Quand le ministre de l’unité nationale et de la citoyenneté était passé, le 11 février, au siège de l’UFDG et du RPG Arc-en-ciel, pour dénoncer la recrudescence des propos haineux et des dérives verbales dans les médias et sur les réseaux sociaux, Gassama Diaby fut l’objet, des jours durant, de dérision et de critiques.
Quand le 22 février également, il avait dénoncé les propos de son collègue des sports, Bantama Sow ou encore quand il avait écrit au ministère de la justice, le 2 mars, pour réclamer sa poursuite judiciaire, les critiques continuèrent de plus belle.
Cependant, deux mois après cette sortie incomprise, les résultats sautent aux yeux. Aujourd’hui, tout le monde reconnaît, implicitement, que le précurseur de cette bataille, désormais menée par tous, a vu tôt et juste. L’histoire lui donne raison.
Pour preuve, le combat qu’il a engagé, au départ tout seul, en prenant parfois des coups, est aujourd’hui encouragé par la classe politique, la société civile et les citoyens…
Le 2 avril, par exemple, le président Alpha Condé et son opposant, Cellou Dalein Diallo ont déploré l’escalade dans les propos et les comportements inconséquents de personnalités publiques et de citoyens appelant à la haine et à la division ethnique.
Ensuite, le président de la république aurait désavoué les communicants du RPG, qui utilisent les propos haineux et violents sur l’espace public ou sur les réseaux sociaux…
Puis, la justice, en collaboration avec la société civile, a déclenché la machine judiciaire contre neuf propagandistes du parti au pouvoir et de l’UFDG. Le procès d’Ibrahima Sory Camara de l’UFDG, poursuivi pour outrage au Chef de l’État, se poursuit.
Le 7 avril, le parti au pouvoir a annoncé son intention de mettre de l’ordre dans sa maison après les escalades verbales, des appels et des messages appelant à la haine. Il a exprimé cette volonté à l’occasion de son assemblée ordinaire à Gbessia.
Depuis, sur les réseaux sociaux, plusieurs dizaines d’activistes, ont changé de profil, de peur d’être traqué par la justice. D’autres ont pris les jambes à leur cou. En conséquence, les dérives verbales et les propos haineux sont nettement en baisse.
C’est en tout cas le constat du patron de « L’Indépendant – Le Démocrate », Mamadou Dian Baldé, qui a consacré une chronique, diffusée par City FM, à la descente aux enfers pour les propagandistes du pouvoir ou de l’opposition.
« Suite à une plainte émanant d’elle, la justice s’est mise aux trousses de ces gens, histoire de mettre un terme aux dérives provoquées par ces Fake News. Pris dans la tourmente judiciaire, nos amis communicants, qui s’étaient spécialisés dans des attaques ad personam, sont aujourd’hui rattrapés par leur turpitude », écrit-il.
Contacté, un membre de la cellule de communication du ministre de la Citoyenneté ne cache pas sa joie de travailler avec un homme juste, en avance sur sa génération.
« La victoire a plusieurs parrains et la défaite est orpheline, dit-on souvent. Aujourd’hui, tout le monde se transforme en apôtre de la paix. Mais il faut le reconnaître que notre ministre a la confiance du Président, de l’ensemble de la classe politique et le peuple lui reconnaît son honnêteté et son patriotisme », a entamé Younoussa Tounkara.
« On voit aujourd’hui heureusement que ces propos se font rares sur les réseaux sociaux et dans les médias, et tant mieux. Son combat, c’est pour la justice, la paix les droits de l’homme, sans parti pris, l’autorité de l’État applicable à tous sans distinction », a-t-il encore rajouté.
Selon nos sources, le ministre fait tenir sereinement son fichier de signalement des propos violents et haineux dans les médias et sur la toile comme il l’a affirmé et le comité de veille se met en place efficacement.