Un grave accident s’est produit vendredi dernier, à la minière, sur la route qui va à Hamdallaye. C’était peu avant l’aube, (aux alentours de 4 heures), selon les témoins. On n’a pas attendu longtemps pour trouver un début d’explication à cette catastrophe routière, spectaculaire à tous points de vue, qui a fait au moins, un blessé et d’importants dégâts matériels.
D’après les témoignages recueillis sur les lieux, c’est un conducteur, jeune dit-on et de surcroît, en état d’ébriété, qui en est l’auteur. Il venait du côté de Bellevue quand, sur la route droite et rectiligne qui se profilait devant lui, il a sollicité amplement la puissance de sa belle Lexus, qui lui a parfaitement obéi. Mais, une fois son bolide lancé à toute allure, les effets de l’alcool n’ont pas tardé à transformer sa conduite risquée en cauchemar. Le véhicule a échappé à son contrôle.
Après une brusque embardée, il a escaladé le terre-plein central pour heurter violemment et mettre à terre, le poteau d’éclairage public qu’on vient d’installer. Ce premier impact a produit le ricochet, prévisible en pareil cas. Lequel a littéralement repoussé le véhicule sur la route où il a embouti une autre voiture qui roulait tranquillement sur la chaussée. C’est après ce ping-pong de ferraille tordue et de béton brisé, que la course folle de la Lexus a pris fin contre un arbre, en bordure de chaussée. Les chocs ont fait se déclencher les airbags du véhicule (le central et les latéraux), ce qui a certainement sauvé la vie du conducteur. Il était néanmoins atteint (blessé ou en état de choc). A notre arrivée sur les lieux, on l’avait déjà évacué vers l’un des hôpitaux de la capitale, sans autre précision. De sorte que nous n’avons pas d’information sur son état actuel.
Le commissariat spécial de la police routière de Dixinn, situé non loin du lieu d’accident et dont c’est la zone de compétence, a pris le relais. La voiture ou pour mieux dire, l’épave se trouve dans le parc fourrière dudit commissariat. Au-delà des dégâts matériels sur les deux véhicules, il faut ajouter la destruction du poteau d’éclairage public en béton armé qui est à terre (voir photo), complètement brisé. Tout cela, pour un verre de trop, au volant !
Le code de la route cite la consommation d’alcool comme étant l’une des principales causes d’accident. On dit même que l’alcool serait responsable de 40 % des morts sur la route. A propos, il y a un slogan qui interpelle les usagers en ces termes : « ou tu conduis, ou tu bois. A toi de choisir ! »
Malheureusement, ce phénomène est bien présent chez nous. Il prend d’ailleurs de l’ampleur, avec ce mimétisme, pour ne pas dire cette acculturation, qui nous fait contracter des habitudes venues d’ailleurs et que nous intégrons dans les nôtres, au nom d’une fausse modernité qui nous tue. Là-dessus, s’ajoute une autre calamité qui augmente le péril : il s’agit de la drogue.
Comment lutter efficacement contre ces fléaux pour protéger les usagers ?
Nous allons y revenir plus amplement, avec des éléments de réponse qui figurent en bonne place dans le PNSR (plan national de sécurité routière) validé par le Gouvernement et dans le plan d’action de l’AGUISER (agence guinéenne de la sécurité routière).
Avec l’espoir que les usagers vont s’en approprier, pour le bien de tous !