet autre pan de votre parcours ?

Sékou ‘’Gormaya’’ Keita : J’ai commencé à être sélectionné pour une compétition internationale en 1985. C’était la première fois pour moi, de jouer à l’extérieur (Libéria), en coupe de l’UFOA (Union des Fédérations Ouest Africaines). Je suis venu renforcer le Gangan football Club de Kindia, qui était qualifié dans cette catégorie, et je fus recruté avec Sèkhou ‘’Tounkhori’’ de l’ASFAG et Karifa Kourouma de l’AS Kaloum. J’ai été aussi sélectionné en équipe espoir pour une rencontre contre la Gambie, et au même moment l’équipe des cadets se préparait pour la coupe du monde cadet en Chine. Pendant la préparation d’une coupe Cabral à Conakry, je fus présélectionné dans l’équipe A, qui devait suivre un stage à Bordeaux. Malheureusement à la surprise générale, après toutes les préparations à Conakry, je ne fus pas retenu dans cette sélection pour le stage. Je garde ici, les raisons qui ont prévalues à tout cela, puisque ces personnes ne sont plus en vie (paix à leurs âmes).  

Guinéenews : Parmi toutes ces grandes rencontres livrées, quel est le match qui vous a le plus marqué, et celui qui vous a réellement apporté de la tristesse ?

Sékou ‘’Gormaya’’ Keita : Pour une grande rencontre que je garde en mémoire, c’est le match aller du HAC contre les ‘’Barolls invincibles’’ du Libéria, dans le cadre de la coupe des clubs champions à Monrovia. Ce match a failli dégénérer, et le score final fut de 2 à 1 en faveur des libériens. Ce match à la fois reste un bon et un mauvais souvenir. J’ai marqué l’unique but guinéen lors de cette rencontre, et c’est pendant le même match que ma carrière a basculé et a connu un autre virage, suite à une blessure (rupture de ligaments), que j’ai eue ce jour. Et il faut rappeler aussi, que ce match fut le dernier livré par notre ailier Mohamed Soumah ‘’Betega’’, qui avait eu une grave fracture au pied, et c’est ce qui l’éloigna définitivement du football. A mon avis, cette rencontre couvre à la fois de bons et mauvais souvenirs pour moi et Bétéga.

Guinéenews : Quand avez-vous raccroché et quelles sont les raisons qui vous ont fait quitter les pelouses ?

Sékou ‘’Gormaya’’ Keita : Vous voyez, ma célébrité  a été au-dessus de la durée de ma carrière. Ma carrière a été très courte à cause de mes blessures. C’est en 1986, que ma carrière a pris fin, suite aux ruptures de ligaments, dont j’ai été victime lors du match en déplacement, contre les ‘’Barrols invincibles’’ du Libéria. Au retour du Libéria, les dirigeants ont tout fait pour que je puisse jouer le match retour à Conakry, qui était prévu après 2 semaines. Rien n’avait marché, et je suis resté malade pendant des années. J’ai tenté de bénéficier des prises en charge, et réellement rien n’avait abouti. Grâce à Monsieur Keita Mamady (paix à son âme), un supporter du HAC, j’avais pu reprendre un peu ma santé car, il avait financé à l’époque, l’opération de mon pied à Kamsar. Après cette intervention, j’avais essayé de reprendre les entraînements, et ça n’allait toujours pas. J’ai senti la fin venir, et j’ai préféré dire Adieu au football.

Guinéenews : Revenons à votre ‘’carnet de santé’’, qui visiblement n’est pas reluisant de par votre physique. Vous êtes amputé au niveau de la jambe droite, comment tout cela vous est-il arrivé ?

Sékou ‘’Gormaya’’ Keita : C’est réellement une amputation de la jambe droite que vous voyez là, et qui a été causée par une gangrène. Un matin, la douleur s’est subitement manifestée au niveau de ce membre, et progressivement, je ne pouvais plus supporter ces intenses souffrances. Arrivé une première fois à l’hôpital de Matam, un prélèvement fut fait, et les médecins m’ont dirigé vers l’hôpital Donka dans l’enceinte du camp Boiro. C’est là, après quelques examens supplémentaires, que la gangrène à forte évolution fut décelée. Difficilement, cette nouvelle m’a été confirmée. Mon grand frère Amara Keita ‘’Lola’’, ancien footballeur de l’ASFAG, a rejeté d’emblée la décision de l’amputation de ma jambe. Plusieurs jours à la maison, je suis resté avec cette atroce douleur, et la peau au niveau du pied se noircissait, et s’encombrait de boutons. Finalement, j’ai pris la décision d’accepter l’amputation de ma jambe.

Guinéenews : Peut-on savoir les raisons qui ont motivé la famille à opposer un refus à l’amputation de votre jambe ?   

Sékou ‘’Gormaya’’ Keita : Personnellement, j’ai été surpris d’entendre parler de gangrène. Je n’avais aucune plaie apparente, et sérieusement, cela est venu à un moment où personne de la famille ne pouvait y croire. Vous connaissez aussi le permanent doute, qui anime  les patients en Guinée, face aux décisions des médecins. Au fait, ce sont les principales raisons qui se discutaient en famille. Une autre raison, qui est celle financière, se murmurait et constituait un autre problème non négligeable, vu les faibles revenus de la famille.

Guinéenews : Alors dites-nous comment vous avez pu résoudre tous les problèmes financiers liés à cette intervention chirurgicale ?

Sékou ‘’Gormaya’’ Keita : Dieu est toujours bon et en tant que croyant, on se remet à sa volonté. Malgré ma décision, et celle de la famille d’accepter, les problèmes financiers étaient inquiétants, au vu du devis proposé. J’ai connu un jeune du nom de Bouba Kamissoko à Coléah, c’est lui qui facilitera la tâche, en appelant Antonio Souaré au téléphone. Ils ont pris rendez-vous, un montant fut mis à disposition, et le travail a été fait. Je signale ici, que même le reste de l’argent a été confié à ma femme pour d’éventuels besoins. L’occasion m’est opportune, pour remercier dans cette interview monsieur Antonio Souaré, pour tout ce qu’il a fait pour moi, et continue de faire pour tous ceux qui sont dans le besoin de parfaire leur santé.

Guinéenews : A part Antonio Souaré, vous n’aviez pas eu d’autres soutiens qui soient venus en aide pour une prise en charge?

Sékou ‘’Gormaya’’ Keita : Pour une prise en charge, j’aurais appris que l’association des anciens internationaux de football, avait pu obtenir une prise en charge d’1 mois en ma faveur. En ce moment, mon opération était déjà finie. Et jusque-là où je vous parle, je n’ai vu aucune trace de cette prise en charge, et je défierai quiconque, qui dirait le contraire. Je remercie toutefois Monsieur Lancinè Kabassan Kéita, ex-directeur national des sports, qui est toujours venu à mon secours, ainsi que plusieurs autres bienfaiteurs, dont je ne peux pas tous citer.

Guinéenews : Peut-on savoir après cette intervention chirurgicale, s’il y a eu une certaine amélioration de votre état de santé ?

Sékou ‘’Gormaya’’ Keita : Suite à cette intervention, il y a eu une seconde intervention, qui s’en est suivie, et qui date du 21 novembre 2023, pendant que la première s’est déroulée au mois de Ramadan 2022.

Guinéenews : Une année seulement après la première intervention chirurgicale, vous vous retrouvez encore dans la même situation. Qu’est-ce qui réellement n’a pas marché lors de la première intervention ?

Sékou ‘’Gormaya’’ Keita : Après mon opération à Donka, j’ai continué pendant près d’1 an à suivre les pansements. Nous avons constaté que l’os ressortait de la chair. J’ai mal au cœur quand j’en parle. Seul, je pourrais évaluer les douleurs que j’ai vécues pendant et après toutes ces interventions. Pour une telle expérience vécue, je ne soumettrai même pas mon pire ennemi à de telles épreuves. C’est à l’hôpital sino-guinéen, que la deuxième intervention a été effectuée. Pour le moment je ne me plains pas sauf que je suis toujours à la maison et que l’oisiveté risque de me dominer. 

Guinéenews : Pour cette douloureuse et deuxième expérience chirurgicale, la providence vous a-t-elle encore souri ?

 Sékou ‘’Gormaya’’ Keita : Non ! Cette fois-ci, tous les frais médicaux et pharmaceutiques ont été pris en charge par ma famille. Je suis fonctionnaire en service au ministère des Sports, et je ne bénéficie que de mon salaire. Si toutefois j’étais bien portant, et sur mes 2 pieds, je pourrai me débrouiller autrement. Hélas ! Dieu a voulu ainsi.

Guinéenews : Comment vous vous sentez aujourd’hui, qu’est-ce que vous ressentez face à cette infirmité, difficile à supporter et à gérer, quel message avez-vous à lancer pour cette fin d’entretien ?

Sékou ‘’Gormaya’’ Keita : Par la grâce de Dieu, je dirais Alhamdoulilahi rabil alamina. Je suis physiquement diminué par cette infirmité, et je refuse dans la tête d’être un infirme. Nous sommes nombreux dans ces différents cas de maladies, et peut être, je suis encore mieux portant que d’autres, qui ne peuvent même pas se lever du lit. Personnellement, je suis conscient d’avoir servi ce pays, et si aujourd’hui je me retrouve dans ce second état, il faudrait que l’Etat pense à nous. Aujourd’hui mon souhait le plus ardent, est d’avoir une prothèse, qui me permettra de marcher, et de recommencer une nouvelle vie, en dehors du terrain de football, que j’ai connu depuis ma tendre enfance. Permettez-moi de remercier monsieur Touré Mohamed, qui s’est porté volontaire pour m’aider à avoir une prothèse. La prothèse n’est pas encore obtenue, et il est sur les démarches pour son acquisition. Si des bonnes volontés pouvaient se rajouter à lui, pour enfin résoudre ce problème, cela me soulagera. Avant cette amputation, je venais régulièrement au stade de Nongo, pour suivre les réunions de notre association, quelques entraînements des clubs, contempler les matchs de championnats, et plusieurs autres matchs de football.

La présence régulière à la maison me crée le stress, augmente les soucis, et peut conduire même à la démence. Je vous remercie aussi d’avoir pensé à moi, et de m’avoir permis de m’exprimer à votre micro.

Entretien réalisé par LY Abdoul pour Guinéenews

 

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