C’est l’histoire du drame subi par un employé Guinéen de la compagnie minière Rio Tinto. Un chauffeur du nom de Alkhaly C. sous contrat à durée indéterminée avec la compagnie anglo-saxonne tomba malade en 2009. La direction de Rio Tinto-SIMFER le conduisit dans une clinique conventionnée de Conakry. Le diagnostic tomba sentencieusement: une hernie inguinale à opérer.
Seulement voilà : le chirurgien de Rio Tinto, au lieu de s’occuper de la hernie, a coupé avec son bistouri le cordon spermatique de Alkhaly. Conséquence : le jeune employé ne peut plus jamais procréer !
Erreur médicale ? Accident de travail ? Les deux ? Le résultat est que l’employé guinéen ne plus faire d’enfant à vie ! Mieux ou pire, il ne peut plus goûter aux plaisirs charnels car il ne peut plus jamais éjaculer, le cordon devant conduire le sperme ayant été sectionné par le toubib de Rio Tinto. Ainsi, Rio Tinto a causé d’énormes dégâts sur la conduite du sperme de son employé, l’empêchant définitivement d’atteindre l’orgasme !
Prise de panique, la direction de Rio Tinto tente de sauver ce qui peut l’être en envoyant l’infortuné au Maroc, contre son silence. Mais, la chirurgie marocaine ne produira pas le miracle escompté.
L’employé reviendra à Conakry, après donc un séjour médical marocain infructueux. Il reprend son travail et tient sa promesse de ne pas divulguer l’énorme préjudice qu’il a subi.
En 2016, suite à une décision de son siège de geler toutes ses activités en Guinée, Rio Tinto a licencié Alkhaly, et plus de 850 autres employés locaux.
La direction fit la promesse que tous les employés licenciés seront prioritaires, lors de la reprise des activités. Cette promesse a été faite dans les bureaux de Alya Camara, alors Inspecteur Général du Travail. Rassurés par la solennité de la réunion, Alkhaly et le collège syndical de Rio Tinto crurent crédulement à l’engagement pris par les responsables de Rio Tinto.
Malheureusement, Rio Tinto a repris ses activités depuis plus d’un an avec des recrutements tous les jours. Alkhaly et la quasi-totalité des autres anciens employés de Rio Tinto sont oubliés. Sa demande d’emploi a fini dans les corbeilles de l’entreprise, alors que plus d’une dizaine de nouveaux chauffeurs ont été recrutés.
Nous avons tenté plusieurs fois de joindre la direction de SIMFER pour connaître les raisons de ce traitement infligé à Alkhaly, sans succès. Nos tentatives d’entrer en contact avec Mick Sibthorpe, le Directeur des Ressources Humaines, qui a géré les licenciements massifs en 2016 et qui gère les recrutements en cours, sont restées vaines.
Cette frasque n’est pas la seule dont est coupable la Compagnie anglo-saxonne en Guinée. Les anciens employés et d’autres sources internes nous ont fait parvenir d’autres faits plus accablants.
A suivre…